l’essentiel Mis à pied en août 2022 de ses fonctions de directeur général de la Coupe du monde 2023 et licencié en suivant du comité d’organisation pour management brutal, Claude Atcher prend la parole  dans les colonnes de Midi Olympique. Il livre sa version des faits. Selon lui, son éviction est le fruit d'un complot interne au comité d'organisation.
Beaucoup avaient jusque-là parlé pour lui. Des anciens collaborateurs à France 2023, de façon anonyme dans les rapports de l’inspection du travail ou des haut-gradés, de façon plus frontale, comme la ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra.
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Pour la première fois depuis l’été dernier, et le début de "l’affaire Atcher" qui conduisit à son éviction de son poste de directeur général de la Coupe du monde pour la brutalité de son management, il a choisi de prendre la parole. Et de se défendre, dans les colonnes de Midi Olympique
Dans un entretien fleuve, il répond aux accusations qui le visent sur la brutalité de son management. Reconnaissant d’ailleurs certains de ses torts. "Je ne dis pas que je suis exigeant, mais très exigeant. Je ne vais pas être dans le déni, je suis comme ça. Mais cette exigence a toujours été posée pour permettre à chacun de grandir."
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Un peu plus loin, il répète cet exercice de contrition. "Que je ne sois pas parfait, qu’il y ait des choses qui ne vont pas dans mon management, mes méthodes ou dans ma relation à l’autre, qu’il y ait des gens qui m’aiment ou pas, c’est logique. D’autant que j’ai plutôt tendance à avoir une personnalité clivante. Je l’ai bien compris, depuis des années."
Passé ce mea culpa, Atcher refuse d’endosser l’intégralité des responsabilités. Et n’hésite pas à pointer du doigt la piste d’un complot interne. "Je ne suis pas dupe. Tout ce qui s’est passé ensuite a parfaitement été orchestré par un groupe de personnes qui ont réécrit l’histoire à leur avantage."
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Qui vise-t-il ? Tout d’abord, certains de ses anciens collaborateurs à 2023, qui ont profité de son départ pour accroître leurs prérogatives et leur influence. Il précise : "Le rapport du comité d’éthique conduisant à ma mise à pied stipule clairement que les deux directeurs généraux adjoints et le président sont tout à fait prêts à remplacer le directeur général que j’étais, et ce avant mon audition et sans que je sois au courant de leur audition. Je n’invente rien…".
La ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra et les dirigeants de World rugby sont également dans son viseur. "On ne ferait pas mieux pour mettre en place un processus irréversible et me virer. Ne me racontez pas d’histoire, j’ai un peu d’expérience dans la vie. Je sais aussi combien ce fut une aubaine pour Rugby World Cup."
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Ces combats, personnels, l’amèneront aussi sur le terrain judiciaire avec un prud’hommes à venir, en contestation de son licenciement, et une enquête du PNF ouverte sur le front de la billetterie pour la Coupe du monde 2023.
Une situation qu’Atcher vit mal. Il ne le cache pas. "Si je n’étais pas quelqu’un de résiliant, je me demande si je n’aurais pas pris une décision dramatique quant à ma propre vie." Il raconte un entourage familial meurtri, et une existence sociale largement remise en cause. "Il m’arrive encore régulièrement de regarder [mon téléphone] en me demandant pourquoi il ne sonne pas, s’il est en panne ou s’il y a un problème de réseau…
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En même temps, c’est tellement brutal qu’il faut passer à autre chose. Il faut faire son deuil. Il faut comprendre, et accepter que ça ne sera plus jamais comme avant." Pour lui, la page est lourde à tourner. "J’ai 67 ans, j’ai fait le deuil de la Coupe du monde, mais je ne peux pas accepter de sortir du milieu du rugby avec cette image-là. Ce n’est pas moi, je n’ai jamais été condamné de toute ma vie. Mon honneur, c’est mon moteur. Je vis une injustice."
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Quelle sensibilité à la douleur ! quand il s'agit de la sienne …
L'assassiné est toujours vivant…. ouf !!
L'icone narcissique parfaite. !!!

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