Publié le 27/01/2023 à 06h00
Philippe Roch
Encore une fois, vous avez surmonté avec succès une grave blessure (lésion du péroné en avril). Comment avez-vous préparé votre retour sur les terrains en début de saison ?
Quand je me suis blessé, en fin de saison dernière, j’en avais gros sur la patate. D’habitude, je m’enferme chez le kiné ou dans la salle de sport avec le préparateur physique et je travaille comme un acharné pour revenir le plus vite possible. Là, comme ma saison était finie, j’ai fait les choses différemment. J’ai pris du temps pour moi. Je me suis occupé de ma famille et du restaurant que j’ai ouvert avec mon associé. J’ai coupé avec le rugby. Quand je suis revenu, pour la première fois, je ne savais pas trop où j’en étais. Cela m’a fait du bien au corps et… à la tête. Or, dans le sport de haut niveau, je pense que ça se passe à 80 % dans la tête et 20 % dans les jambes.
En Champions Cup, vous allez affronter les Blue Bulls de Pretoria en 8e de finale. Que pensez-vous de l’arrivée des clubs sud-africains, cette saison, dans ce qui était précédemment la Coupe d’Europe ?
En effet, ce n’est plus trop la Coupe d’Europe. Je pense que ça prépare à la future compétition que beaucoup de monde a envie de voir émerger : la Coupe du monde des clubs. On y arrive gentiment. Pour l’instant, je n’ai pas encore eu l’occasion de jouer contre les clubs sud-africains, mais c’est sûr que c’est un rugby différent. Notamment en raison des conditions climatiques, car c’est l’été là-bas actuellement.
Comme chaque année, au moment du Tournoi des Six Nations, Toulouse va se retrouver affaibli par l’absence de ses nombreux internationaux. Entre le Top 14 et la Champions Cup, y a-t-il une compétition que vous privilégiez ?
Toulouse a l’habitude de ces moments de doublon. Des fois, c’est mieux géré que d’autres sur le plan sportif en termes de résultats. Mais on sait que si l’on arrive à faire de bons matchs et marquer des points pendant cette période, en général, il y a de bonnes surprises en fin de saison. Le Stade est un club très compétiteur qui a l’ambition de gagner toutes les compétitions dans lesquelles il s’inscrit.
Même si vous êtes davantage un homme de « Mondial », est-ce que vous pensez être rappelé en équipe de France ?
Je ne pense pas. Il y a une belle équipe qui est invaincue depuis longtemps, et dont le record est toujours en cours. Il n’y a pas de raison de changer. Le groupe s’appuie sur une grosse ossature de jeunes qui ont gagné la Coupe d’Europe.
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Mais si, un jour, mes performances sur le terrain donnent envie au sélectionneur de m’appeler, je serai très heureux de retourner en équipe de France.
La France est-elle vraiment favorite du Tournoi, en dépit de ses deux déplacements en Angleterre et en Irlande ?
Cela va être compliqué, car les Bleus seront attendus en tant que champions en titre. On verra s’ils ont la capacité à relever ce défi. Cela fera une bonne préparation pour la Coupe du monde qui arrive en septembre.
La Coupe du monde se jouera en France. Quel souvenir gardez-vous de celle de 2007, à l’époque où vous étiez un tout jeune joueur ?
J’étais à Agen et au pôle France de Marcoussis où l’on côtoyait la “Grande” (équipe de France). Comme pour tous les pays, il y a beaucoup d’attentes et l’envie de bien y figurer. Cela fait longtemps qu’il n’y a pas eu une équipe aussi compétitive, donc on espère que ce sera la bonne.
On vous sait fan de football aussi. Est-ce que vous assisterez à la finale de la Coupe de France si le Vierzon FC s’y qualifie ?
Cela pourrait être quelque chose de sympa à faire avec mes potes de Vierzon ! Le foot permet de tels exploits, on en a vu aussi pendant la Coupe du monde. Cette qualification (en 8e de finale, NDLR) est déjà une belle surprise, pour le club et pour la ville. Et pourquoi pas continuer face à une Ligue 2 (Grenoble) ?
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Philippe Roch
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