Le contrat est rempli avec cette victoire bonifiée ?
Thomas Choveau Complètement. Rugbystiquement parlant, on est quand même satisfait de la prestation fournie. Si on regarde le plan comptable, prendre le bonus offensif dans la situation dans laquelle on est, c’est particulièrement bienvenu.
Ce match, vous l’entamez parfaitement, et ça vous lance…
On fait attention avec ça. On menait 29-7 contre le Stade Français (défaite 29-31). On…
Le contrat est rempli avec cette victoire bonifiée ?
Thomas Choveau Complètement. Rugbystiquement parlant, on est quand même satisfait de la prestation fournie. Si on regarde le plan comptable, prendre le bonus offensif dans la situation dans laquelle on est, c’est particulièrement bienvenu.
Ce match, vous l’entamez parfaitement, et ça vous lance…
On fait attention avec ça. On menait 29-7 contre le Stade Français (défaite 29-31). On a encore fait une bonne entame, dans la continuité de ce qu’on fait depuis quelque temps. Mais on n’a jamais pensé que c’était fait. On est vaccinés. Et puis le scenario du match fait qu’on sentait qu’on pouvait perdre la maîtrise assez vite. On a été très réalistes, mais l’expérience du Stade Français nous montre qu’il faut rester très humbles par rapport aux scénarios de match.
Cette défaite face au Stade Français, était peut-être un mal pour un bien après le bonus défensif à Lyon (31-27), la victoire à Deflandre (21-38) et celle de ce dimanche, face à Bordeaux-Bègles (33-7) ?
Ça ne fait jamais du bien. Mais on a forcément tiré des enseignements. Chaque expérience est utile. Celle-ci était douloureuse, mais on en a tiré quelque chose. Par rapport aux derniers matchs, on prend évidemment des points et nos prestations sont bien meilleures, mais notre situation au classement n’a pas changé tant que ça. On reste dans la même lutte. La suite est encore très longue. On va d’abord savourer cette coupure après 10 matchs de suite. On attendra la reprise pour parler de confirmation.
Quelle a été la clé de cette victoire ?
Je trouve qu’on a été très réalistes. On a marqué rapidement, et contrairement au match du Stade Français, on n’a pas tremblé, même si quelques situations sont compliquées à gérer en seconde période. Mais on a réussi à marquer à nouveau pour bénéficier d’un avantage conséquent. Psychologiquement, on sent que les garçons ont les idées nettement plus claires. On est moins fébriles. Face à Paris, c’était mental avant d’être rugbystique. On était en pleine crise de confiance. On ne peut pas dire qu’on est en pleine confiance, mais on sent qu’on est plus en lien avec le plan du match, avec notre stratégie collective.
Ce qui se matérialise par la confirmation de progrès considérables dans le jeu au sol…
C’était déjà un gros point dont on était satisfaits après le match de La Rochelle. Sur les rucks défensifs, on a annihilé beaucoup de situations qui auraient pu être compliquées.
On a aussi l’impression que vos joueurs se lâchent plus en attaque…
Bien sûr, tout est lié. Depuis quelque temps, on arrive à rester dans ce qu’on veut faire. Et puis même si ça ne se passe pas toujours très bien, à l’image de la touche ce dimanche, cela n’est pas contagieux et on ne déraille pas complètement.
Comment fait-on pour prendre 5 points tout en perdant 9 ballons en touche ?
C’est possible ! Sur la seule touche qu’on a captée en première mi-temps, on marque. Au final, il vaut mieux être ultra-réaliste. Mais cela ne me satisfait pas plus que cela, parce que si on réitère ce genre de choses, on aura des difficultés.
Lors du dernier bonus offensif pris au Hameau (en juin 2021, face à Montpellier, NDLR), vous n’entraîniez même pas la Section. Briser cette série doit vous faire particulièrement plaisir…
Ce n’est pas un défi pour moi. On a pris un bonus offensif l’an passé au Racing, tout en perdant le match. Ce qui est assez rare. C’est sûr que ça valide des choses, et puis comptablement, cela permet de faire un bond. C’est toujours intéressant de gagner un match avec un écart conséquent en Top 14.
Sur 19 points pris, 10 l’ont été au cours des trois derniers matchs. Comment l’interprétez-vous ?
C’est sûr que si on regarde la courbe, ça va dans le bon sens. La longueur et la dureté des saisons font que tout est une histoire de cycles. On a connu un creux et on est en train de s’en sortir. Mais encore une fois, on est loin d’être sauvés.
Entre les vacances (Pau sera au repos cette semaine) et les cinq points, les motifs de célébration seront nombreux ce dimanche…
On va savourer. Après, pour ma partie (Thomas Choveau est spécialiste de la touche, NDLR), je ne suis pas super content, mais je suis heureux de ces 5 points, de finir sur une bonne note avec le groupe. On a vécu des moments compliqués. Sur des soirées comme ça, il faut penser à savourer avant de penser à ce qui nous attend.