Moins d’un mois après la reprise du championnat, le FC Oloron rugby traverse déjà sa première zone de turbulence. Mardi soir, l’entraîneur en charge des lignes arrières Nicolas Labaigs a annoncé à ses joueurs qu’il quittait le club pour des « raisons personnelles ». L’ancien demi de mêlée n’a pas souhaité expliquer les raisons précises de son départ, tout comme ses dirigeants, « qui acceptent son choix ».
Le club haut béarnais s’est mis en quête d’un successeur et dimanche à Bagnères, l’entraîneur des avants Guillaume August tiendra…
Le club haut béarnais s’est mis en quête d’un successeur et dimanche à Bagnères, l’entraîneur des avants Guillaume August tiendra seul le gouvernail du Fécéo. « Je respecte la décision de Nicolas, je suis surtout un peu agacé pour les joueurs », explique l’ancien deuxième ligne de Dax. « C’est ma huitième saison, et c’est le quatorzième entraîneur que j’ai connu. Compliqué de bâtir là-dessus », regrette le troisième ligne Pierre Crampé, surpris par cette décision soudaine.
La mission reconstruction du FC Oloron démarrait pourtant plutôt bien sur le plan comptable. Avec deux victoires et une défaite, les Oloronais sont 5e au classement de la poule 4. En revanche, les deux succès étriqués obtenus dans les dernières secondes face à Bergerac (24-20) et Salles (14-10) n’auront pas vraiment rassuré les aficionados du stade Saint-Pée. Encore moins cette lourde défaite dans le derby à Mauléon (34-10). Pas de quoi s’alarmer selon Pierre Séréna, le vice-président du club. « C’est plutôt cohérent. On s’attendait à ce début de saison, par rapport à tous les changements à l’intersaison. Pour le moment, on est dans les clous. »
« Notre objectif, c’est le maintien. Nous sommes dans une saison de transition donc une qualification en phase finale ne serait que du bonus. […] L’an dernier, on fait une entame catastrophique puis, à la fin, tout le monde était content. Cette année, on prend un peu le même chemin. On saura se relever, j’ai confiance en ce groupe », souligne Pierre Crampé.
En plus du départ du trio d’entraîneurs Barbéréna – Bagate – Synaeghel, le FCO a vécu de nombreux départs importants et l’arrivée de 15 recrues. « Il faut un peu de temps pour que notre jeu se mette en place. Nous sommes en reconstruction depuis quatre ans, on a l’habitude », explique le demi de mêlée Maxime Paillot, au club depuis dix ans. Cet « ancien » est soucieux d’inculquer aux « nouveaux » ce que représente ce club historique du rugby béarnais, fondé en 1908. « Nous devons retrouver cette identité haut béarnaise, cet amour du maillot. »
« Du caractère, le FCO n’en manque pas », appuie Guillaume August, satisfait de l’état d’esprit de ses troupes. « Mais cela ne nous sauvera pas. Il faut prendre du plaisir dans le jeu et aller de l’avant. On n’a pas les plus grands gabarits de la poule, on n’a pas les meilleurs coaches, notre salut passera par le rugby. » Fini donc ce jeu d’avant qui a fait les grandes heures du club. Place à un rugby de mouvement, plus adapté aux joueurs qui compose l’effectif bleu et blanc. « Nous avions un groupe plus dense par le passé, avec des joueurs d’expérience. On voit que les équipes s’en sortent désormais par le jeu. Pour moi, c’est la seule façon de perdurer à ce niveau. Avoir des bons groupés pénétrants et de grosses mêlées, cela ne suffira pas. Cela fait partie de notre histoire mais il ne faut pas que ça », estime Pierre Crampé.
Dimanche, le Fécéo se déplacera en Bigorre avec un entraîneur en moins mais avec deux semaines de travail dans les guiboles et des automatismes qui s’affinent. « La conquête aérienne reste notre gros axe de progression : des problèmes de lancer, de lift, de timing. Derrière, cela faisait beaucoup trop de munitions gâchées », observe le coach. L’arrivée du deuxième ligne Wandile Putuma (31 ans), passé par Mâcon et Fleurance (Fédérale 1), permettra de densifier et d’amener de l’expérience au pack oloronais.
Le Sud-Africain, qui vient de recevoir ses papiers, ne sera pas sur le pré bagnérais dimanche. Il devrait effectuer ses débuts face à Peyrehorade, le 15 octobre au stade Saint-Pée, alors qu’Arthur Perrain, blessé à l’épaule, devrait manquer plusieurs semaines de compétition. Le club s’est lancé en quête d’un autre deuxième ligne pour renforcer son attelage. Au Fécéo, le changement c’est maintenant.
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