Gauthier Doubrère, demi de mêlée de Castres : « Il y a de tout : on a réussi à les mettre à mal mais la réalisation a été catastrophique. On n’a pas réussi à marquer, on fait énormément de fautes, on est souvent mis à la faute… On a pourtant pris le match par le bon bout mais on n’est pas réaliste. On n’aborde pas ces matches différemment, on est focus sur ces matches à l’extérieur. On manque peut-être un peu de confiance, collective, et il faut la retrouver. Ça va être un déclic, il ne faut pas qu’il tarde. C’est impossible de se qualifier sans victoire à l’extérieur. C’est bien beau de gagner à la maison mais il va falloir aller prendre des points à extérieur. On n’est pas loin. »
Pierre-Henry Broncan, manager de Castres : « Il n’y a pas d’inquiétude. Pas du tout. On ne fait pas un si mauvais match que ça. On n’a pas été balayés même si le score est assez lourd. On a manqué d’efficacité dans la concrétisation : une pénalité ratée, un essai refusé… Le score est très lourd au sortir par rapport au contenu : on a réussi à se créer des occasions mais on n’a pas su scorer. On prend un essai de pénalité, un carton jaune, c’est très emmerdant à l’extérieur. On est mené rapidement. C’est dommage mais, en première période, on a une pénalité pour revenir, on la rate… Pour l’instant, on n’est pas récompensé de nos performances à l’extérieur. »
Kylan Hamdaoui, arrière du Stade Français : « C’est clair qu’on est plus en confiance que l’an passé. On l’a construit petit à petit. On a réussi à enchaîner de belles performances depuis le début de la saison. La confiance vient surtout de la manière dont on joue. On ne lâche jamais. Parfois, on ne gagne pas mais on est constant sur chaque match. Cet état d’esprit, on l’avait l’an passé, mais la manière de jouer a changé. Quand tu domines en touche, en mêlée, les matches ne sont pas les mêmes. On gère mieux nos temps faibles et nos temps forts. On est plus patient, plus pragmatique. On construit nos matches ».
Gonzalo Quesada, entraîneur du Stade Français : « On est satisfait du résultat, on est satisfait de ne pas avoir trop de casse. On s’attendait à un match très difficile à manœuvrer dans des conditions compliquées. C’est une troisième victoire d’affilée, voire une quatrième si vous ne prenez que le Top 14. Il y a beaucoup de satisfaction. On sent que l’équipe ne panique pas, qu’elle gère. Elle est en confiance et reprend le contrôle du match avec une sérénité assez remarquable. C’est un gros point fort de cette équipe de savoir qu’elle peut traverser les moments les plus difficiles sans paniquer. »
Jonathan Pelissié, demi de mêlée de Lyon : « On était venu à Pau avec beaucoup de convictions, on avait passé une semaine compliquée en interne entre joueurs. Il fallait se remettre la tête à l’endroit. Peu importe le score, on voulait se retrouver sur les bases du rugby : l’engagement, l’agressivité. Contre Pau, on a été présent sur ces secteurs-là. La cerise sur le gâteau, c’est la victoire. Je ne sais pas ce qui rend le plus heureux entre l’état d’esprit retrouvé et la victoire. Les deux me réjouissent profondément ce soir. On a vu du sacrifice, la base de notre sport. C’était beau à voir. On a peut-être envoyé moins de jeu que d’habitude mais il fallait faire ça. La contre-performance contre Brive n’est pas effacée. Elle va rester longtemps dans nos têtes. Il faut même qu’elle soit une marque de honte par rapport à nos comportements individuels. Maintenant, il ne faut pas être une équipe à réaction ».
Jale Vatubua, centre de Pau : « Sur le terrain, on a senti qu’on rivalisait dans le combat jusqu’aux 10 dernières minutes. Bravo aux Lyonnais qui ont fini par prendre l’avantage. On n’arrive pas à finir les coups, on ne parvient pas à marquer sur nos tentatives, nous ne sommes pas assez précis. Et à la fin c’est Lyon qui capitalise. Pour nous, c’est important de garder la confiance. La saison est encore longue. On peut vivre des matches difficiles comme ça. Ça fait trois matches d’affilée que nous ne sommes pas efficaces dans nos initiatives. On va le revoir, l’analyser et essayer de le changer. Après, même si je ne le montre pas, je suis en colère. On revient dans la lutte pour le maintien, c’est fatigant, mais c’est le rugby. Si tu ne capitalises pas, tu en payes le prix. On en est capable, on l’a montré en début de saison. Maintenant, on doit se regarder dans le miroir et se demander ce qu’on veut être, une équipe qui joue le maintien ou qui veut aller plus haut. Moi je suis convaincu qu’on a le potentiel mais il ne faut pas faire que parler. Il faut montrer de la précision sur le terrain ».
