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Camille Lopez sous le maillot de Clermont la saison dernière, a réussi 14 drops en carrière en Top 14. © Photo : THIERRY ZOCCOLAN / AFP
Depuis la reprise du Top 14, le 3 septembre dernier, ils ne sont que trois joueurs à avoir passé un drop : Camille Lopez (Bayonne), Thomas Ramos (Toulouse) et Benjamín Urdapilleta (Castres) lors des 56 premiers matchs de la saison. Un chiffre historique atteint une seule fois après huit journées, c’était lors de la saison 2019-20. À titre de comparaison, lors du championnat de France 2012-13, treize drops avaient déjà été réussis au même moment de la saison. Alors comment peut-on expliquer que ce geste technique qui a marqué l’histoire du rugby est de moins en moins présent dans les schémas offensifs des clubs du Top 14 ?
« L’instauration du bonus offensif à changer la donne »
« C’est difficile à expliquer car je trouve que c’est une arme offensive intéressante pour marquer des points, reconnaît Yann Delaigue, triple champion de France (1992, 1999 et 2001) avec le Racing Club Toulonnais et le Stade Toulousain. Face à des défenses disciplinées, c’est une bonne occasion de scorer 3 points. Je suis vraiment surpris par ce peu d’utilisation du drop. » Pour Remi Talès, double champion de France (2013 avec Castres, 2016 avec le Racing 92) et aujourd’hui entraîneur des arrières à Mont-de-Marsan (ProD2), les statistiques sur les drops s’expliquent car la saison vient seulement de commencer. « Ce n’est pas forcément un geste que l’on travaille en début de saison. Les équipes sont plus patientes dans la construction des attaques et elles préfèrent aller chercher les points des essais. » Justement depuis l’instauration du bonus offensif en 2007 (marquer 3 essais de plus que son adversaire), les joueurs privilégient la recherche de ce point supplémentaire le plus rapidement possible, mais Yann Delaigue y apporte un bémol. « Peut-être que l’instauration du bonus offensif à changer la donne, mais il y a quand même beaucoup de matchs serrés entre équipes au coude à coude au classement et le drop pourrait vraiment faire la différence. Parfois devant ma télévision, je trépigne car je me dis que le drop pouvait se tenter ».

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#TOP14
Sans forcer @BenjaUrda rentre un drop téléguidé de 45 mètres face à Bayonne ???? @CastresRugby pic.twitter.com/N25O9vHJcP
Le retour du drop en phase finale
Cette « disparition » peut également s’expliquer par la difficulté de ce geste technique. « C’est clair qu’il est plus compliqué de passer un drop plutôt qu’une pénalité, renchérit l’ancien castrais auteur de deux drops lors de la finale 2013. Après je pense surtout que les joueurs n’y pensent pas forcément en cours de match. Par exemple, avec le Stade Montois, on ne le travaille que dans le cas d’un renvoi de but adverse car la défense se trouve loin du réceptionneur du ballon et on peut se retrouver en position favorable face aux perches. » Pour Yann Delaigue, une autre explication pourrait aider à comprendre cette sous-utilisation du drop. « On a très longtemps pris en exemple le rugby de l’hémisphère sud. Mais là-bas, ils n’en tapent quasiment pas car il y a moins la pression de perdre puisque la ligue est fermée. »
Malgré tout, les deux anciens internationaux du XV de France se rejoignent sur le fait que le drop « sera de plus en plus tapé dès la fin de saison à l’approche des matchs couperets et des phases finales », ajoute Yann Delaigue. « Le drop restera toujours une arme redoutable, confirme Remi Talès. Le drop n’est pas mort et ne disparaîtra pas. »
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