Publié le 21/09/2022 à 19h34
Jean-Paul Cohade
Dix feuilles de matches pour une première saison en Pro D2. Le bilan est en soit positif et prometteur pour un garçon qui évoluait encore en Nationale, lors de la saison 2020-2021. Mais si des trois « Albigeois » recrutés à l’été 2021, Lucas Vaccaro est celui qui a le plus tiré son épingle du jeu, la saison aura eu un goût d’inachevé pour le trois-quarts centre.
Arrivé d’Albi (Nationale) à l’été 2021, Lucas Vaccaro n’avait pas tardé à goûter à la Pro D2, avec une titularisation dès la 2e journée, face à l’ogre bayonnais. Photo Jérémie Fulleringer
La faute à une pubalgie, qui a considérablement gêné le garçon sur ses derniers mois de compétition, le contraignant à mettre un terme prématuré à sa saison pour passer sur le billard. À l’époque, l’idée est simple : revenir à bloc pour la saison suivante et attaquer tambour battant, soit sur le même rythme que pour ses débuts en Pro D2, où l’ancien joueur du SCA avait connu la joie d’une titularisation dès la 2e journée, et avec un match de gala, qui plus est.
Las ! Alors que la préparation estivale coïncidait à la date de reprise prévue pour renouer avec le terrain, d’autres gênes sont venues s’ajouter, prolongeant une absence déjà longue, avec même un faux départ et un nouvel arrêt forcé de quelques semaines après le match amical contre Massy.
« J’ai vécu des hauts et des bas pendant ma rééducation. Les trois premières semaines, je n’avais aucune douleur, donc j’étais content. Après, quand je suis allé au CERS (Centre européen de rééducation du sportif à Saint-Raphaël), ça a été un peu plus compliqué. On a pris le temps pour reprendre parce que là, je suis quasiment à cinq mois, donc c’est derrière moi », veut croire le puissant trois-quarts.
Dans son malheur, Lucas Vaccaro a au moins eu la « chance » de savoir ce qu’était une longue blessure, lui qui avait déjà connu deux opérations à l’épaule gauche. Ce qui permet de relativiser ou au moins de savoir appréhender ce temps loin des terrains. Le plus dur a été certainement ce faux départ avec un premier retour sans suite. « J’avais pas mal de souci d’adhérence pendant ma reprise, c’était douloureux », relève le joueur de 25 ans, qui a découvert lors de cet intermède, les spécificités de certains muscles, qui concernent bien plus de mouvements que ce qu’il pensait.
« Lors de mon opération, je me suis fait aussi opérer d’une hernie inguinale, donc ce sont les abdos et j’ai appris qu’ils servaient à beaucoup de choses (sourires), parce que même pour faire des passes, ils étaient en tension, donc il a fallu vraiment que je prenne le temps »
Lucas Vaccaro (Centre d’Aurillac)
Mais à l’heure de renouer avec une première apparition dans le groupe cette saison, le centre se veut positif. « Le but, c’est de reprendre du plaisir sur le terrain avec les copains et de me vider la tête ».
D’autant qu’il revient dans une équipe qui a montré de belles choses offensivement, et à laquelle son profil de perce muraille, plus complet que celui du simple bulldozer, a tout pour s’inscrire dans le projet cantalien où l’équipe cherche à pouvoir jouer debout, et donc garder le ballon vivant notamment sur de la passe après contact, ce qui a permis au Stade de faire mouche contre Massy. « Il va falloir trier les ballons et ne pas faire n’importe quoi », prévient Lucas Vaccaro.
Aligné à dix reprises la saison dernière, Vaccaro n’a plus joué en compétition depuis la réception de Mont-de-Marsan, en avril. Photo Jérémie Fulleringer
Comme Elijah Niko avant lui, qui avait rattaqué directement comme titulaire – à l’aile – l’ancien Albigeois n’a probablement pas 80 minutes dans les pattes. À titre d’exemple, le Néo-Zélandais avait dû se contenter de 50 minutes pour commencer et attendre son deuxième match pour disputer la (quasi) intégralité d’une partie. Mais le choix avait payé très vite.
Le Français, lui, prendra ce qu’il y a à prendre. En profitant peut-être aussi de sa polyvalence qui peut en faire un joueur précieux sur le banc en tant que trois-quarts centre, mais aussi de joker en 3e ligne au cas où, dans un contexte où Aurillac ne devrait pas pouvoir emmener Latuka Maituku à Grenoble, après que ce dernier a été touché à un genou cette semaine.
Texte et vidéo : Jean-Paul Cohade
On connaissait les difficultés rencontrées par la pelouse de Jean-Alric. Travailler sur celles de la Ponétie n’est pas non plus une sinécure. Le Stade Aurillacois l’a payé cette semaine. « On a eu deux entraînements un peu compliqués. Les semaines passent et les terrains ne changent pas. Tout est un peu lié. On s’était agacé parce qu’on n’avait pas la qualité voulue à l’entraînement et en échangeant avec les leaders, on a compris qu’on leur demande beaucoup », a indiqué Roméo Gontinéac, ce mercredi en conférence de presse. « Mardi, on a eu trois blessés en un quart d’heure, liés à la pelouse, très sèche. »
L’entraîneur parlait de “bobos”, mais assez sérieux pour devoir se priver d’Adrian Smith et Latuka Maituku pour le déplacement à Grenoble.
Dans ce contexte, le Stade n’organisera pas sa mise en place sur une pelouse naturelle, ce jeudi, mais sur le synthétique de Baradel. Ce qui oblige à s’entraîner plus tôt, pour compenser la chaleur renvoyée par le terrain. 
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