Durant ce mois d’août, la rédaction de WeSport vous propose un coup de projecteur sur des clubs historiques du rugby français à la recherche de leur gloire passée. Aujourd’hui, cap sur Béziers.
18 ans. Cela fait désormais 18 saisons que l’AS Béziers n’a pas goûté au Top 14. À l’époque, l’élite du rugby français s’appelait le Top 16. C’est dire si l’attente semble interminable pour les supporters Biterrois. Pourtant, le club héraultais a marqué de son empreinte le rugby français.
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En effet dans les années 70, difficile de faire mieux que Béziers en France. Le club héraultais remporte 10 titres de champion de France entre 1970 et 1984. Ajoutez à cela un titre en 1961, et Béziers détient le troisième meilleur palmarès du rugby français. Seul, le Stade Toulousain (21 titres) et le Stade Français (14 championnats de France) font mieux dans l’hexagone. Preuve de sa domination sur le rugby français à l’époque, l’ASB détient toujours le record de victoires consécutives à domicile (95 victoires d’affilée).
Un homme est à la base de ce succès, Raoul Barrière. Le Sorcier de Sauclières guide les Biterrois dans cette période faste entre 1968 et octobre 1978. Fortement apprécié par son groupe, l’entraîneur réussit à tirer la quintessence de son équipe chaque saison. Ancien entraîneur des jeunes, Raoul Barrière s’appuiera sur un socle de jeunes joueurs qui finissaient leur formation dans l’Hérault. Au total, 80% de l’équipe avait fait leur premier pas dans le rugby au sein de la préfecture. De cette équipe de légende, on retiendra notamment le demi de mêlée Richard Astre, l’arrière Jack Cantoni ou encore le deuxième ligne Alain Estève.


La professionnalisation du rugby français va marquer un tournant dans l’histoire de l’AS Béziers. Le club héraultais en proie à des difficultés économiques ne peut plus s’aligner sur les exigences salariales des plus grands joueurs de l’époque. De plus, les présidents et les entraîneurs s’enchaînent à Béziers ce qui témoigne d’une grande instabilité. Les Biterrois ne parviennent plus à se hisser au niveau des meilleures équipes de l’hexagone. Un long déclin qui conduira le club à être relégué en deuxième division à l’issue de la saison 1993-1994. 
Appelé au chevet de l’ASB, Richard Astre réussit à faire remonter le club une saison plus tard. Mais le mal est plus profond. Béziers joue désormais les seconds rôles en championnat. Le club connaît même une deuxième relégation en 1999. L’occasion de repartir sur de nouvelles bases avec une nouvelle génération et le groupe Nicollin aux affaires du club. Olivier Nicollin parvient à faire signer entre autres, l’international français Richard Dourthe. Le club obtient son ticket pour l’élite seulement une saison après l’avoir quitté. Deux années plus tard, l’AS Béziers rejoue à nouveau les play-offs. Une nouvelle génération incarnée par Yannick Nyanga et Dimitri Szarzewski se révèle aux yeux du grand public.
Malheureusement, l’embellie est de courte durée pour les pensionnaires du Stade de la Méditerranée. Les Biterrois connaissent une troisième descente à l’issue du Top 16 2004-2005. Et cette fois-ci, Béziers ne parvient plus à remonter. Demi-finaliste de Pro D2 en 2006 et 2007, l’ASB s’éloigne peu à peu d’un retour dans l’élite. Pire pour la première fois de son histoire, le club héraultais est relégué en Fédérale 1 en 2009. Un échec cinglant qui se conjugue avec la montée en puissance du rival montpelliérain dans l’élite. Désormais le premier club de rugby dans l’Hérault, ce n’est plus Béziers mais bien le MHR.
Les Biterrois parviennent à revenir en Pro D2 deux saisons après leur relégation. Désormais, la priorité est de stabiliser l’équipe en Pro D2 et d’assainir les finances du club. Cette mission est confiée à Cédric Bistué et Pierre-Olivier Valaize. Côté terrain, Béziers parvient à s’installer durablement dans l’antichambre de l’élite. 15ème en 2012 (sauvé par la relégation administrative de Bourgoin), 13ème en 2013 puis 10ème en 2014, le club héraultais est en constante progression. L’ASB parvient même à lutter pour la montée en 2016 en échouant à un point de la 5ème place synonyme de demi-finale. 
Néanmoins, le club reste fragile. En témoigne, le dur exercice 2016-2017 où Béziers lutte jusqu’au bout pour conserver sa place en Pro D2. Une opération survie réussit de main de maître par le tandem David Aucagne – David Gérard qui a pris la succession de Manny Edmonds, évincé en cours de saison. Le duo parvient à ramener Béziers dans le top 5, la saison suivante. Cependant, la situation financière inquiétante du club empêche Béziers de viser plus haut.
De l’aveu du maire Robert Ménard, l’ASB perd entre 800 000 et 1 million d’euros par saison. Avec au total 3,5 millions d’euros de dettes, l’option d’une vente de l’AS Béziers est plus que jamais sur la table en juin 2020. Vient alors le feuilleton émirati. Tout part d’une rencontre entre un viticulteur au nom de Richard Pons et des investisseurs émirati. Dans leurs échanges, la situation du club de rugby de la ville est évoquée. L’ancien rugbyman et surtout associé de Richard Pons, Christophe Dominici prend les choses en main. Les échanges se multiplient mais la direction du club ainsi que la DNACG (gendarme financier du rugby français) exigent des garanties sur la solvabilité du repreneur. Après un mois de tractation, les Emirati jettent l’éponge. 
Conséquence de ce rachat avorté, la direction du club décide de réduire la voilure pour permettre à Béziers de conserver sa place en Pro D2. Avec un budget en baisse et une masse salariale réduite, l’ASB ne parle plus de Top 14 en tout cas plus à court terme.
Revoir un jour, les Biterrois jouer les premiers rôles en Top 14 paraît utopique. D’autant plus quand on sait que les budgets des formations de l’élite augmentent d’année en année. Sans apports financiers, il n’est pas possible pour un club comme l’ASB de décrocher un ticket pour le Top 14. Avec une formation de qualité, Béziers peut espérer tout au plus se stabiliser dans le haut de tableau de Pro D2. Il apparaît inéluctable que le dossier de la vente de l’AS Béziers soit rouvert dans quelques mois. 
À lire aussi : Pro D2 : les principaux transferts de l’intersaison 2022/2023
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