Cantonné au rôle de remplaçant de Dupont en Bleu, le Bordelais sera titulaire pour le troisième test d’automne, aujourd’hui face au Japon (14 h).
Dans un stade Vélodrome qu’il connaît bien pour s’y époumoner régulièrement en regardant l’Olympique de Marseille, Maxime Lucu (29 ans) rêvait d’entrer en jeu samedi dernier face à l’Afrique du Sud, ne serait-ce qu’une poignée de minutes. L’affaire s’est accélérée, et son échauffement aussi, quand Antoine Dupont s’est fait expulser dès la 48e. Le demi de mêlée de Bègles-Bordeaux s’est tout de suite mis dans le bain, apportant une précieuse contribution pour arracher la victoire face aux champions du monde (30-26).

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En toute logique, l’encadrement du XV de France lui a renouvelé sa confiance, en l’alignant d’entrée aujourd’hui à Toulouse face au Japon. Soit une troisième titularisation chez les Bleus. « Même si un coup de destin l’aide, avec le carton rouge d’Antoine, il y a beaucoup de travail derrière tout ça, rappelle son frère aîné Ximum, auprès de qui Lucu a commencé le rugby à Saint-Pée-sur-Nivelle, au Pays basque, avant de faire équipe au Biarritz olympique jusqu’en 2019. Ce n’est pas un aboutissement mais une très belle récompense, quelque chose d’important pour lui. D’autant que ce sera une première en France, après deux titularisations lors de la tournée au Japon. C’est encore un autre goût, il sait qu’il joue avec les meilleurs. »

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“Ce n’est peut-être pas ma place”
Le Maxime timide et réservé, arrivé sur la pointe des pieds à ­Marcoussis en 2020, a pris de l’ampleur et de la confiance. De spectateur, il est passé à acteur. « Quand je suis arrivé au stage d’avant-tournoi à Nice il y a deux ans, j’ai subi les choses, confiait-il cet été à L’Équipe. Je regardais les mecs alors que j’avais 27 ans. Quand tu y arrives alors que six mois avant tu étais en Pro D2 à disputer des saisons compliquées avec Biarritz, tu te dis : “Ce n’est peut-être pas ma place, je n’ai pas le niveau.” Tu te poses énormément de questions alors qu’il faut profiter du moment et s’en servir pour apprendre. »
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« Il s’est accroché pour revenir, complète son grand frère. Max est comme ça, il a besoin de temps, de découvrir, il fait à son rythme. Mais il a montré qu’on pouvait compter sur lui et il enchaîne les feuilles de match. » Aux yeux de Fabien ­Galthié et du staff, Lucu apporte une touche différente, complémentaire des fulgurances de Dupont. Un profil plus gestionnaire, notamment dans les moments chauds, où son jeu au pied de pression se révèle très utile.
Il a montré qu’on pouvait compter sur lui
La vie derrière le meilleur joueur du monde pourrait sembler longue et sans issue, mais Lucu ne voit pas les choses ainsi. L’ombre ne l’effraie pas, il l’a même acceptée, sachant à quoi s’en tenir. « Max est quelqu’un d’assez humble, reprend son frère. Il vit tout simplement un rêve, celui d’aller aux rassemblements, de participer aux matches. Il savait très bien qu’il aurait à tenir ce rôle de doublure. Déjà, il faut s’accrocher pour être remplaçant, je pense que c’est son but. Il n’y a pas du tout de frustration. Il sait qu’Antoine est le meilleur, il est conscient de sa situation. Pour lui, l’objectif est d’aider l’équipe dès que l’occasion se présente. » Voilà une nouvelle, dernière occasion de l’année pour prendre sa part de lumière. 
Bernard Laporte a notamment été condamné à deux ans de prison avec sursis et 75 000 euros d’amende. Quant à Mohed Altrad, il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis.
Cantonné au rôle de remplaçant de Dupont en Bleu, le Bordelais sera titulaire pour le troisième test d’automne, aujourd’hui face au Japon (14 h).
Avec une étoffe de champions, les Bleus se sont offert les Springboks. 
Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire pour trafic d’influence et corruption visant la gestion du groupement d’intérêt public chargé d’organiser la Coupe du monde de rugby 2023.
Ce samedi, le match de rugby entre les deux premiers du championnat de France, Toulouse et le Stade Français a été interrompu pendant une dizaine de minutes. En cause : deux militants écologistes qui se sont agrippés aux poteaux de l’en-but toulousain avec des slogans comme « le 49-3 tue ».
INTERVIEW. Avec Antoine Dupont, Romain Ntamack est la tête d’affiche de ce XV de France qui gagne. Il le sait et vit très bien avec. Le JDD l’a rencontré, alors qu’il rentre de blessure et qu’il devrait jouer samedi prochain contre l’Australie.

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