Dans le camp parisien, cette incroyable victoire (29-31) au Hameau le 15 octobre a-t-elle été vécue comme un acte fondateur ?
On ne va pas se mentir : on a fait un hold-up à Pau au match aller. À la 60e, on perdait encore de plus de 20 points. Et l’équipe a fait preuve d’une grosse force mentale pour aller gagner ce match avec notamment cet essai de Harry Glover qui a fait mal à la tête des Palois. Ce match on ne le vole pas non plus : on fait 20 grosses minutes à la fin. Mais il faut reconnaître qu’au vu de la physionomie, les Palois peuvent avoir beaucoup…
On ne va pas se mentir : on a fait un hold-up à Pau au match aller. À la 60e, on perdait encore de plus de 20 points. Et l’équipe a fait preuve d’une grosse force mentale pour aller gagner ce match avec notamment cet essai de Harry Glover qui a fait mal à la tête des Palois. Ce match on ne le vole pas non plus : on fait 20 grosses minutes à la fin. Mais il faut reconnaître qu’au vu de la physionomie, les Palois peuvent avoir beaucoup de regrets.
Forcément, vous devez vous attendre à une équipe très revancharde ?
Complètement. Je pense que les Palois vont s’appuyer sur ce match aller. Et puis après ce nul au Hameau la semaine dernière contre Bayonne, je pense qu’ils vont avoir à cœur de récupérer les deux points perdus. Cette période des fêtes est toujours un peu compliquée à gérer avec les congés des joueurs. Regardez, ce match contre Pau, on ne l’a préparé qu’avec deux journées d’entraînement… Aussi, gagner pendant cette période lors de laquelle des matches de Coupe d’Europe s’intercalent, c’est toujours précieux. C’est un match important pour les deux équipes.
Vous l’abordez tout de même en favoris avec votre deuxième place : depuis que le départ de Gonzalo Quesada à la fin de la saison a été annoncé, on a le sentiment qu’il se passe quelque chose à Paris…
Depuis le 1er juillet, on bosse très dur. Beaucoup de joueurs sont arrivés. Dans ces moments-là, c’est à quitte ou double : soit ça matche et ça se passe bien, soit ça s’effondre. Nous, on a eu la chance de récupérer des bons mecs qui sont tous des bons joueurs de rugby. Et la mayonnaise a pris. Et on se retrouve dans cette position de dauphin. Mais on sait que la saison sera très longue. Nous n’en sommes qu’à mi-parcours et ça peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre. En attendant, le collectif va bien. L’annonce du départ de Gonzalo nous a touchés parce que c’est un homme de valeurs prêt à tout pour le club. Il nous l’a dit : jusqu’à la fin de la saison, il donnera toutes ses forces. On aimerait saluer son départ avec une bonne saison… Pour l’instant ça se passe bien.
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Est-ce pour cela que vous avez évoqué après le succès contre le Racing votre fierté d’être capitaine de cette équipe-là ?
C’est déjà une fierté d’être capitaine de ce groupe. C’est décuplé après un match comme celui réussi contre le Racing. C’est plutôt simple d’être capitaine dans ces moments-là. Moi qui l’ai été avec Agen, j’ai traversé des moments un peu plus compliqués… Mais je n’oublie pas que le véritable capitaine reste Paul Gabrillagues, pour le moment blessé mais qui donne beaucoup depuis longtemps. On a hâte qu’il revienne.
Les blessures restent le point noir avec la dernière en date, celle de Baptiste Pesenti.
Il y a de la casse en deuxième ligne c’est vrai mais à chaque poste, il y a quand même une sacrée concurrence cette saison. Une concurrence saine qui fait avancer et progresser. Ça bosse bien, les jeunes prennent de l’ampleur : on est un groupe de 40 ou 45, on travaille dur et on se tire vers le haut. On suit le même chemin avec un objectif commun : réussir une grande saison. Pour l‘instant ça fonctionne.
Le départ de Waisea à Toulon était une lourde perte, pourtant vous semblez plus fort : la dimension collective explique cela ?
Ce départ nous a fait du mal. Mais il a eu des vertus : il a permis à des joueurs d’éclore, je pense à Julien Delbouis qui a fait une reprise incroyable, Léo Barré qui est en train d’exploser, Lester Etien, Jérémy Ward qui donne l’impression d’être avec nous depuis 2 ans. Je peux tous vous les citer. Et puis il y a la charnière avec Morgan Parra qui nous fait beaucoup de bien. On a aussi changé nos systèmes de jeu. Devant on fait le boulot. Et ça marche plutôt bien. Pourvu que ça continue. Pour cela il faudra travailler.
Vous pourrez aussi évoquer Giovanni Habel-Küffner qui donne l’impression de s’épanouir.
C’est un joueur très utilisé, il nous fait des grosses prestations depuis son premier match contre Clermont ; c’est aussi un super mec. Un joueur comme ça, on ne peut que l’adorer. Il s’impose comme un leader, sur le terrain et par la parole. On le sent serein dans tout ce qu’il fait. Ce week-end ce sera un match important pour lui. Il connaît les forces paloises, il peut nous en parler. Il pourra nous aiguiller sur 2 ou 3 trucs. Si ça peut nous permettre de les contrer sur une touche, on ne dira pas non.
Entre vous parlez-vous de titre, de phase finale ?
Oh non, loin de là. On sait d’où on vient : l’an passé, on a fini 11e. Il reste encore treize matches avec plusieurs réceptions capitales. Il peut y avoir des blessures, des déconvenues. On sait que des équipes vont avoir besoin de points… On prend ces matches les uns après les autres. On verra en mai où on en est. Évidemment qu’on ne veut pas s’arrêter là mais on reste prudent, lucide, on ne s’emballe pas : on a déjà eu un petit accroc contre Toulon à Jean-Bouin. On s’est fait marcher dessus. On aurait souhaité rester invaincus à domicile. Derrière on s’est repris mais c’est un avertissement.
Maintenant il ne faut vraiment pas qu’on se loupe sur nos deux prochains matches à commencer par cette réception de Pau, une très belle équipe qui ne lâche jamais rien à l’extérieur. Cette équipe je m’en méfie toujours.
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