Quel bilan faites-vous de la phase aller de Montpellier ?
Elle a été irrégulière. La bonne nouvelle, c’est qu’on est toujours dans la course puisqu’on occupe la 4e place mais quand on voit le classement de la 3e à la 11e place, une victoire fait de vous un qualifiable et une défaite vous fait dégringoler. On dit toutes les années que ce championnat est homogène mais là, il n’y a vraiment pas de ventre mou. Chaque point va compter.
Qu’est-ce qui explique cette…
Elle a été irrégulière. La bonne nouvelle, c’est qu’on est toujours dans la course puisqu’on occupe la 4e place mais quand on voit le classement de la 3e à la 11e place, une victoire fait de vous un qualifiable et une défaite vous fait dégringoler. On dit toutes les années que ce championnat est homogène mais là, il n’y a vraiment pas de ventre mou. Chaque point va compter.
Qu’est-ce qui explique cette irrégularité ?
C’est nouveau pour Montpellier de digérer un titre. On n’a eu que quatre semaines de préparation. On a eu aussi pas mal de blessés en deuxième ligne, au centre, des joueurs importants, des leaders. On est dans une période où l’on s’accroche. On est capable de faire de très bons matchs. On est allé à gagner à Toulon, chez les London Irish avec le bonus offensif. Mais on peut aussi passer à travers comme cela nous est arrivé à domicile face au LOU ou contre les Ospreys. On manque de cette constance qui faisait notre force la saison dernière.
Mais votre fond de jeu n’a pas vraiment changé.
Défensivement, on encaisse plus de points que la saison dernière. En revanche, on marque plus d’essais. Offensivement, on s’est amélioré. Mais ce championnat est tellement âpre. Il n’y a pas un match facile. Et ce sera compliqué vendredi à Bordeaux face à une équipe qui a retrouvé de la confiance avec sa victoire à La Rochelle.
Début octobre, vous receviez le trophée du meilleur staff de Top 14 et le 1er novembre, vous vous sépariez d’Olivier Azam. Y avait-il besoin de ce type d’électrochoc pour réveiller l’équipe ?
Il y a eu plein de facteurs. La femme et les enfants d’Olivier vivent en Angleterre. Cette séparation, cela a été une décision prise par les deux côtés. Après, on sait que dans le sport professionnel, cela va très vite.
Comment jugez-vous l’adaptation de votre ouvreur Louis Carbonel, meilleur réalisateur du Top 14 ? Peut-il revenir dans la course pour une place dans le squad pour la Coupe du monde ?
Oui. C’est un joueur qui a un super état d’esprit. Il a d’abord été très appliqué en essayant d’intégrer nos systèmes. J’ai l’impression que depuis un mois, il a pris beaucoup plus de confiance. Il a des qualités de puncheur, il peut s’engouffrer dans des intervalles. La beauté du rugby français, c’est qu’en ce moment, on a quatre ou cinq très bons demis d’ouverture. Je pense que Louis est capable de rentrer dans la course mais cela passera par des belles performances avec Montpellier.
Léo Coly, votre demi de mêlée arrivé de Mont-de-Marsan, paraît lui aussi avoir trouvé ses marques.
C’est un joueur qui a vraiment du talent. Léo, il est beau à voir jouer. Et en plus il est efficace. C’est sa première saison en Top 14 et il a déjà inscrit quatre essais. Comme Louis, il faut qu’il s’adapte à notre fonctionnement, à notre système de jeu, à notre paquet d’avants. Mais il est de plus en plus à l’aise avec nous. Je suis vraiment très heureux de l’avoir récupéré. Cela fait partie de la politique que l’on a mise en place depuis trois ans en ciblant de jeunes joueurs français à gros potentiel dans notre recrutement.
À quel type de match vous attendez-vous vendredi ?
Cela va être dur. L’UBB possède des joueurs de grande qualité. C’est une équipe dangereuse qui peut te prendre sur des ballons portés mais aussi de t’attaquer au large, ou dans le deuxième rideau sur de petits jeux au pied. Nos matches ont toujours été très serrés. Leur début de saison a été compliqué mais ils sont dans la course et il faudra compter avec eux.
Le procès de votre président Mohed Altrad a-t-il affecté le quotidien du club ?
Non. On n’est pas rentré dans cette mêlée-là. On est dans notre secteur sportif avec une priorité qui est d’être le plus compétitif possible sur le terrain. Notre président est assez présent lors des mises au vert mais c’est un chef d’entreprise qui gère un groupe de 60 000 personnes qui va faire cinq milliards de chiffre d’affaires cette année. Ce n’est pas un président qui est tous les jours au club.
Une rumeur persistante envoie Christophe Urios entraîner Montpellier la saison prochaine. Est-elle justifiée ?
Il faut demander au président. Je n’ai aucune information là-dessus. Moi, mon contrat finit en 2025.