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PARIS: L’ailier international algérien Nadir Megdoud, qui a séduit le Stade français par son histoire “un peu atypique”, entre débuts prometteurs, grave blessure, arrêt du rugby avant d’y reprendre goût en amateur et explosion en Pro D2, entend désormais aider son “club de cœur” à retrouver “la place qu’il mérite”.
Arrivé cet été en provenance de Rouen (Pro D2) après y avoir brillé (8 essais en 23 matches), il a été étincelant samedi pour sa première titularisation à Jean-Bouin lors du carton face à l’Usap (52-3).
Le joueur de 25 ans n’a certes (pas encore) marqué mais a délivré une passe décisive et s’est activé sur tout le terrain, répondant au vœu de l’entraîneur parisien des lignes arrières, Julien Arias, de “dézoner” dès que possible.
“Nadir représente bien nos progrès en attaque: on arrive désormais à se lâcher enfin un peu plus, à créer des situations de menaces pour la défense adverse, souligne son coach Gonzalo Quesada. Jusqu’à présent, on donnait l’impression de jouer avec un frein à main”.
En juillet, lors des qualifications africaines au Mondial-2023, que l’Algérie avait terminées à la surprise générale à la troisième place, Megdoud avait déjà fait parler de lui, marquant deux essais et les esprits avec ses pas de l’oie, ses crochets et ses accélérations.
Le Stade français, qui l’a fait signer pour deux saisons plus une en option, l’avait repéré bien avant.
Arrêt brutal 
En effet, explique à l’AFP Thomas Lombard, “ça fait quasiment un an qu’on suit Nadir. Le fait qu’il ait une histoire un peu atypique aussi, et bien sûr ses performances avec Rouen, ont attisé notre envie de le faire signer”.
Né en région parisienne, l’ailier a tout d’abord effectué un parcours plutôt classique. Après avoir “commencé le foot à 6 ans”, et parce qu’il ne s’y faisait pas de copains, il bifurque vers le rugby, au club de Créteil-Choisy, où il se fait “des potes qui le sont toujours”, raconte-t-il à l’AFP.
Il poursuit sa formation en sports-études au lycée Lakanal de Sceaux puis au club de Massy, avant de signer à Brive, en Top 14.
Mais, se sentant seul et déboussolé en Corrèze, il décide en décembre 2018, à 21 ans, de dire “stop”, quelques mois après “s’être fait les croisés”.
“Certes, cette blessure a mis un coup de frein à ma carrière mais elle n’a pas été la raison pour laquelle j’ai arrêté le rugby pro pendant plus deux ans et demi”, explique Nadir Megdoud.
«Vite et fort»
“Je ne me retrouvais plus trop dans le monde professionnel, mais le plus dur, c’était l’éloignement de mes amis et de ma famille, de me retrouver sans repères, je voyais tout en noir”, se souvient-il.
Un épisode dont le joueur s’est servi pour rebondir: “ça m’a permis d’être ce que je suis maintenant et je ne regrette rien, ça m’a appris à savoir la valeur des choses. Et maintenant que je suis au Stade français, mon club de cœur, je suis encore plus content et fier”.
Ce n’est qu’après avoir repris le rugby en amateur, à Beauvais, “avec (ses) potes, pour kiffer”, qu’il reprend “goût au rugby” et “pas mal de plaisir”. Au point d’accepter la proposition de Nicolas Godignon, son ancien coach à Brive, de le rejoindre à Rouen, où il explose lors de la saison 2021-2022.
Pour Thomas Lombard, qui confie “aimer les aspérités” chez ses protégés, “il fait partie des joueurs qui ont faim, il n’a pas de temps à perdre, il veut aller vite et fort et il s’en donne les moyens”.
L’ailier, qui rêvait, enfant, devant les exploits de Christophe Dominici ou Sonny Bill Williams, n’a en effet qu’un objectif: redonner au Stade français “la place qu’il mérite”.
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DHAHRAN: La musique nostalgique du Caire a élégamment résonné sur la scène de Dhahran dans le cadre des concerts d’hommage à Abdel Halim cette semaine.
Depuis le 11 octobre, le cinéma Ithra, en collaboration avec le Festival international de Baalbek, transporte les spectateurs au Caire. Cinquante musiciens, dirigés par Hicham Gabr, ainsi que le chanteur Mohammed Chawki, ont ému le public par leur interprétation de douze classiques de la légende égyptienne Abdel Halim Hafez, notamment Gana el Hawa, Ahwak et Wehyat Albi.
