À 16-19 à la 50e, avez-vous cru pouvoir être la première équipe à faire tomber Castres, chez lui, depuis décembre 2020 ?
Dire que ça n’a pas tenu à grand-chose, c’est être gentil avec nous… On voulait être au contact au score de ces Castrais sur une durée de match assez importante. On savait qu’ils maîtrisent à la perfection leur jeu, qu’ils font déjouer toutes les équipes, qu’ils exercent beaucoup de pression. Et on voulait être capable d’absorber cette pression. On l’a plutôt pas trop mal fait en première période. En début de seconde mi-temps, on a eu des occasions, c…
Dire que ça n’a pas tenu à grand-chose, c’est être gentil avec nous… On voulait être au contact au score de ces Castrais sur une durée de match assez importante. On savait qu’ils maîtrisent à la perfection leur jeu, qu’ils font déjouer toutes les équipes, qu’ils exercent beaucoup de pression. Et on voulait être capable d’absorber cette pression. On l’a plutôt pas trop mal fait en première période. En début de seconde mi-temps, on a eu des occasions, c’était le match parfait pour nous : il y avait des erreurs de leur part, pas de rythme, on aurait donc peut-être pu faire un coup.
Qu’est-ce qui vous a manqué pour le réussir ?
Le constat est qu’on a eu des opportunités. On a eu un temps fort à ce moment-là, autour de la 50e. On aurait pu les mettre encore plus en difficulté et encore plus sous pression. Et on n’a pas su le faire. On est reparti avec une pénalité et les Castrais nous ont mis à mal sur la séquence d’après. La pression qu’on était en train d’exercer sur eux s’est retournée contre nous avec cet essai de pénalité (51e). Ils ont ensuite eu des temps forts pour prendre le large : pénalité (53e), drop (55e), c’est très difficile d’enrayer cette machine castraise quand elle joue en avançant.
Vous sembliez pourtant jusque-là tenir ce match…
Oui, on le tient ! Mais on loupe 3 points juste avant, face aux poteaux (45e), on a cette opportunité sur la mêlée à 5 mètres (49e) et on ne score pas non plus. Pour nous, chaque point compte. Il ne faut pas oublier qui nous sommes, l’histoire que nous sommes en train d’écrire. Pour être le premier club à faire tomber Castres chez lui, il fallait une réussite maximale et saisir les occasions qui nous étaient présentées comme cette pénaltouche où le lancer est mal exécuté (60e). Ce sont des opportunités qu’il faut saisir. On n’a pas su le faire et Castres a sorti ses arguments après la 50e.
Vous prenez la double peine avec cet essai de pénalité et le carton jaune pour Rasaku. Comment analysez-vous ce tournant du match ?
Ça fait mal, mais c’est le haut niveau. Les matchs se gagnent sur des détails, notamment pour nous. Il nous faut tout pour espérer gagner ces matchs. Cette action fait partie des détails qu’il nous faut gommer. C’est un peu le même constat que contre Toulon, quand on joue à 14 c’est compliqué pour nous. On est au combat à 15, mais à 14 on a trop subi, on a pris 13 points d’affilée qui nous ont mis dans les cordes.
Avec un Urdapilleta des grands soirs…
C’est le rôle des leaders en 9 et 10 d’être des stratèges. Quand ses avants ont joué en avançant et qu’il nous a sentis moins bien, il a enfoncé le clou par ses pénalités, par ce drop (55e), par ce petit jeu au pied rasant. Ce type de joueur, si on ne lui met pas de pression, c’est lui qui la met sur l’adversaire. Il faut reconnaître la qualité du joueur. Il a pris ses responsabilités et son rôle de leader à ce moment-là du match.
Quel sentiment domine après ce match : de la frustration ou de l’espoir en se disant que c’est une bonne base pour la suite ?
De la frustration non, il y avait quand même un rouleau compresseur en face. Les Castrais nous ont fait mal sur les premières collisions et dans le dur au bord des rucks, ils voulaient nous prendre dans l’axe. On n’a pas su endiguer cette possession, on a un peu trop subi. Le score est lourd par rapport à la prestation, c’est une certitude. Mais je préfère avoir un contenu comme ça pour préparer les matchs qui arrivent que pas de contenu et une démission de mes joueurs. Dans l’état d’esprit, le groupe a été encore présent, il s’est donné les moyens d’exister, c’est notre leitmotiv.
Dans la perspective des réceptions de Perpignan et Toulouse, avez-vous noté une progression sur ce match à Castres ?
J’ai vu des choses oui ! Il y avait quand même pas mal de rotations et on n’a pas fait la première mi-temps de Brive… On était au score à la pause (16-16), donc ça progresse. Il ne faut pas oublier qu’on était chez le dernier finaliste du Top 14. On a un effectif qualitatif et quantitatif, c’est ce qui est intéressant à retenir de ce match. On va pouvoir changer notre groupe au quotidien par rapport aux échéances qui arrivent.
Justement, la prochaine contre l’Usap revêt une tout autre importance dans la course au maintien…
C’est un match où on va avoir un statut de favori puisqu’on a battu trois gros à domicile. Mais on va l’assumer. On mettra tout en œuvre pour mettre sous pression cette équipe perpignanaise et faire en sorte que le match se déroule bien pour nous.