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Lenny Viola, 18 ans, a fait ses débuts avec l’USAP lors du match contre Bristol. Le jeune salanquais a provoqué autour de lui beaucoup de fierté et d’émotion dans sa famille d’amoureux de l’USAP.
Lenny a fait son premier pas sur le terrain de rugby d’Osseja en voulant attraper un ballon de rugby“, l’histoire ne s’invente pas et le père, Greg, est fier de la raconter, quelques minutes après les premiers pas, symboliques cette fois, de son fils à Aimé-Giral avec l’équipe première de l’USAP : “C’est beaucoup d’émotion et une très grande fierté“, commente en quelques mots le papa.
Le jeune demi-de-mêlée est entré en jeu à quinze minutes de la fin du match contre Bristol (défaite 19 à 5) : “C’est un rêve depuis que je suis petit, ça fait du bien de le réaliser mais ce n’est rien, il faut que je continue de travailler pour avoir le droit de participer de nouveau à un événement comme ça.”
Il n’a que 18 ans et vibre pour l’USAP depuis toujours. Avant d’enfiler le maillot de ses rêves, il a trouvé la journée de vendredi bien longue : “Oui, ça a été long, à l’entraînement le matin j’étais impatient. Je n’avais qu’une hâte c’était de rentrer sur le terrain pour apporter un petit peu à l’équipe ce que je sais faire. Quand ça a été le moment de rentrer, ça a été de l’excitation et une belle émotion.”
Si la famille de Lenny Viola est originaire de Sète, lui est né aux Angles. Il a fait ses débuts au club de rugby du RACC (Cerdagne – Capçir) de 2010 à 2013 avant de jouer pour la Salanque de 2013 à 2016 puis à l’USAP. Ses parents tiennent le restaurant le Pica-Pica à Sainte-Marie-la-mer, un lieu emblématique et fief des joueurs de l’USAP notamment en 2009 quand le grand-père de Lenny, Marcel Viola, était l’emblématique patron des lieux et surtout un amoureux inconditionnel du club catalan.
Les débuts à l’USAP du petit-fils de Marcel, disparu en 2018, ont ému beaucoup de monde dans l’entourage de la famille. Ami de Marcel Viola, Jean-François Imbernon était bien fier : “Lenny je le connais depuis tout petit, tout le monde est heureux de le voir là et heureux pour Greg et Marie, ses parents. Je pense à mon ami Marcel, je suis sûr que quelque part sur l’étoile qui brille au-dessus de nos têtes, il est fier de voir son petit-fils jouer à Aimé-Giral.”
En direct sur France Bleu Roussillon, voir Lenny Viola rentrer sur le terrain a aussi ravivé beaucoup de souvenirs à notre consultant et ancien talonneur de l’USAP, Charles Géli :”On en a passé du temps au Pica Pica à parler avec Marcel et à faire des mêlées sur le parking à côté. C’était surtout le 5 de devant qui avait rendez-vous chez Marcel et on y mangeait souvent. Lenny, je me rappelle quand il était petit, il habitait à côté de chez mon père, il escaladait le grillage du stade et allait s’entraîner à taper dans le ballon sur le terrain de Sainte-Marie.
Au-delà de l’émotion d’un premier match sur la pelouse d’Aimé-Giral, la prestation de Lenny Viola, même de courte durée , a été bonne et c’est ce que retient le manager de l’USAP, Patrick Arlettaz : “On a hésité avant de la faire jouer car à ce niveau c’est dur physiquement et Lenny n’a que 18 ans mais finalement on a bien fait de le faire. C’est quelque chose qui va lui servir, c’est quelque chose qui marque, aussi, un premier match à Aimé-Giral. J’ai 50 ans et je me souviens encore de mon premier match ici.
C’est bien ce qu’il a fait, il a été présent et il fait partie des jeunes qui sont appelés à porter en continuité la tunique de l’équipe première. C’est notre boulot aussi de sortir des jeunes du cru.” Les souvenirs ne manqueront pas pour Lenny Viola qui a touché pas mal de ballons lors de son apparition sur la pelouse : des ballons bien utilisés au pied et des choix dans le jeu bien sentis, comme le souligne aussi Patrick Arlettaz
Il se souviendra aussi qu’à l’USAP la solidarité reste de mise et que les avants ont joué leur rôle de protecteurs quand un Anglais a voulu intimider le jeune sang-et-or : “Lenny se fait chahuter alors on a réagi, c’est très important, insiste le troisième ligne Lucas Bachelier*. Quand j’ai joué mon premier match, je me rappelle du soutien de gars comme Jean-Pierre Perez et Guillaume Vilacéca et c’est à nous de faire en sorte que ces jeunes se sentent bien intégrés et que les mecs d’en face ne s’amusent pas à les toucher, c’est la transmission, c’est important.*
Ca me fait plaisir de voir un jeune d’ici faire son premier match avec l’USAP. Lenny n’a que 18 ans, il a tout à prouver mais quand il rentre, il fait son match et il n’a pas eu besoin qu’on l’aiguille. Le contexte n’était pas évident à ce moment-là, la fin d ematch était tendue Il a fait son match et il va falloir compter sur lui pour la suite.
Le jeune timide qu’est Lenny Viola va se remettre au travail et continuer son apprentissage avec l’équipe espoir, dans la discrétion. Peut-être aura-t-il de nouveau sa chance, cette saison, en Challenge cup avec l’USAP, sinon plus tard. En attendant la suite, le vendredi 9 décembre 2022 restera une grande date dans la famille Viola : un magnifique souvenir de plus à accrocher aux côtés des photos et maillots des Nicolas Mas, Guilhem Guirado, Dan Carter, entre autres, qui ornent les murs du Pica Pica et au milieu desquels Lenny a pu nourrir ses rêves en servant des cafés. Voilà un premier rêve réalisé.

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