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L’ancien deuxième ligne de Toulouse et du XV de France a rejoint le collectif d’opposition « Ovale Ensemble » et s’exprime après la désignation, ce vendredi, d’un président-délégué à la Fédération française de rugby. Le changement de tête, selon lui, ne suffit pas, et réclame un changement beaucoup plus profond au sommet de l’ovalie tricolore.
Fabien Pelous réclame du changement dans la gouvernance du rugby français. Et vite. Photo Sipa / Adil BENAYACHE
Invité à réagir à la nomination de Patrick Buisson en tant que président-délégué de la Fédération française de rugby, Fabien Pelous n’a pas mâché ses mots à l’encontre du pouvoir en place, et notamment de Bernard Laporte – qu’il ne nomme jamais dans ses réponses, le désignant par « Le président de la fédération ».
L’ancien deuxième ligne et capitaine de Toulouse et du XV de France, qui a évolué sous les ordres de Laporte en sélection pendant huit ans (1999-2007), se trouve aujourd’hui en opposition frontale avec son ancien sélectionneur.
Membre du collectif d’opposition « Ovale Ensemble », mené par Florian Grill, Pelous, 49 ans, réclame un changement en profondeur au sommet des instances du rugby français. Et appelle à ne pas attendre l’échéance de la Coupe du monde pour agir.
Bernard Laporte dans l’attente d’un nouveau procès
Bernard Laporte a été condamné le 13 décembre à deux ans de prison avec sursis pour avoir noué un « pacte de corruption » avec l’homme d’affaires et président du club de Montpellier Mohed Altrad.
Ayant fait appel de la décision, sa peine, assortie de l’interdiction d’exercer son activité de président de la FFR, n’est pas immédiatement exécutoire.
Il est donc présumé innocent jusqu’au jugement de son futur procès en appel.
Patrick Buisson a été désigné président-délégué de la Fédération française de rugby, ce vendredi, par Bernard Laporte, qui se met en retrait. Qu’est-ce que ça vous inspire ?
« Le nom tournait depuis quelques semaines donc on n’est pas surpris de cette nomination. Mais ce n’est pas tellement l’important, que ce soit lui , Serge Simon ou un autre… Ce que je constate surtout, c’est qu’on laisse un système en place. Un système qui a cautionné le fait que les instances dirigeantes de la FFR et de France 2023 ont dérivé. Ces gens-là ont cautionné ce système-là. Et maintenant on demande au rugby français de valider un nom proposé par un président condamné (la désignation ne sera effective qu’après le vote – s’il est favorable – des 1900 clubs de rugby français, ndlr) ? La situation est pour le moins cocasse. »
Qu’attendez-vous du vote des clubs au sujet de cette désignation ?
« Je ne me pose pas la question dans ce sens-là. Nous, on appelle à voter “contre” ce choix parce que c’est tout un système qu’il faut arrêter. Ce n’est pas qu’une question de nom. Parce que si ce n’est pas Patrick Buisson, on aura sans doute un autre nom, puis un autre… »
A un moment, quand on est responsable dirigeant, on n’a pas le droit de se mettre dans une telle position.
Le pouvoir en place, par la voix du trésorier de la FFR, qualifie votre démarche « d’opportuniste »…
« Le trésorier de la Fédération nous accuse de vouloir mettre le chaos. Mais quand un président de fédération a été condamné à deux ans de prison avec sursis, quand on a un directeur de la Coupe du monde qui est mis à pied, j’ai l’impression que le chaos est déjà là. C’est pour essayer d’apaiser un peu tout ça qu’on porte notre voix et qu’on veut qu’on change et que ça cesse. »
Peut-on vraiment tout chambouler à huit mois de la Coupe du monde, organisée en France (du 8 septembre au 28 octobre) ?