Abdel Halim aurait certainement apprécié ces performances, lui qui était fan des concerts en direct. Il a rarement sorti des albums studio au cours de sa vie, et il était connu qu’il préférait présenter ses morceaux devant un public. Ses concerts affichaient toujours complet, tout comme ceux du cinéma Ithra aujourd’hui.
Bien qu’il soit décédé il y a quarante-cinq ans, les spectateurs sont venus spécialement pour voir des images d’Abdel Halim et des clips de son répertoire de plus de 30 films défiler sur un écran, pendant que sa musique est jouée en direct. Un homme, vêtu d’un thobe (l’équivalent d’une robe blanche qui va jusqu’aux chevilles) et d’un shemagh, a gardé une pose stoïque tout le long d’un des concerts. Il ne semblait ni applaudir ni réagir, mais à la fin, il a lancé à voix basse, ne s’adressant à personne en particulier: «Qu’il repose en paix, mais la voix du chanteur sur scène est plus belle que celle d’Abdel Halim!»
Les spectateurs étaient de tous âges, de la génération Z aux baby boomers.
Lina Aljaber, en dernière année d’université, est arrivée au concert une heure à l’avance. Son enthousiasme n’a cessé de grandir au fur et à mesure que la file d’attente s’allongeait. Elle a été ravie de découvrir qu’un aussi grand nombre de personnes – dont beaucoup de jeunes – étaient venus rendre hommage à l’un de ses artistes préférés, une légende dans le monde arabe. Elle se souvient des étés passés au Caire avec son grand-père, décédé depuis, et elle a participé à l’hommage à Ithra en sa mémoire.
«J’ai grandi en écoutant Abdel Halim, donc c’est un souvenir spécial dans ma mémoire parce que chaque fois que je voyageais en Égypte – ma famille et moi formons un grand groupe – et je me souviens toujours des moments où je m’asseyais au balcon avec mon grand-père. Il passait les chansons d’Abdel Halim, nous nous asseyions et admirions la vue sur le Nil», raconte Mme Aljaber à Arab News. «Ce souvenir est resté gravé en moi et je m’en souviendrai toute ma vie. J’adore Abdel Halim comme chanteur, acteur et auteur-compositeur. Il est tellement passionné, et sa voix est magnifique. Je ne pense pas avoir entendu une voix comme la sienne.»
Rim, une jeune femme de la région, s’est rendu au concert après une longue journée de travail. «C’est la première fois de ma vie que j’assiste à un concert! Franchement, j’ai aimé que les spectateurs soient tous tirés à quatre épingles. Nous ne sommes pas habitués à voir ça en dehors de ce genre d’endroits. La seule chose que je n’ai pas aimée est que les spectateurs n’avaient pas mémorisé les chansons avant de venir!», confie-t-elle à Arab News.
La jeune femme était accompagnée de ses proches et d’une amie, et ils ont tous chanté avec enthousiasme et savouré l’atmosphère. Avant le concert, ils ont dîné à Zooba, un restaurant venu tout droit du Caire et qui a récemment ouvert ses portes. Il sert les plats égyptiens favoris avec une touche moderne et offre à chaque détenteur de billet un coupon pour un riz au lait gratuit afin de débuter ou de terminer la soirée en douceur.
Le concert d’hommage à Abdel Halim commence à 20h et dure environ une heure et demie. Le dernier concert aura lieu le 15 octobre.
Les billets coûtent 250 riyals saoudiens (1 riyal = 0,27 euro) et peuvent être achetés sur l’application d’Ithra, sur son site Web ou sur place.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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PARIS : L’acteur Jean Dujardin va revêtir la cape noire de Zorro pour une «série familiale d’aventure» sur France Télévisions dont le tournage est prévu en 2023, a indiqué le groupe public à l’AFP vendredi, confirmant une information de Satellifacts.
Cette série est actuellement «en cours de développement» avec comme scénariste Benjamin Charbit (co-scénariste de la série «Les sauvages» et qui avait notamment participé au scénario du film «Bac Nord»).
Elle sera produite par la société Collectif 64 (présidée par Marc Dujardin, le frère de l’acteur) avec la participation de France Télévisions. On ne sait pas qui incarnera les autres personnages, dont Bernardo, le serviteur muet de Zorro, et son adversaire balourd, le sergent Garcia.
