Il faudra encore un peu de patience pour voir la collection hiver du Biarritz Olympique. Malgré le vent mais sans la pluie, les joueurs de Shaun Sowerby ont eu un match de sursis pour vraiment envoyer du jeu comme ils ont pris l’habitude de le faire depuis le début de saison. Les spectateurs, qui sont moins nombreux pour voir les Basques à domicile qu’à l’extérieur, ont eu droit à la recette maison de tenue du…
Il faudra encore un peu de patience pour voir la collection hiver du Biarritz Olympique. Malgré le vent mais sans la pluie, les joueurs de Shaun Sowerby ont eu un match de sursis pour vraiment envoyer du jeu comme ils ont pris l’habitude de le faire depuis le début de saison. Les spectateurs, qui sont moins nombreux pour voir les Basques à domicile qu’à l’extérieur, ont eu droit à la recette maison de tenue du ballon face à une équipe de Provence Rugby qui s’était présentée sans pression mais très remaniée.
Les franchissements étaient moins francs mais avec l’obstination qui leur sourit, les Biarrots ont, encore une fois, trouvé la faille en seconde période. Assommés, les Provençaux ont même failli voir le BO prendre le bonus. Ça sera pour la prochaine fois. En attendant, les trois victoires d’affilée et le top 3 du championnat sont assurés.
Sans mauvais jeu de mots, les Biarrots sont pourtant cueillis à froid dès la deuxième minute. Morgan rate son plaquage le long de la touche et voit Sanday lui passer dessus et se rapprocher de la ligne. Après une petite bordure, le demi de mêlée envoie son pilier gauche à l’essai (0-5). Germain réduit le score (3-5, 13e) mais la possession du BO reste stérile. Lorsque le rideau provençal est franchi, les occasions terminent sur un jonglage entre rouge et blanc à deux mètres de la ligne (8e) ou sont gâchées par une mêlée et une touche mal négociées (17e, 25e).
Le ballon ne semble pas glissant mais la lourdeur du terrain vous remonte dans les jambes jusque dans les tribunes. Pour économiser un peu d’énergie, le jeu au pied est logiquement utilisé. Cette arme n’est pas la favorite des Biarrots qui l’ont très peu utilisée jusqu’à présent et ça se voit… Plusieurs chandelles trop longues et quelques passes mal ajustées – comme celle pour Lonca, contraint à un contrôle de footeux en bout de course, qui n’évite pas la touche (29e) – empêchent les locaux de concrétiser leurs attaques. Reste alors l’indiscipline des visiteurs (six pénalités en première période) pour les récompenser (6-5, 40e). Si certains commençaient à avoir vraiment froid, inutile de compter sur le score pour se réchauffer.
Aix, dont la première ligne est changée dès le retour des vestiaires, laisse du jus à défendre, plaquer et suivre le balayage du terrain de son adversaire. Comme face aux victimes des deux dernières semaines, les Biarrots insistent pour que ça craque et que la faille s’ouvre. Le staff fait aussi entrer du sang neuf (dont Millar dès la 50e), histoire de ne pas laisser espérer des visiteurs repassés devant au score. Malheureusement, la touche est encore gâchée après un superbe 50-22 de Jonas (titularisé au pied levé à la place de Fariscot, malade). La mêlée suivante est provençale. Piqués, les Basques font avaler le calisson à ses inventeurs sur une énorme poussée et obtiennent un essai de pénalité (13-8, 56e).
Comme libérés, les locaux semblent carrément oublier les conditions et jouer comme en été avec un impressionnant enchaînement de temps de jeu (67e). Le jeu au pied gagne en précision, ils se trouvent dans le désordre, d’une aile à l’autre sans réussir à franchir une courageuse défense d’Aix. Mais après une pénalité concédée et un nouveau numéro des basques, Erdocio et ses trois poumons franchissent la ligne pour valider la victoire du soir (20-8, 70e).
Privés de ballon et contraints de rendre ce dernier à leur hôte du soir, les Aixois jettent leurs dernières forces dans la bataille. Et ils peuvent parce que le BO insiste pour signer sa première série de trois succès assortie d’un bonus offensif. La plus franche tentative est une dernière fois gâchée par un écran, suite à une touche ardemment gagnée (79e). Sur leur dernière action, les Provençaux, eux, passent proche du bonus défensif. Peu importe, les Biarrots continuent de tuer les espoirs de leurs visiteurs. Le premier test d’adaptation est passé haut la main. Celui de la semaine prochaine, à Grenoble, sera d’un tout autre calibre.