« L’intérêt pour eux, c’est de faire durer jusqu’à la Coupe du monde. Mais on estime que ce n’est pas incompatible de remettre une équipe en place de manière très rapide. Moi ce qui m’embête le plus, c’est que j’ai l’impression que l’éthique n’est pas la priorité. Les demandes du ministère par rapport à ça, avec la mise en retrait, me paraissent un peu légères, par exemple par rapport à ce qui s’est fait à World Rugby : on ne lui a pas demandé de prendre du recul, on lui a demandé de démissionner, point. A un moment, quand on est responsable dirigeant, on n’a pas le droit de se mettre dans une telle position. On doit avoir l’éthique en primeur par rapport à tous les autres aspects. Et j’ai l’impression que ce n’est pas forcément le leitmotiv qui a guidé, évidemment, nos dirigeants ces derniers temps mais aussi le traitement de cette affaire par le ministère. »
S’il y a un secteur qui doit être sacralisé jusqu’à la Coupe du monde, c’est celui de l’équipe de France
Toute cette affaire peut-elle avoir des conséquences négatives sur le XV de France ?
« Je n’ai aucun doute sur le fait que ça ne rejaillira pas sur le XV de France. S’il y a un secteur qui doit être sacralisé jusqu’à la Coupe du monde, c’est celui de l’équipe de France, et toute l’organisation autour. Mais ce n’est pas l’enjeu, l’enjeu c’est de changer un système. Mais sans perturber le fonctionnement du XV de France. »
Cela vous paraîtrait plausible de voir Bernard Laporte et Claude Atcher (ex-directeur directeur général de l’organisation de la Coupe du monde 2023) en tribunes pendant le Mondial ?
« Je trouverais ça assez choquant qu’ils soient là. Je crois que l’injonction du ministère a été assez claire. Et ensuite ce serait un peu malvenu qu’ils aient un quelconque rôle dans cette Coupe du monde. »
Comment a-t-on pu en arriver à de telles largesses au niveau des instances ?
« Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? C’est la personnalité des gens qui veut ça, et cautionnée derrière par un comité directeur qui a validé tout ça. De manière conscience ou inconsciente, parfois. Certains ont peut-être validé des choses sans savoir. J’ai envie de dire, heureusement qu’il existe une opposition vigilante pour faire en sorte que la Fédération se porte partie civile dans le procès, ce qui n’était pas à l’ordre du jour quand même. Parce que le préjudice, il est quand même important pour la Fédération, avec un président mis en examen. Et c’est après une lourde, lourde, lourde, très lourde insistance de l’opposition, que la Fédération a finalement décidé de se porter civile dans une situation un peu ubuesque où elle avance même les frais d’avocats du président, en étant partie civile… En le disant, on se dit “C’est pas possible”. Et pourtant si, c’est possible. »
Si on donne des leçons à tout le monde sur les valeurs du rugby, je crois qu’il faudrait déjà se les appliquer à soi-même.
Il faut dire que les performances de la sélection (Grand Chelem en 2022, ndlr) et des clubs (victoires en Champions Cup et Challenge Cup) laissent penser que tout va pour le mieux pour le rugby français…
« Et pourtant le chaos est déjà là, en tout cas au niveau de la gouvernance de notre sport. Heureusement qu’on a une équipe de France performante en ce moment, avec une génération exceptionnelle et un staff qui abat un travail remarquable. Je ne sais pas où on en serait sinon. Mais des problématiques à gérer, on en a déjà. On n’a pas besoin de parler du rugby par le biais de l’éthique de nos instances dirigeantes, on a déjà bien assez de sujets à traiter comme ça : la question des commotions, la disparition de certaines compétitions au niveau amateur, le développement du rugby dans les écoles… On veut que le système change, qu’on revienne à un apaisement du rugby et avec des gens qui représentent le rugby un peu plus vertueux. »
Vous êtes désormais suspendus au vote des principaux concernés par ce que vous évoquez, les clubs…
« Ceux qui vont voter pour le référendum, ils connaissent les problématiques. Mais je crains que la perspective de la Coupe du monde ne fasse un peu peur à tout le monde. Mais il ne faut pas hésiter. Qu’est-ce qu’on peut faire de pire que cette situation là avant d’accueillir un tel événement ? Il me semble quand même que l’éthique doit être la valeur absolue de notre sport. Et si on donne des leçons à tout le monde sur les valeurs du rugby, je crois qu’il faudrait déjà se les appliquer à soi-même. »
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