Jonathan Danty a la tête dure. À croire qu’ils se sont passé le mot : après Pieter-Steph Du Toit avec l’Afrique du Sud, Mathieu Acebes avec Perpignan. Une bonne partie d’Aimé-Giral s’était déjà mise debout, déprimée par ses 19 points de retard (3-22), pensant la mi-temps et son rafraîchissement arrivés. Elle ne s’est pas rassise, a regardé les images du capitaine catalan plonger tête en avant sur celle du premier centre des Jaune et Noir et des Bleus. Rouge évident…
Jonathan Danty a la tête dure. À croire qu’ils se sont passé le mot : après Pieter-Steph Du Toit avec l’Afrique du Sud, Mathieu Acebes avec Perpignan. Une bonne partie d’Aimé-Giral s’était déjà mise debout, déprimée par ses 19 points de retard (3-22), pensant la mi-temps et son rafraîchissement arrivés. Elle ne s’est pas rassise, a regardé les images du capitaine catalan plonger tête en avant sur celle du premier centre des Jaune et Noir et des Bleus. Rouge évident, puis des excuses appréciées après la rencontre, remportée par La Rochelle en Catalogne (10-29) avec le bonus offensif, samedi en fin d’après-midi.
La victime Danty se relèvera, sortira plus tard touchée ailleurs, boitant bien bas. « Souvent il est presque mort et le lendemain il est parfait », se rassure comme il peut Ronan O’Gara, alors que Will Skelton a « mal au genou », que Tawera Kerr-Barlow a « une entorse mais je ne sais pas où » et que le leader toulousain rapplique à Deflandre une semaine plus tard, « un grand match qui va exciter tout le monde ».
En l’attendant, le Stade a un peu joué de sa partition européenne des derniers temps, la carte couci-couça. En démonstration quarante minutes durant, en galère les quarante suivantes.
« Les quarante premières ont été très bonnes, bien exécutées, approuve Romain Sazy. Mais en fin de match on peut se mettre en danger, on a cette épine de la deuxième mi-temps qui nous rentre dans la chaussure, c’est un peu récurrent. On savait qu’il y allait avoir une réaction de Perpignan et on aurait dû continuer à mettre du volume. Savoir subir a ses limites, on doit arriver à mettre la main sur le ballon. Ils sont à moins de deux marques, quand tu défends ta ligne à 5 m, tu risques de vivre un cauchemar sur les quelques minutes qui restent. »
En amont, c’était net, éclatant par moments. Défensivement dans un premier temps, alors que l’USAP venait trois fois dans les 22 sur le premier quart d’heure. Offensivement par la suite, sur quatre beaux essais là aussi en un (gros) quart d’heure (20e-36e). Mais les Maritimes ne tuaient pas totalement la partie, la faute à 12 points lâchés au pied par Antoine Hastoy (une pénalité, 3 transformations, 1 drop).
Ronan O’Gara : « C’était important de montrer un autre visage, on était faible, absent la semaine dernière (8-12 face à l’UBB). On a la capacité d’accélérer. C’était impressionnant. Quand on est chaud, on est très chaud, quand on est fort, on est très fort. Mais pourquoi ralentir ? Si quelqu’un décide de faire dodo, ça affaiblit mon système. La clé contre une équipe comme Perpignan, c’est d’augmenter le tempo. Les points laissés au pied ? Quand tu ne fais que 5, 5, 5, trois fois, ça énerve un peu les avants. Mais on partage les douleurs dans cette équipe. Antoine va être déçu mais je ne connais aucun buteur qui ne connaisse pas des cycles avec des hauts et des bas. Et un grand buteur ne fait pas la même chose deux fois de suite. »
Continuer à appuyer, tout le match – qui plus est à 15 contre 14 -, tel était le discours dans le vestiaire à la pause, toujours en l’absence d’un O’Gara suspendu et en tribune. « C’est un grand désavantage et j’en ai marre. Je prends 10 semaines parce que j’ai envoyé un texto, il y en a d’autres qui poussent des arbitres [le manager palois Sébastien Piqueronies avait attrapé Sam Grove-White par le bras contre les Cheetahs en Challenge Cup, NDLR] et qui prennent la même sanction. »
Que le lien de cause à effet existe ou non, le Stade Rochelais a en tout cas souffert une fois revenu sur la pelouse, Sazy l’a dit. Mais malgré le carton jaune adressé à Uini Atonio pour fautes répétées (47e), l’essai en conséquence directe de Faasalele (10-22, 48e) et plusieurs vagues sang et or qui n’avaient pas lieu d’être, les champions d’Europe ont tenu, respirant sur le contre de la délivrance d’un formidable Paul Boudehent (78e). Le capitaine “Saze” finit par une question et sa réponse. « J’ai demandé aux mecs avant le match si on voulait être 8e ou 3e. Je préfère être à cette place. »

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