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Il est l’une des recrues phares de l’inter-saison à l’Aviron Bayonnais. Arrivé de La Rochelle, Facundo Bosch, le talonneur argentin était dans 100% Rugby. Il évoque son parcours, son Argentine natale, son intégration au Pays basque et le déplacement à venir à Castres.
Il fait partie du contingent de joueurs qui évoluaient déjà en Top 14 la saison dernière avant de rejoindre l’Aviron Bayonnais cet été . Facundo Bosch, le talonneur argentin de 31 ans, taulier du pack bayonnais avec cinq matches disputés (tous en tant que titulaire) depuis le début du championnat. Avant le déplacement à Castres , l’ancien de La Rochelle était invité de 100% Rugby . Il évoque son parcours, depuis Necochea en Argentine, son parcours, ses ambitions de retrouver les Pumas. Rencontre.
Facundo Bosch: ça va être un match semblable à celui contre La Roche lle . Ils ont des gros combattants devant et derrière, ils ont une précision dans le jeu au pied. C’est à nous de contrer ça, d’assurer le combat devant, de répondre présent dans ce secteur-là, pour avancer et ensuite, laisser du temps à la charnière, à Gaëtan Germain, de mettre le jeu en place, pour finir par leur mettre la pression. Les deux équipes vont sans doute essayer de faire la même chose et c’est l’équipe qui réussira le mieux, qui aura le moins de déchets, qui gagnera ce match. On est une nouvelle équipe, avec beaucoup de changements, beaucoup de recrues et donc pas mal de repères à prendre. Notre marge de progression, c’est la constance, parce qu’on fait de très bonnes parties de match avant de s’écrouler. C’est la régularité qui fera la différence.
Je ne suis pas dans la tête des entraineurs (rires) j’aimerais bien jouer tous les matches, donc on laisse le choix au staff. De toute façon, en tant qu’équipe, on a un groupe suffisamment bon et nombreux, un bon effectif, pour faire le boulot et dans ce genre de match, même si on tourne un peu, on doit garder le même cap pour faire des résultats.
À domicile, nous pouvons compter sur le public, mais je n’aime pas dire ça parce qu’à l’extérieur, nous devons aussi faire d’aussi bonnes performances. Ce serait bien de faire un très beau match à Castres, parce que jusqu’à présent, dans nos matches à l’extérieur, on a beaucoup trop alterné entre des moments forts et des moments très faibles.
Il y a, c’est vrai, une bonne marge d’amélioration. Défensivement, on est présent, à l’image du match d’Uzair Cassiem contre La Rochelle, Manuel (Leindekar) aussi. Je pense qu’il faut qu’on soit plus précis sur la vitesse, sur les lancers, les pousseurs, pour qu’on parvienne à faire un match référence dans ce secteur-là.
Contre La Rochelle, c’était parfois difficile d’entendre les leaders de touche avant les lancers tellement il y avait de bruit qui descendait des tribunes, pourtant Manu (Leindekar) parle aussi espagnol, c’est bizarre, mais ça n’explique pas nos difficultés. Puis, c’est bien d’avoir cette force derrière nous, c’est pour ça qu’on est ici, c’est ce qui fait partie du rugby de haut niveau et c’est super d’entendre ça. J’espère que l’ambiance continuera à être celle-ci jusqu’à la fin de saison à Jean Dauger.
C’était facile, on est 18 nouveaux joueurs et c’est presque une toute nouvelle équipe qui est arrivée. En plus, les gens déjà là nous ont très bien accueillis. Petit à petit, on construit un groupe, un bon collectif. Je pense qu’on se sent bien, en plus j’ai Manu Leindekar et Martin Bogado qui vient d’arriver, il y a quelques-uns qui parlent espagnol quand même, ça fait du bien. On va parfois à Saint-Sébastien, pour parler et entendre un peu l’espagnol. On se retrouve aussi à Lobita, à Biarritz. On va voir Manucho (Carizza), et franchement, c’est le meilleur café ! (rires)
Je finissais mon contrat à La Rochelle. Ils ne voulaient pas me garder, d’autant que je jouais pas mal avec l’équipe d’Argentine aussi. J’ai parlé avec Greg Patat, le manager bayonnais, que je connais bien puisqu’il m’a entraîné pendant deux ans à La Rochelle. On s’entendait bien déjà et il était d’accord, si je partais avec l’équipe d’Argentine. C’est aussi pour ce projet, cette ambition, que j’ai décidé de venir ici. Tous les joueurs vous diront la même chose, sinon c’est plus facile de rester en Argentine avec la famille et tout le monde. On vient ici pour jouer au rugby, pour faire des bonnes choses, pour avoir de belles expériences. La France te donne beaucoup, mais on veut pouvoir porter ce maillot et défendre ses couleurs.
Je viens d’une ville qui s’appelle Nekochea, à côté de la plage, un toute petite ville (89.000 habitants) dans laquelle j’ai joué jusqu’à 18 ans. Et puis, je suis parti à Cuba, pas le pays, mais le Club Universitaire de Buenos Aires, pour faire des études et jouer au rugby. À 400 km au nord de ma ville d’origine. Là-bas, il y a un gros tournoi, amateur, mais qui fait le plein, et c’est du très haut niveau. J’ai joué là pendant sept ans en enchainant aussi des matches avec l’équipe d’Argentine. Et après, je suis parti à Agen, durant deux saisons. La Rochelle trois. Deux finales perdues contre Toulouse. Ça reste en travers de la gorge. Une finale gagnée contre les Leinster en Coupe d’Europe. À ce moment-là, tu profites sans t’en rendre compte. C’est avec le temps, que tu prends conscience, à quel point c’est magnifique. C’est une histoire de personnes qui ont fait un très gros chemin pour arriver là. Deux finales perdues et revenir, je pense que c’était la meilleure chose qui puisse finalement arriver pour souder un groupe, et ça reste dans la tête.
Je pratique le rugby depuis que j’ai quatre ans, c’est mon père qui m’a amené et il n’a plus jamais laissé le choix. Pas de foot, malheureusement, même si en Argentine, on y joue toujours quand même… à chaque fois que j’y retourne, je fais deux-trois matches dès que je peux avec les amis. D’ailleurs mon club, c’est Boca Junior , bien sûr ! J’ai dû faire 5-6 matches à la Bombonera .
On ne les voit pas beaucoup, évidemment. On essaie de retourner là-bas au moins une fois par an. Et mes parents viennent une fois par an ici. Ce n’est pas trop mal non plus. Après, on maintient le lien avec Whatsapp, les appels visio, tu arrives à garder le lien… mais c’est vrai que certaines choses nous manquent beaucoup.
J’aime beaucoup faire du surf. Ça ne veut pas dire que je suis bon (rires) mais j’aime beaucoup. J’adore les chevaux et j’essaie d’apprendre aussi le paddle en ce moment.
Pour écouter l’intégralité de l’interview (18 minutes) de Facundo Bosch, c’est ICI .
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