Le technicien de l’US Dax, qui n’était pas candidat, aborde sa nouvelle fonction avec beaucoup de détermination.
Quel sentiment éprouvez-vous à la suite de votre nomination à la tête du XV de France. De la joie ou une grosse responsabilité ?
Marc Lièvremont. Depuis quelques jours, je ressens plutôt une responsabilité. Je ne suis pas du genre à sabrer le champagne. C’est un sacré défi mais on a coutume de dire que cela ne se refuse pas. D’autre part, c’est un déchirement parce que je m’apprêtais à vivre l’aventure du Top 14 avec mon club de Dax, qui était face à un challenge compliqué.
Et comment appréhendez-vous votre nomination ?
J’ai…
Quel sentiment éprouvez-vous à la suite de votre nomination à la tête du XV de France. De la joie ou une grosse responsabilité ?
Marc Lièvremont. Depuis quelques jours, je ressens plutôt une responsabilité. Je ne suis pas du genre à sabrer le champagne. C’est un sacré défi mais on a coutume de dire que cela ne se refuse pas. D’autre part, c’est un déchirement parce que je m’apprêtais à vivre l’aventure du Top 14 avec mon club de Dax, qui était face à un challenge compliqué.
Et comment appréhendez-vous votre nomination ?
J’ai conscience d’être au centre de beaucoup d’attentes et d’espoirs. Je comprends aussi certaines déceptions, légitimes ou pas, mais je me considère comme un homme libre, avec des convictions en termes de jeu et de gestion humaine. Je n’ai rien demandé à personne. Je respecte tous les techniciens qui pouvaient prétendre à ce poste, mais ce n’est pas à moi de justifier les choses.
À quand remontent vos premiers contacts ?
À quelques semaines.
Avec Bernard Lapasset ?
Oui. Au début, j’ai été extrêmement surpris comme beaucoup de gens le sont aujourd’hui. Et je trouve cela légitime. Je conçois que les gens s’interrogent sur mon manque d’expérience, de maturité et de vécu. Mais ce n’est pas à moi de justifier le choix du président Lapasset. Je n’ai jamais eu ce type d’ambition, mais ce n’est pas pour cela que je n’ai pas de convictions en termes de jeu, ou de gestion humaine. Je vais m’atteler avec énergie, force et détermination.
Justement, quel est votre projet en termes de jeu ?
Il y a un projet sportif centré autour de la DTN (Direction technique nationale), cela ne veut pas dire que la DTN pilotera tout. On voulait un homme issu d’un club, avec un passé d’international et ayant travaillé avec la DTN. Et il se trouve que j’ai vécu une expérience passionnante avec l’équipe des moins de 21 ans et avec France A. À la DTN, il y a de vrais techniciens qui font un travail de recherche et de formation. Nous avons des affinités en termes de jeu et de gestion humaine avec le tandem Didier Retière – Émile Ntamack, et avec d’autres comme Philippe Boher ou Philippe Agostini. Moi j’arrive avec ce rôle. Quant au projet de jeu, il est trop tôt pour en parler, mais on va le construire à trois, et puis Philippe Sella va également y participer.
Comment comptez-vous fonctionner avec Émile Ntamack et Didier Retière ?
Pour l’instant, on a très peu échangé. Eux sont immergés dans la DTN et avec les moins de 21 ans. Moi, mon actualité c’est Dax, même si j’ai toujours eu un regard tourné vers l’extérieur et vers l’évolution.
Concrètement, comment allez-vous vous organiser ?
Je vais continuer à habiter à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), parce que j’ai trois enfants que je ne veux pas déraciner. Je ferai des allers-retours vers Marcoussis. Mais il y a aussi Dax qu’il me paraît difficile de lâcher comme cela. Nous n’en avons pas trop parlé, mais l’idéal serait peut-être de les encadrer lors des deux premiers matches de Top 14.
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Le jugement de Jean-Pierre Bastiat sur la désignation de l’entraîneur de l’US Dax pour remplacer M. le secrétaire d’État Bernard Laporte à son poste d’entraîneur de l’équipe de France, est unanimement repris par l’ensemble du petit monde du rugby dacquois et notamment par les anciens joueurs. C’est quelqu’un d’intelligent et doué, mais son départ, c’est une grande perte pour nous les Dacquois, poursuit l’ancien deuxième ligne. Unanimité également pour déplorer le départ précipité d’un homme qui a conduit avec Jean-Philippe Coyola les rouges et blanc dans la cour du Top 14.
Claude Dourthe rend hommage lui aussi à son ami Marc. Je suis content pour lui, c’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’estime et il me le rend bien. Mais bien sûr, je suis désolé pour Dax, parce qu’il nous a conduits en Top 14 et nous avions encore besoin de lui pour un an ou deux. De plus, dans cette affaire, nous n’avons pas été consultés et ça, c’est bien dommage…
Pierre Albaladejo ne dit pas autre chose. L’équipe de France a fait une bonne affaire, et l’USD en a fait une nettement moins bonne ! Mais Bala déplore surtout la manière. Il y a dix-huit mois que Laporte a dit qu’il se retirerait après la Coupe du monde, il est navrant que l’on ait mis un an et demi pour découvrir Lièvremont. Venir le chercher deux jours avant le début de la saison, ça manque vraiment d’élégance !
Dans les rangs des clubs de supporters (l’Amicale du XV dacquois, et Peñacqs), on se réjouit également de la brillante promotion de l’entraîneur. C’est dommage pour Dax, mais nous sommes contents pour lui.
Michel Larrère, président de l’Amicale du XV, est également ravi et désolé dans les mêmes proportions. Et il s’inquiète de l’avenir. Maintenant, se pose la question de son remplacement. Qui sera capable de relever le défi ? Patrice Fourmont ne serait pas hostile à une solution interne. Michel Larrère serait partisan de recruter un ancien de la maison. Quelqu’un de confirmé, genre Laurent Rodriguez par exemple. Il n’en sera a priori rien, le club préférant promouvoir Christophe Milhères et Jérôme Daret.

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