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Le club francilien a officialisé lundi l’arrivée de l’ancien sélectionneur du XV de la Rose qui prendra la place de Laurent Travers.
Stuart Lancaster a eu une carrière de joueur plutôt modeste. Après avoir débuté au Wakefield Rugby Football Club (club disparu en 2004), il a porté les couleurs de Leeds Carnegie entre 1992 et 2000 au poste de troisième-ligne après avoir débuté comme… pilier. Auparavant, il avait été international pour… l’Écosse chez les moins de 19 ans et les moins de 21 ans. Il a grandi à Culgaith, un petit village non loin de la frontière entre l’Angleterre et l’Écosse. Sa carrière s’arrête brutalement à 30 ans à cause d’une blessure, il bascule alors dans une carrière d’entraîneur en s’occupant, pour commencer, des jeunes à Leeds.
La Coupe du monde 2011 avait été un véritable fiasco pour l’équipe d’Angleterre, stoppée en quart de finale par une défaite contre le XV de France. Surtout, le XV de la Rose – alors coaché par Martin Johnson, ancien glorieux deuxième-ligne – avait défrayé la chronique en Nouvelle-Zélande pour ses dérapages extra-sportifs, avec notamment ce concours de lancers de nains dans une boîte de nuit, passé à la postérité. Modèle de professionnalisme et d’exigence, Jonny Wilkinson, alors ouvreur de l’Angleterre, avait très mal vécu cet épisode.
Quand Stuart Lancaster arrive en 2012, l’Angleterre est un champ de ruines et il va vite mettre la Rose sur le devant de la scène, même s’il ne parvient pas à faire le Grand Chelem dans le Tournoi. Les Anglais terminent deuxièmes lors de toutes les éditions entre 2012 et 2015, s’écroulant régulièrement lors du dernier match. Ancien responsable de la formation et du développement des joueurs de haut niveau au sein de la Fédération anglaise (RFU) depuis 2008, il est loué pour ses qualités de formateur. Il va lancer dans le grand bain toute une génération de joueurs prometteurs (Owen Farrell, George Ford…).
Une grosse tâche sur son CV. Le Mondial 2015 en Angleterre a en effet viré au cauchemar pour l’Angleterre avec une défaite d’entrée contre le pays de Galles (25-28) puis face à l’Australie (13-33). L’Angleterre devient la première (et toujours la seule) nation organisatrice d’une Coupe du monde à ne pas accéder aux quarts de finale. À l’époque, des rumeurs font état de tensions entre Stuart Lancaster et Andy Farrell, son adjoint en charge de la défense devenu depuis sélectionneur de l’Irlande. Lancaster sera logiquement démis de ses fonctions. Mais beaucoup d’observateurs soulignent le travail de fond qu’il a effectué pour le XV de la Rose. Un travail dont son successeur, l’Australien Eddie Jones, a su tirer les fruits pour hisser les Anglais en finale de la Coupe du monde 2019 (défaite contre les Springboks), après avoir éliminé les Wallabies en quarts et les All Blacks en demi-finale.
Après cette blessure du Mondial 2015, il prend la direction de l’Irlande et devient l’adjoint de Leo Cullen, entraîneur en chef de la prestigieuse province du Leinster. Avec la bande à Jonathan Sexton, Stuart Lancaster enrichit son palmarès avec une Champion Cup 2018 (contre le… Racing 92 à Bilbao) et quatre sacres dans la Ligue Celte, devenue le United Rugby Championship. Les Dublinois brillent par leur rugby ultra-efficace, intense et programmé. Lancaster apporte évidemment sa patte à l’édifice.
Dans les colonnes de L’Équipe, il avait expliqué en 2019 : «C’est super de remettre les mains dans le moteur, quelque chose que je ne faisais plus trop quand j’étais sélectionneur de l’Angleterre. La saison avant mon arrivée, le Leinster n’avait gagné qu’un seul match en Coupe d’Europe et perdu en finale du Pro 14 (ancienne Ligue Celte) contre le Connacht. Première décision : il fallait renforcer notre défense. Ensuite, on s’est penché sur le reste.» Pour faire du Leinster l’équipe la plus impressionnante d’Europe, ces dernières saisons, avec les Saracens anglais.
Depuis son arrivée à la tête du Racing en mai 2006, Jacky Lorenzetti, le président du Racing 92, n’a utilisé que peu d’entraîneurs. Pas de valse incessante des techniciens. Après avoir retrouvé les avant-postes grâce à Pierre Berbizier (2007-2012), il a laissé les commandes du club, pendant une saison, à l’Argentin Gonzalo Quesada (2012-2013) après le départ houleux de «Berbize». Avant le long mandat de Laurent Labit (parti en 2019 comme adjoint de Fabien Galthié à la tête du XV de France) et de Laurent Travers.
Avec ce duo, le club altoséquanais décroche le seul titre de l’ère moderne : le Brennus 2016 à Barcelone contre le RC Toulon. Après Quesada, Lancaster va donc devenir le deuxième entraîneur étranger du Racing, le premier non-francophone. «Je remercie Laurent Travers (qui va devenir président du Directoire du club, NDLR) et l’ensemble du club pour la confiance qu’ils ont choisi de placer en moi. Je sais les responsabilités qui seront les miennes à la tête de cet effectif extraordinaire, assurément l’un des plus compétitifs en Europe. Je me réjouis de travailler avec tous ces joueurs de grand talent pour m’accompagner dans ma mission», souligne le prochain entraîneur du Racing.
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Top 14 : cinq choses à savoir sur Stuart Lancaster, le futur entraîneur du Racing 92
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