RUGBY. France - Nouvelle-Zélande : la finale se refuse aux Bleues France – Nouvelle-Zélande. Face aux championnes du monde en titres, les Françaises ont tout donné, été héroïques en défense mais ont manqué la pénalité de la victoire. La finale leur échappe pour un rien (24-25).
Merci à toutes et à tous de nous accompagné pour suivre la demi-finale de la Coupe du Monde de rugby où les Françaises sont passées tout près de l'exploit face aux Néo-zélandaises et d'une qualification historique en finale.
On n'ose imaginer la pression qui s'est soudain abattue sur les épaules de Caroline Drouin à ce moment précis du match. Il restait une poignée de secondes à jouer dans cette demi-finale à l'Eden Park d'Auckland face à la Nouvelle-Zélande et après une intervention de l'assistance vidéo, l'arbitre venait d'offrir une pénalité à 30 mètres dans l'axe à la France. Au bout du pied, la buteuse tricolore de 26 ans détenait le sésame pour la finale de la Coupe du Monde. Il ne lui restait plus qu'à finir le travail, elle qui n'avait rien manqué jusque-là. Des moments qu'on attend presque toute une vie. Il ne faisait aucun doute qu'elle allait y arriver et pourtant tout a déraillé et le rêve s'est enfuit comme ce ballon trop enroulé partant à gauche des poteaux. Quelques instants plus tard, les Néo-zélandaises tapaient en touche et exultaient. En face, les Bleues s'effondraient, de guerre lasse. Les visages défaits, les yeux remplis de larmes trahissaient la douleur d'avoir laissé échapper un exploit et le droit de croire à leur bonne étoile. Un final douloureux pas à la hauteur d'une demi-finale pourtant admirablement négociée.
On pouvait craindre la furia néo-zélandaise, alimentée par la ferveur populaire et menée par l'intenable Portia Woodman, il n'en fut rien. En effet, il n'y eut que du bleu durant près d'une demi-heure. D'entrée, les Françaises ont pris le jeu à leur compte. Sans complexe, ils ont appuyé là où ça faisait mal, se montrant conquérante et poussant leurs adversaires à la faute. Suite à un beau mouvement, la revenante Romane Ménager marquait le premier essai du match asseyant la domination française. Prises dans l'engagement, certainement tendues par l'enjeu, les Black Ferns étaient bien pâles et s'écorchaient face au rideau de barbelés tricolore. Si Flhuler sonna le réveil en inscrivant un essai sur le premier gros temps fort des siennes, cela ne décontenança pas des Bleues bien à leur affaire et qui signait un deuxième essai plein d'autorité juste avant la pause après un nouveau travail colossal des avants et conclut par la puissance de Gaëlle Vernier. Après 40 minutes de jeu, le public de l'Eden Park accusait le coup et voyait tout bleu, ses joueuses ayant été éteintes par l'engagement et la méticulosité adverse.
Tout se déroulait presque comme dans un rêve pour les Françaises. Leur erreur aura peut-être été de ne pas assez se méfier. Sur un ballon anodin dégager au loin, Holmes, pas vraiment brillante au pied tout au long de la rencontre, tapait dans le dos de la défense tricolore. Boulard était la première sur le ballon mais dans son dos Tui mit la pression, prolongea du genou et fut la plus rapide pour aplatir juste avant que le ballon n'aille derrière l'en-but. A peine trois minutes après la reprise, les championnes du monde avaient presque recoller, Holmes ne manquant au pied. Ce fut le début d'un temps fort black qui dura une vingtaine de minutes. Un tunnel terrible où les Bleues perdirent pied, multipliant les fautes et concédant un troisième essai les reléguant à 8 longueurs. Hermet et ses partenaires auraient pu sombrer mais elles relevèrent la tête comme persuadés qu'un exploit était possible. Après tout, elles n'avaient rien à envier à leurs adversaires. Mieux, elles paraissaient plus compactes et sereines. Plus conquérantes aussi et ce fut à la suite d'une nouvelle touche parfaitement exécutée que Romane Ménager redonnait espoir aux siennes en venant enfoncer la défense néo-zélandaise sous les poteaux. Ne restait plus qu'un point, un misérable point. L'exclusion pour dix minutes de N'Diaye ne facilita pas les affaires tricolores mais la défense fit le nécessaire pour ne rien concéder et continuer d'y croire. L'opportunité vint sur cette ultime pénalité face aux poteaux mais Drouin ne parvint pas à donner le coup de grâce. L'exploit venait de filer entre les doigts de Françaises qui n'avaient jamais été aussi près de se hisser en finale. Il faudra donc se contenter une fois encore du match pour la troisième place. Frustrant après une telle performance qui aurait certainement méritée meilleure conclusion. De cette douleur, les Bleues devront en faire un moteur et s'en servir pour se convaincre qu'elles ont largement le niveau de leurs ambitions. Cela commence par aller chercher le podium contre les Canadiennes, première pierre d'une nouvelle aventure inventée aux antipodes.