«Nous sommes ravis d’être associés au développement de cette belle série familiale d’aventure!», a déclaré sur Twitter Manuel Alduy, directeur du cinéma et des fictions numériques et internationales de France Télévisions.
Il accompagne son message d’une photo de Dujardin, 50 ans, avec le costume XIXe siècle et la fine moustache de Don Diego de la Vega, l’identité réelle de Zorro. Derrière, on distingue l’ombre du justicier masqué et le fameux Z qu’il signe à la pointe de son épée.
Par ailleurs, une autre version moderne des aventures de Zorro est en cours de tournage en Espagne, réalisée par Javier Quintas (qui a notamment officié sur «La casa de papel»).
Elle est produite par la société espagnole Secuoya Studio et sera distribuée à l’international par le géant français Mediawan.
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CASABLANCA: Pour son premier spectacle dans la ville blanche, Ilyes Djadel a eu droit à une belle standing ovation. Une fois de plus, l’humoriste franco-algérien a fait un carton avec ses anecdotes sur sa famille, sa scolarité dans un lycée catholique ou encore ses rencontres avec des personnalités du show-business.
«C’était super, j’ai pris énormément de plaisir. Le public marocain est très chaleureux. Je suis toujours très content de venir jouer ici», raconte-t-il avec émotion.
D’ailleurs, Ilyes connaît bien la scène marocaine. Et pour cause, il y a quelques semaines, il jouait son nouveau show à Marrakech; la ville pour laquelle il a eu «un gros coup de cœur». «J’aime beaucoup cette ville. Je venais pour la première fois au Marrakech du rire (MDR), c’était une ambiance très spéciale.»
Ce lien particulier avec la cité ocre, Ilyes le noue lors de la dixième édition du MDR. Alors qu’il n’était initialement pas programmé sur l’événement, en une soirée, le comédien de 24 ans devient «la révélation du festival». «Je n’étais censé faire que la première partie du gala, celle qui n’est pas diffusée. J’ai joué deux soirs et c’était un carton. M6 et Jamel Debbouze ont décidé de m’intégrer à la programmation officielle; c’était exceptionnel», se remémore-t-il.
Des rencontres déterminantes
C’est sur les bancs de l’école que l’adolescent originaire d’Hazebrouck, dans le nord de la France, se découvre une passion pour l’humour. Plutôt turbulent en cours, le lycéen suit les conseils de sa professeure de français pour canaliser son énergie. Une expérience qui l’a transformé.
«Un jour, Mme Leblond m’a proposé de m’inscrire à une scène ouverte pour me défouler. On a alors écrit un minisketch ensemble. Le soir même, elle m’a emmené dans sa voiture et moi je me suis dit: “Elle va m’enlever!” (rires). J’ai joué pour la première fois sur une scène ouverte et j’ai ressenti quelque chose. Ce jour-là, je me suis dit: “C’est ça que je veux faire!”», explique Ilyes.
Quand à 18 ans, Ilyes quitte sa province pour Paris, il ne s’imagine pas les difficultés qui l’attendent sur son chemin. Pendant plusieurs années, il enchaîne les plateaux d’humour. Mais face à une concurrence rude et un succès qui peine à arriver, le jeune homme décide de tout lâcher.
«J’allais tout arrêter. Je rentrais définitivement chez moi. Sur la route de la gare, j’ai croisé par hasard Kev Adams. On a discuté, je l’ai remercié, car il fait partie des personnes qui m’ont inspiré. Il m’a proposé de faire, un jour, sa première partie. Je n’y ai pas trop cru. Je suis rentré chez moi dans le Nord. Trois mois plus tard, Kev est venu à Lille, il m’a envoyé un message sur Instagram en me proposant de faire sa première partie. C’était le destin, j’ai compris que ce métier était fait pour moi. Désormais, j’ai la chance de travailler avec les personnes que je regardais déjà à la télé tout petit, comme Kev ou Jamel, de voyager, de rencontrer le public. J’ai hâte de connaître la suite.»
 
Entre spectacles, festivals, chroniques télé, Ilyes Djadel est désormais plébiscité de toutes parts et il continue de rêver en grand. L’humoriste espère un jour «remplir des Zéniths et faire de grands spectacles à l’américaine». Mais avant d’atteindre ses objectifs, le prodige de l’humour poursuit sa tournée dans toute la France et pourrait même être de retour très prochainement au Maroc.

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