La victoire à Biarritz (15-18) est-elle la confirmation qu’il y a eu un déclic contre Aurillac (43-20) ?
Non, parce que c’était notre quatrième match à l’extérieur et on avait déjà montré de la maîtrise et une certaine construction. C’est plutôt la confirmation de ce qu’on avait fait jusque-là et de l’état d’esprit qu’on a eu sur le premier bloc. À l’extérieur, on a une très bonne construction de match, un jeu qui nous va bien, nos bases qui sont en place, avec la conquête et la défense. C’est ce qu’on n’arrivait pas à retrouver à Armandie. Maintenant, ça y est, même si tout n’est pas…
Non, parce que c’était notre quatrième match à l’extérieur et on avait déjà montré de la maîtrise et une certaine construction. C’est plutôt la confirmation de ce qu’on avait fait jusque-là et de l’état d’esprit qu’on a eu sur le premier bloc. À l’extérieur, on a une très bonne construction de match, un jeu qui nous va bien, nos bases qui sont en place, avec la conquête et la défense. C’est ce qu’on n’arrivait pas à retrouver à Armandie. Maintenant, ça y est, même si tout n’est pas encore parfait.
Au-delà du résultat, la victoire à Biarritz a confirmé la profondeur de votre effectif avec 42 joueurs utilisés sur les sept premières journées…
Je n’avais aucun doute à ce niveau. Chaque match de Pro D2 est dur. Biarritz a été bien en place à Montauban (32-46) et derrière avec pratiquement les mêmes joueurs ils ont été un peu plus dans le dur, même s’ils ont voulu mettre énormément d’intensité d’entrée pour challenger notre défense. Mais on s’était préparé à ces vingt premières minutes d’une intensité proche du Top 14. On sait qu’on a de la profondeur de banc, avec un groupe de 45-50 joueurs, et qu’on peut compter sur tout le monde. On peut mettre n’importe quel joueur, on aura le même rendement grâce à notre état d’esprit et aux connaissances du système, notamment pour nos jeunes grâce à cette transversalité avec les Espoirs qui cartonnent.
Le SUA est 3e après sept journées, alors qu’il n’avait pas gagné un match la saison dernière à la même époque. Avez-vous le sentiment que le SUA retrouve sa place ?
À partir du match contre Aurillac, on s’est dit qu’on ne parlait plus du passé qui a été douloureux pour tous les staffs qui ont été en place. C’est très difficile quand tu n’as pas de tribunes, que tu as le marteau-piqueur en permanence, que tu dois faire tes vidéos dans un Algeco, que tu vois les ouvriers traverser les vestiaires… Ce n’était pas de bonnes conditions de travail. Avec le succès contre Aurillac, on s’est fait pardonner un peu le passé et les deux défaites à domicile contre Grenoble (11-16) et Colomiers (21-22). On veut se tourner vers l’avenir, vers notre construction d’équipe, vers nos objectifs et nos performances qui vont aller avec. C’est vrai que c’est plus facile de construire sur une dynamique de victoires que dans les défaites. Même si après celle contre Colomiers tout le monde commençait à trembler, je n’étais pas abattu et j’avais toujours des certitudes par rapport à mon groupe et là où on veut aller. Ça s’est confirmé avec cette victoire à Rouen (13-16), où ça n’est jamais simple de s’imposer.
Le SUA vient d’enchaîner trois victoires consécutives pour la première fois depuis cinq ans. Pouvez-vous surfer sur cette dynamique à Mont-de-Marsan ?
L’objectif est déjà de ne pas commettre les mêmes erreurs que lors du match précédent. C’est un miracle d’avoir gagné à Biarritz, à 13 contre 15, avec notre indiscipline en fin de match. Jusqu’à la 61e minute, les Biarrots ne trouvaient pas de solution. On s’est mis tout seul en difficulté en les remettant dans le match. Même si l’état d’esprit est extraordinaire, cette victoire est un miracle et ça n’arrivera pas deux fois. Là, on va jouer les finalistes de Pro D2. Je veux voir si on a encore de l’appétit et des ambitions. Le plus dur n’est pas de rentrer dans les six, mais d’y rester, d’être constant et de garder cette dynamique de résultats. Comme à Biarritz, on va jouer sur la fraîcheur physique et mentale du groupe et sur notre état d’esprit.
Cela fait deux fois à l’extérieur que votre équipe gagne dans les dernières minutes. Est-ce aussi le signe des progrès de ce groupe ?
On a appris de nos money-time du début de saison. C’est ce que j’ai aimé avec notre état d’esprit. Mais on a laissé beaucoup d’énergie sur notre passage à 13 contre 15 et ce moment de flottement (61e-72e) dû à notre indiscipline aurait pu nous être fatal. Il faut avoir un peu plus de maîtrise et être plus discipliné. On fait un gros travail à ce niveau avec l’arbitre Ludovic Cayre, il nous amène énormément. Face à une équipe comme Mont-de-Marsan, on ne peut pas jouer en infériorité numérique. On a aussi laissé 15 points en route à Biarritz avec l’essai de Loris Tolot, deux pénalités et une transformation manquées, ce n’est pas rien à l’extérieur. Il faudra être plus froid et tueur quand les opportunités se présentent.
Sentez-vous malgré tout vos joueurs plus en confiance qu’en début de saison ?
Bien sûr que c’est plus facile. Mais il faut être vigilant parce que ça peut aller vite. L’excès de confiance peut arriver. Mais on est en train de franchir des paliers dans la maîtrise, dans la connaissance du groupe, du système, de ce qu’on leur demande aussi. L’engagement et l’état d’esprit, on l’avait, mais on est en train de progresser et on gagne en maîtrise sur le terrain.