Vaincue quatre fois lors de ses 4 test-matches à l'automne 2021 (deux fois par la France et deux fois par l’Angleterre, ndlr), la Nouvelle-Zélande est invaincue en 2022 et comptabilise à présent 11 victoires consécutives.
"Les filles ont fait un gros match et ce qu'on attendait d'elles. Les Black Ferns ont voulu nous prendre sur le rythme mais on a très bien défendu. Nos fautes au pied nous coûte encore très cher ce soir. On avait la balle de match, la pénalité de la gagne… C'est très frustrant car il y avait la place", a déclaré le sélectionneur de l'équipe de France Thomas Darracq.
"Nous sommes hyper tristes. Je n'ai pas apporté à l'équipe ce que j'aurais dû lui apporter quand je suis rentrée", a regretté Safi N'Diaye, qui a récolté un carton jaune peu après son entrée en jeu, avant d'ajouter. "On était proche de l'exploit. On garde un goût amer dans la bouche. Il faut qu'on digère et on va tout donner pour aller chercher cette troisième place."
Contrairement aux hommes qui s’y sont hissés à trois reprises (1987, 1999 et 2011), les joueuses du XV de France ont toujours échoué dans leur quête de rallier la finale de la Coupe du Monde. Lors de la première édition en 1991, elles avaient été arrêtées par les Anglaises (0-13), comme en 1994 (6-18) et 2017 (3-20). Quatre autres fois, la porte s’était refermée devant elles claquée trois fois de suite par les Néo-zélandaises en 2002 (0-30), 2006 (10-40)) et 2010 (7-45), et une fois par les Canadiennes (16-18 en 2014). Cette nouvelle défaite contre les Black Ferns vient s'ajouter à cette liste qui ne cesse de s'allonger.
"On est déçu parce qu'on aurait aimé créer cette histoire, aller chercher quelque chose. On a montré du coeur comme tout au long de la compétition et le score atteste de la férocité du match. C'est dur, il va falloir digérer mais on a une troisième place à aller chercher", a réagi les larmes aux yeux la capitaine de l'équipe de France Gaëlle Hermet au micro de TF1.
La finale se refuse une fois de plus à l'équipe de France. Héroïques en défense, conquérantes tout du long et autrices de trois essais, les Françaises ont fait douter les Néo-zélandaises et ont même eu la balle de match mais Drouin a manqué sa pénalité et offert la victoire à des championnes du monde, soulagées de se sortir du piège presque parfait des Bleues.
Si prêt du but. La France s'incline de justesse contre la Nouvelle-Zélande en demi-finale de la #RWC2021.#NZLvFRA | #NZLFRA pic.twitter.com/1BW5KGujzQ
Alors qu'elle avait une balle pour envoyer la France en finale, à 30 mètres plein axe, Drouin enroule trop sa pénalité qui fuit à gauche. Les Bleues vont le regretter.
Après visionnage des images sur l'action française, Taumata reçoit un jaune et sort pour 10 minutes. La pilier est coupable d'un plaquage haut au menton de Sochat. Pénalité à suivre pour les Bleues qui vont finir le match en supériorité numérique dès que N'Diaye sera revenue en jeu. Surtout la pénalité peut permettre aux Françaises de repasser devant. Elle est à 30 mètres, plein axe. C'est une balle de finale !
Alors que l'attaque est fluide, Escudero rentre sa course mais égare le ballon sur sa passe en arrière. Les Néo-zélandaises se jettent sur le ballon au sol et récupèrent.
