À quoi avez-vous pensé en premier lorsque la blessure est survenue face à Clermont : à l’équipe de France ou à l’incertitude de vos retrouvailles avec la Section Paloise ?
Honnêtement, entre les deux, j’ai davantage pensé aux conséquences que cela pourrait avoir pour le XV de France. Mais j’étais surtout embêté pour ce que ça impliquait face à Clermont. J’avais très envie de m’exprimer, ce n’était que mon troisième match avec La Rochelle. La saison commençait tout juste et je me sentais plutôt bien. Mais ce n’est pas grave. J’ai travaillé pour revenir au plus vite. Et revenir bien surtout sans séquelle.
Malgré ce contretemps, vous semblez épanoui au Stade Rochelais ?
Depuis que je suis arrivé…
Honnêtement, entre les deux, j’ai davantage pensé aux conséquences que cela pourrait avoir pour le XV de France. Mais j’étais surtout embêté pour ce que ça impliquait face à Clermont. J’avais très envie de m’exprimer, ce n’était que mon troisième match avec La Rochelle. La saison commençait tout juste et je me sentais plutôt bien. Mais ce n’est pas grave. J’ai travaillé pour revenir au plus vite. Et revenir bien surtout sans séquelle.
Malgré ce contretemps, vous semblez épanoui au Stade Rochelais ?
Depuis que je suis arrivé, tout est top. Avec les autres recrues, on a été hyper bien accueillis, directement intégrés au groupe. On se sent tirés vers le haut. C’est positif. Et puis les résultats suivent : c’est plus simple pour progresser.
Avez-vous le sentiment que cette équipe rochelaise capitalise sur la confiance des saisons précédentes et notamment son titre de championne d’Europe ?
Bien sûr. Quand je suis arrivé, j’ai vu des joueurs en confiance, sûrs de leur projet. On a juste envie de s’y greffer. Et d’y apporter sa patte pour aider à faire progresser ce groupe. Cette confiance c’est top pour la suite. Il faut qu’on la garde, qu’on l’entretienne et ça passe par la réalisation de bonnes prestations.
Avec tout le respect que l’on doit à la Section, avez-vous l’impression d’avoir découvert un nouveau monde ?
Dans la préparation, au niveau des installations, honnêtement c’est différent. On voit un club qui joue les phases finales. La Section se structure aussi de son côté et je ne doute pas que tout soit fait pour arriver également au plus haut. Mais actuellement c’est sûr que je sens une différence.
Après, je ne compare vraiment pas les choses. Je vis le truc ici. Et j’essaie de m’adapter au mieux, de comprendre tout ce qu’on attend ici de moi et des joueurs en général. Mes premiers objectifs sont là. Sur le terrain, après ce sont toujours des matches classiques, du XV contre XV.
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Ronan O’Gara souhaitait plus que tout votre venue à La Rochelle : quelle est votre relation désormais ?
On parle beaucoup avec Ronan. De tous les sujets. Sa présence à La Rochelle est une des raisons de ma signature. On a une bonne relation. Je sens qu’il peut me faire progresser et faire progresser l’équipe, ce qui est important.
C’est une année charnière pour vous avec un nouveau club, la perspective de la Coupe du monde : avez-vous relevé le niveau d’exigence que vous avez envers vous-même ?
Honnêtement, j’ai toujours voulu me préparer de la meilleure des manières. Là, c’est simplement l’environnement qui est différent, une autre préparation. C’est ce que je cherchais, je voulais découvrir autre chose. Et ça se passe très bien en dehors de cette blessure. Je me suis adapté, j’ai compris le rythme des semaines d’entraînement. Et bien sûr, j’ai envie de mettre toutes les chances de mon côté pour les échéances qui arrivent.
Alors que vous avez prouvé à Pau votre efficacité face aux perches, vous avez signé à La Rochelle où les supporters attendaient un buteur : comment vivez-vous cette pression ?
En réalité, c’est surtout l’environnement médiatique qui m’a tartiné de questions sur le but. « Alors qu’est-ce que ça vous fait de venir dans un club qui attend précisément un buteur ? ». Bien sûr, chez les supporters aussi, j’ai senti de l’attente. Mais je reste fidèle à ce que je suis. Je travaille pour être le plus efficace possible, notamment face au but. J’ai envie d’être le plus régulier possible. Je travaille de la même manière que je le faisais, avec rigueur, ça ne changera pas ici.
Qu’est ce qui a été le plus délicat pour vous : vous approprier le système de jeu du Stade Rochelais ?
Honnêtement, tous les clubs ont des systèmes de jeu quasiment similaire en tout cas dans la structure. C’était plutôt de savoir ce que les coaches attendaient de ma part, le rôle que je devais endosser. Et de voir de quelle manière je peux être plus efficace pour l’équipe. Je vais continuer à le découvrir au fil du temps, en accumulant les matches. C’est aussi pour cela que ça m’embête pas mal d’avoir été blessé… Mais c’était une période courte et la saison est encore très longue. Mon jeu va pouvoir progresser ici, il me tarde de voir ça.
Sur les prises d’initiative, avez-vous la même marge de manœuvre qu’à la Section ?
Oui, bien sûr. ROG veut que je garde cette liberté. Je ne m’épanouis que comme ça. Après il me faut aussi jouer mon jeu quand je le peux, quand il y a les opportunités pour et pas faire n’importe quoi.
La polyvalence ouvreur-arrière est-elle aussi envisagée à La Rochelle ?
Pour l’instant non, nous n’en avons pas parlé.
Vous qui avez été auteur de huit essais l’an passé à la Section, il doit vous tarder d’ouvrir votre compteur à La Rochelle ?
Bien sûr, ça fait toujours plaisir de marquer. Après honnêtement, ce n’est pas un objectif. J’en ai pour les tirs au but mais pas pour les essais. En tout cas, j’espère que ça va arriver vite.
Quentin Lespiaucq, autre transfuge de la Section Paloise, a l’air à l’aise également…
Il est très bien, je le sens très épanoui ici. Il avait besoin de ça, de changer d’air, de voir autre chose. Ça lui réussit. Je suis très content pour lui, de le voir heureux. J’espère pour nous que ça va durer longtemps.
Pour Pau en revanche, c’est difficile. Vous ne pouvez pas y être insensible.
Honnêtement ça me fait un pincement au cœur. J’ai vu le match contre Toulon et j’étais dégoûté pour le club, les potes que j’ai laissé là-bas. Ce n’est jamais facile de perdre ainsi à domicile. Mais je suis certain que la Section va se relever et que ça ne restera pas comme ça toute la saison. J’ai confiance en eux pour qu’il y ait un rebond. Je dirai aux Rochelais de se méfier : on a vu l’an dernier sur des matches à l’extérieur que la Section savait faire parler son caractère. Il faut se méfier de tout le monde en Top 14, donc de Pau.
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