« Il est bavard Simon, il en a des choses à raconter. » Rémi Talès, l’entraîneur des trois-quarts du Stade Montois (2^e, 18 points), chambre son centre Simon Renda (1,85 m, 100 kilos), qui va fêter sa première titularisation cette saison, ce jeudi 13 octobre, à Rouen (9^e, 13 points), lors de la 7^e journée de Pro D2. Il faut dire que le joueur prêté par le Stade Toulousain pour la deuxième année d’affilée avait disparu des radars depuis un petit moment. Depuis 258 jours exactement et sa blessure à la 49^eminute de la…
« Il est bavard Simon, il en a des choses à raconter. » Rémi Talès, l’entraîneur des trois-quarts du Stade Montois (2^e, 18 points), chambre son centre Simon Renda (1,85 m, 100 kilos), qui va fêter sa première titularisation cette saison, ce jeudi 13 octobre, à Rouen (9^e, 13 points), lors de la 7^e journée de Pro D2. Il faut dire que le joueur prêté par le Stade Toulousain pour la deuxième année d’affilée avait disparu des radars depuis un petit moment. Depuis 258 jours exactement et sa blessure à la 49^e minute de la défaite face à Vannes, fin janvier. Le verdict était sans appel : rupture des ligaments croisés, fin de saison et plus de huit mois d’absence.
Un coup dur pour le club et pour le joueur qui, après son premier match face à… Rouen, le 15 octobre, lors de la 7^e journée, avait disputé 9 des 12 journées suivantes (dont 6 titularisations et deux essais) avant de se blesser en Bretagne. « C’était vraiment dommage mais il n’y a jamais de bons moments pour les blessures, raconte le joueur de 22 ans. J’ai été très déçu d’être éloigné des terrains, de ne pas avoir pu profiter et finir la belle saison qu’on faisait l’an dernier. »
C’est alors le début d’un long chemin de croix pour Simon Renda, qui connaît sa première grosse blessure, alors qu’il vient seulement d’arriver dans les Landes, quelques mois avant.
« C’était compliqué car on sait dès le départ que ça va être long. Ça l’est surtout au début, quand tu es limité dans tes déplacements et que tu as beaucoup de douleurs. C’était important aussi de bien couper, de profiter de la famille et c’est pour cela que j’ai préféré aller me faire opérer et soigner à Toulouse car j’avais mes proches là-bas, raconte le joueur originaire d’Eaunes, un village près de Muret. Il faut arriver à vite “switcher” pour commencer à faire le maximum pour revenir, en travaillant ce qu’on peut, notamment le haut du corps. On profite de chaque étape et on prend du plaisir dès qu’on peut faire de nouvelles choses et qu’on voit que ça avance. »
« On sait que c’est un gros bosseur et quand on l’a retrouvé, on l’a pas mal chambré, car il avait énormément pris du haut du corps », taquine encore Rémi Talès. S’il pointait à 87 kilos en début de saison dernière, il est annoncé cette année à 100 kilos sur le site du Stade Montois.
Le joueur aux 160 minutes en Top 14 avec le Stade Toulousain (en 2021) passe alors une longue période en Haute-Garonne pour se régénérer le corps et l’esprit. « J’ai pu profiter des installations et des kinés sur place (il y est sous contrat jusqu’en 2024, NDLR). Mais je gardais des liens avec le Stade Montois – je suis allé les voir à Agen notamment puis en phase finale –, car je savais qu’il y avait des chances que je sois à nouveau prêté ici. » Les trois parties sont en effet rapidement d’accord pour prolonger l’aventure d’une saison du Toulousain dans les Landes, du gagnant-gagnant. « Pour que je continue mon évolution et que je reprenne du temps de jeu et du plaisir. »
Après également plusieurs séjours au Cers (1) de Capbreton, en juillet et en septembre – « on discute avec beaucoup de monde et on positive en voyant qu’il y a toujours pire que nous là-bas, ça m’a fait du bien mentalement » –, Simon Renda est donc de retour à l’entraînement collectif fin septembre. Et le revoilà déjà sur les terrains, prêt à en découdre, des fourmis plein les jambes. « Je me sens bien, je n’ai pas d’appréhension, je vais m’y filer à 100 % et il me tarde tellement de démarrer, sourit le trois-quarts centre, qui avait ciblé l’un des deux déplacements de ce bloc (Rouen ou Massy) pour retrouver le groupe. Je veux jouer un maximum et aider l’équipe jusqu’au bout, pas pendant seulement 10 matchs. »
Si la concurrence est très rude, notamment au poste de premier centre (Mensa, Even, Desaubies), le staff montois mise beaucoup sur Simon Renda.
« On attend de lui qu’il fasse un match propre, qu’il se rassure, qu’il communique bien, qu’il ne se pose pas de question, espère Rémi Talès. Je n’ai aucun doute sur ses qualités, on voit qu’il est déjà revenu très fort. Malgré son jeune âge, c’est déjà un joueur complet. On voit qu’il est passé par la filière toulousaine. Il va vite, il est très performant au niveau du jeu dans la défense et dans les duels. C’est un bon défenseur aussi. Il est très altruiste et aime bien faire jouer l’équipe. Mais il doit se lâcher un peu plus offensivement et prendre confiance en lui, pour jouer certains coups. »
Histoire de montrer qu’il est bien de retour, au centre du jeu du Stade Montois.
(1) Centre européen de rééducation du sportif.

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