Les Bleues ont récupéré le ballon à 30 mètres de leur en-but et entament une grande remontée du terrain en balayant la largeur dans les deux sens. Sur l'aile droite, Grisez atteint presque les 22 mètres adverses.
Escudero attaque la ligne mais se fait recevoir par Fitzpatrick qui la bascule en arrière. La Française est ensuite pénalisée pour avoir gardé le ballon au sol.
On sent une urgence dans le jeu néo-zélandais comme une peur que la demi-finale tourne mal. En sortie de touche, les Black Ferns et Bremner écroulent le maul tricolore. Pénalité pour les Françaises qui vont en touche à 30 mètres de l'en-but adverse.
Les Néo-zélandaises attaquent en désordre sur l'aile gauche et Grisez ferme bien son côté. Elle reçoit ensuite l'aide d'Hermet qui pose ses mains sur le ballon dans les bras adverses. La capitaine française est bien campée sur ses appuis et récolte une pénalité qui va permettre aux Françaises de sortir de leur moitié de terrain.
Les Françaises donnent leur corps en défense et le font à merveille. Au sol, Khalfaoui arrache le ballon dans les bras adverses alors qu'on était entré dans les 22 mètres français.
Le lancer de Connor est contré par la sauteuse tricolore sur la ligne médiane. Les Françaises peuvent inverser la pression.
Les Françaises vont devoir évoluer à 14 pendant presque toute la fin du match. En effet, après visionnage vidéo, il est estimé que N'Diaye a réalisé un plaquage haut sur Leti-L'Iga, son épaule percutant le menton de la Néo-zélandaise. Carton jaune contre la deuxième-ligne tricolore.
Leti-L'Iga s'est incorporée à la ligne d'attaque et vient jouer en percussion. Elle va au contact de N'Diaye et la démolit pour avancer. La deuxième-ligne française concède une pénalité.
Entrée en jeu il y a une dizaine de minutes, Lindelauf doit céder sa place, touchée au genou. Retour sur la pelouse d'Annaëlle Deshaye.
La France revient à un point après que Drouin se soit chargée de transformer sous les poteaux (24-25). Tout est encore possible dans cette demi-finale, à un quart d'heure de la fin.
Superbe réaction des Françaises. Après une bonne prise en touche sur les 22 mètres adverses et un maul percutant, N'Diaye montre la voie en déchirant le rideau. Les Black Ferns n'ont pas le temps de se reformer en défense et sous les poteaux, Ménager signe un doublé en aplatissant en force (22-25).
L’avancée de Safi N’Diaye pour l’essai en puissance de Romane Ménager ! ???????? #RWC2021 | #NZLvFRA | #NZLFRA pic.twitter.com/fBV4jPDbC2
Le coaching continue côté français avec les entrées de N'Diaye, qui observe sa 90ème sélection, et Jacquet en remplacement de Fall et Marine Ménager.
Face aux poteaux, à 20 mètres, Demant accentue l'écart en faveur des Black Ferns et oblige les Françaises à marquer deux fois au minimum pour revenir (17-25).
Les Françaises sont en train de plier face au rythme des Néo-zélandaises. Elles n'arrivent plus à les empêcher de prendre de la vitesse et les percées se multiplient. Derrière une mêlée gagnée, Murray renverse une Tricolore et s'échappe dans les 22 mètres avant de recevoir le soutien de Demant. Le jeu rebondit jusqu'à l'aile gauche et Leti-L'Iga qui est bien stoppée par Boulard. On revient à une faute de Ménager à 20 mètres face aux poteaux.
France : 1. Deshaye, 2. Sochat, 3. Joyeux – 4. Ferer, 5. Fall – 6. Hermet ©, 7. Escudero, 8. R. Ménager – 9. Bourdon, 10. Drouin – 11. M. Ménager, 12. Vernier, 13. Filopon, 14. Grisez – 15. Boulard.
Nouvelle-Zélande : 1. Love, 2. Ponsonby, 3. Rule – 4. Roos, 5. C. Brenmer– 6. A. Brenmer, 7. Mikaele-Tu'u, 8. Hirini – 9. Cocksedge, 10. Demant © – 11. Woodman, 12. Fitzpatrick, 13. Fluhler, 14. Tui – 15. Holmes.

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