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Le parquet national financier a annoncé ce mardi la mise en garde à vue de Bernard Laporte pour blanchiment de fraude fiscale aggravée. Le président de la Fédération française de rugby, déjà été mis en retrait de ses fonctions, en est sorti sans poursuite à ce stade.
Le président en retrait de la Fédération française de rugby (FFR) Bernard Laporte a été placé mardi en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour blanchiment de fraude fiscale aggravée, a indiqué le parquet national financier (PNF), confirmant une information de L’Equipe. Il en est ressorti libre en fin de journée, sans poursuite à ce stade.
“Il est sorti sans aucune convocation de police, ni de présentation à un juge d’instruction”, a déclaré Me Jean-Pierre Versini-Campinchi. “C’est une affaire dans laquelle il se trouve impliqué pour avoir été associé avec des amis rugbymen il y a longtemps. On ne lui a ni reproché d’avoir fraudé ni d’avoir touché aucune somme“, a-t-il ajouté.
Les investigations, lancées en août 2020, ont été confiées au Service d’enquête judiciaire des finances (SEJF), a précisé le PNF. “Il était convoqué pour une audition par des policiers fiscaux, il y est allé avec un avocat fiscaliste“, a déclaré à l’AFP un de ses avocats, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi.
“Il est parfaitement scandaleux que le parquet ait choisi la date de l’élection de M. Buisson pour fixer celle de l’audition et que la divulgation de cette audition ait été faite le jour-même“, a-t-il ajouté, fustigeant “un acharnement du PNF“. Depuis lundi, et jusqu’à jeudi, les quelque 1.900 clubs amateurs du pays sont appelés à se prononcer sur la candidature de Patrick Buisson , vice-président chargé du rugby amateur, pour prendre la tête de la Fédération pendant la mise en retrait de M. Laporte, sous la pression du ministère des sports et du Comité d’éthique de la FFR.
Selon une source proche du dossier, cette enquête est distincte de l’affaire de corruption dans laquelle Bernard Laporte a été condamné en première instance le 13 décembre à deux ans de prison avec sursis, au côté de l’homme d’affaires Mohed Altrad, condamné pour sa part à 18 mois de prison avec sursis. Elle est également distincte de l’enquête du PNF visant le comité d’organisation de la Coupe du Monde de rugby “France 2023” pour favoritisme, trafic d’influence et corruption.
Le président de la Fédération française de rugby a déjà été mis en retrait de ses fonctions après avoir été condamné en première instance dans une autre affaire, pour “corruption passive”, “prise illégale d’intérêt”, “recels d’abus de biens sociaux” et “abus de biens sociaux”.
Il avait alors écopé de deux ans de prison avec sursis, 75.000 euros d’amende et deux ans d’interdiction d’exercer toute fonction en lien avec le rugby (concernant ce point, la peine n’est pas à effet immédiat puisque Bernard Laporte pouvait faire appel, ce qu’il a fait).
Bernard Laporte était poursuivi pour une série de délits mettant en cause ses liens avec le patron du club de Montpellier avec qui il avait signé un contrat de 180.000 euros en février 2017, alors qu’il avait été élu à la tête du rugby français en décembre 2016.
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