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Casse-tête logistique et souci écologique ? L’intégration de cinq franchises sud-africaines dans les compétitions européennes de rugby, dont les Stormers du Cap, les Bulls de Pretoria et les Sharks de Durban en Champions Cup, pose plusieurs questions dont voici des éléments de réponse.
Les Bulls de Pretoria, adversaires du LOU ce week-end en Champions Cup. Photo Sipa/Andrew SURMA
Traditionnellement liée à la SANZAAR, qui gère le Super Rugby et le Rugby Championship avec l’Argentine, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, la Fédération sud-africaine s’en est éloignée durant la pandémie.
Les franchises de la nation arc-en-ciel ont choisi d’intégrer l’URC (United Rugby Championship), le championnat des provinces écossaises, irlandaises, galloises et italiennes, la saison dernière. Avec succès puisque la finale a opposé deux franchises sud-africaines – Stormers vainqueurs des Bulls – qui se sont ouvert les portes de la Champions Cup.
La décision de rejoindre l’hémisphère Nord s’explique, notamment, par une similitude de fuseau horaire et l’occasion d’augmenter l’audience télévisée. Une intégration qui préfigure du Mondial des clubs, serpent de mer qui pourrait débuter en 2025, voire de l’entrée des Springboks dans le Tournoi des six nations?
En Champions, trois clubs français joueront en terres sud-africaines : Lyon (Bulls), Bordeaux-Bègles (Sharks) et Clermont (Stormers). Comme les Anglais d’Exeter (Bulls) et des Harlequins (Sharks).
En Challenge, deux équipes de Top 14 seront dans ce cas (Pau contre les Cheetahs, le Stade français face aux Lions) ainsi que deux formations galloises (Dragons et Scarlets face aux Lions et aux Cheetahs) et une anglaise (London Irish devant les Stormers).
« Ça va élever le niveau de nos compétitions domestiques, dont le Top 14, et ça apportera, de fait, un plus à notre équipe de France », a estimé le président de la LNR René Bouscatel.
Pour certaines équipes, changer de continent ressemblera à un chemin de croix. Les Stormers quitteront ainsi Le Cap pour Clermont en passant par Istanbul et Lyon avant d’arriver au stade Michelin en train. Le Stade français, lui, décollera pour Johannesbourg une semaine avant son match face aux Lions.
« L’EPCR a prévu une indemnisation, plus importante qu’avant » pour permettre aux clubs « de se déplacer dans les meilleures conditions », a assuré Bouscatel.
« Quand j’étais président de Toulouse et qu’on allait à Toulon en bus, on mettait sept ou huit heures; on partait à onze heures du soir et on arrivait à six heures du matin. (…) Quand on allait au pays de Galles depuis Toulouse, on arrivait en avion près de la frontière anglaise puis on prenait le bus: au final, on n’était pas loin des dix heures de voyage ! », relativise le président de la LNR.
Ces longs déplacements aériens, pour les joueurs comme les supporters, ont été critiqués pour leur impact sur l’environnement. « Vous croyez qu’il y a pas des avions qui partent tous les jours pour l’Afrique du Sud ? (…) Ce n’est pas parce qu’il y aura un avion de plus… », nuançait Bouscatel en juin.
L’EPCR dit travailler de son côté pour réduire « au maximum » l’empreinte carbone de ses compétitions. « Comme beaucoup de sports et d’organisations, nous avons un rôle à jouer dans la promotion d’une histoire et d’un tournoi durables. C’est difficile à réaliser lorsque vous traversez des frontières internationales », concède toutefois l’EPCR.
Au cœur d’une saison à rallonge, certains joueurs ont affiché leur scepticisme lors de l’annonce de l’intégration des franchises sud-africaines. « Ca risque de dénaturer un petit peu l’intérêt, l’histoire, de cette compétition (…) Je trouve ça un peu bizarre », avait estimé le capitaine du Racing 92 Henry Chavancy.
Son homologue du Stade français, Jeremy Ward, né à Port-Elizabeth, est plus enthousiaste. « Ces équipes ne peuvent que nous rendre meilleur et on a tous vraiment hâte », a-t-il assuré.
« Ça va être un voyage assez court et on a de la chance qu’il n’y ait pas trop de “jetlag” : il n’y a qu’une heure de différence. On aussi un très bon staff médical et physique, ils veilleront à tout ce que ce passe bien », a ajouté l’ancien capitaine des Baby Boks.