Arnaud Mela, entraîneur de Brive : « La victoire de Clermont a déclenché quelque chose sur l’état d’esprit. Ce week-end, on a encore passé un cap de plus. On ne voulait pas s’exposer chez nous. On avait vraiment l’objectif de gagner le territoire. On valide plein de bonnes choses. On a tout de suite mis Toulon sous pression. On a broyé pas mal de noir avant, on est passé sur du positif. C’est le troisième match où le banc apporte beaucoup. On vient de jouer trois matches références. Il faut que l’on passe bien ce mois de janvier ».
Julien Delannoy, deuxième ligne de Brive : « Cela fait du bien. On y croyait, on a respecté le plan de jeu. On a su mettre l’équipe de Toulon sous pression, notamment en conquête. On a vraiment progressé sur la maîtrise collective et individuelle. Il faut faire attention à ne pas surjouer, mais maintenant, on va regarder plus haut ».
Franck Azéma, entraîneur de Toulon : « On a répondu présent. On a une opportunité à la 73e, mais on ne réussit pas à scorer, ce que, eux ont réussi à faire sur leur dernière action. On n’est pas parvenu à saisir cette occasion pour faire la bascule. C’est frustrant de ne rien ramener. On sait que chaque point va compter. On a manqué de possession et on n’a pas maîtrisé notre discipline. On s’est exposé dans les deux périodes. On doit être plus exigeant. Si on avait gagné, cela n’aurait pas été un hold-up dans le sens où on a toujours été dans le match. On va voir maintenant si on a du caractère, ceux qui vont baisser la tête et ceux qui vont retrousser les manches ».
Mathieu Bastareaud, 3e ligne et capitaine de Toulon : « On n’est pas loin, mais cela ne suffit pas. On a fait une grosse semaine, avec beaucoup d’investissement, mais ce n’est pas assez. Ce n’est pas la situation qu’on espérait. Il faut rester solidaire et avancer. On a manqué de discipline. On a été beaucoup pénalisé. On a eu des manques en conquête, en touche comme en mêlée ».
David Marty, entraîneur en chef de Perpignan après la défaite 31-20 à Clermont : « On savait que ce serait un combat ce soir, on a été dans le match, malgré ces deux cartons en début de match qui nous font mal. Mais quand tu as la victoire entre tes mains, ce résultat est dur à encaisser. Il y a tout de même de la fierté pour mes joueurs, pour leur engagement dans cette rencontre. En même temps on n’a pas de récompense. Il doit nous manquer un petit quelque chose. On ne va pas lâcher comme ça, mais ce soir, c’est dur. À part la chance, ou la réussite, je ne vois pas trop ce qui a pu manquer dans notre contenu. Pour le moment, on ne doit donc pas la mériter car on a livré un match de très bon niveau et avec beaucoup d’intensité. L’état d’esprit, l’engagement, et même notre jeu ce soir, cela me donne envie de me battre. Mais quand on repasse devant en fin de rencontre, il aurait sans doute fallu savoir un peu mieux tenir le ballon. Tout peut encore aller très vite dans le bas du classement. Brive se déplace, nous allons recevoir le Stade Français avant d’aller en Corrèze, et finalement il n’y a que sept points d’écart. Alors… »
Baptiste Jauneau, demi de mêlée de Clermont : « Je ne sais pas si j’avais les + aimants à ballon + au bout des doigts ce soir ! En tout cas ce rebond a été favorable et ça aide l’équipe, c’est sûr. Quand je suis entré en jeu, le groupe savait qu’il ne fallait rien lâcher, quant à moi j’ai voulu apporter mon état d’esprit et un peu plus de gaz afin d’aller chercher cette victoire si importante pour nous. Ce résultat fait du bien à toute l’équipe, et à notre public aussi, mais rien n’est fini. Cette semaine, on a été sous pression, même si ça fait aussi partie de la vie d’un club et qu’il faut faire abstraction de tout cela avec l’envie de raccrocher encore le wagon des six. Dans tous les cas notre objectif est celui-ci, même s’il faut rester vigilant, parce qu’on reste conscient que ce match était loin d’être le plus beau. Il faut donc tout simplement se remettre au travail ».