Le manager de l'USAP insiste sur l'importance de ce rendez-vous, ce samedi 4 février, à Brive, pour le reste de la saison. Toutefois, il tempère, rappelant qu'il restera huit matches aux Catalans pour continuer leur mission commando.
Brive – USAP. L'affiche a des allures de finale. Patrick Arlettaz, manager catalan, le conçoit, même s'il rappelle l'importance des autres échéances à venir, telle que la réception de Pau, dans deux semaines, qui pourrait être le prochain adversaire direct de l'USAP pour le maintien. Il confie également que le vestiaire s'est refermé sur lui-même pour préparer ces prochains rendez-vous et chercher l'efficacité.
Comment avez-vous préparé ce rendez-vous ?
Comme un gros match parce que c'est face à un concurrent direct. Mais ce n'est pas le dernier match de la saison, il ne faut pas lui donner une importance démesurée. Toutefois il est important, bien évidemment, pour les deux clubs qui jouent le maintien. Mais au soir de ce Brive-USAP, aucune des deux équipes n'aura de certitude. Fatalement, sur le plan psychologique et comptable, celui qui va le gagner aura pris une petite avance sur l'autre, c'est en cela que ce match est important. Mais derrière il restera huit matches et beaucoup de points à prendre. C'est pourquoi nous l'abordons comme une finale, mais une finale particulière car lors d'une vraie finale, il n'y a plus de match derrière.
Attendiez-vous ce match depuis le coup de sifflet final du match aller (défaite 17-6, à Aimé-Giral, le 10 septembre dernier, NDLR) ?
Nous en étions sortis très frustrés, c'est vrai, mais maintenant il est trop loin. Nous nous souvenons du goût très désagréable que nous avait laissé ce match aller, mais nous sommes passés par d'autres choses entre-temps, par d'autres étapes importantes. Nous sommes sur l'état des lieux actuel. C'est-à-dire que le match de samedi n'est pas plus important parce que nous avons perdu le match aller. Vous savez, de temps en temps on parle de "derby" car cela met plus de relief et d'importance à un match qui n'en a pas trop, mais pour celui-là, il n'y en a pas besoin. Il est important en raison de la situation des deux clubs, la dynamique des deux clubs, l'enjeu sur le reste de la saison… Ce match se suffit à lui-même.
Allez-vous à Brive avec un regain de confiance après la belle victoire face au Stade Français le week-end dernier ?
Non, pas vraiment. Nous sommes à fond sans se poser de question. Cette victoire était une énorme performance mais nous savions que nous en étions capables, le problème c'est que nous n'avions pas réussi à le faire depuis un petit un moment. Mais, après ce match-là, nous avons directement basculé dans le déplacement à Brive comme si le match face au Stade Français n'avait jamais existé. Nous sommes focus sur Brive pour aller faire un grand match là-bas. Les Brivistes ont trois victoires en quatre matches, nous en avons une en autant de matches… Donc nous ne sommes pas là pour fanfaronner. Ils sont favoris. Ils sont sur une meilleure dynamique que nous et sont à domicile. Mais, nous, nous voulons faire notre match de manière décomplexée avec beaucoup d'engagement, comme depuis le début de l'année, sans avoir de regret, pas comme au match aller justement.
Tous ces matches clés, vous avez su bien les négocier lors des saisons passées…
Cette saison non ! L'année dernière par exemple oui, c'est vrai, mais cette saison c'est ce qui nous manque : Pau, Bayonne et Brive étaient des matches clés, déterminants face, à la base, à des concurrents directs. Et nous les avons perdus, tout en les dominants plus ou moins, en étant devant à dix minutes de la fin mais nous avons perdu. Si cela se représente, j'espère qu'entre ce qu'on faisait l'année dernière et l'apprentissage de cette année nous arriverons à faire pencher les choses du bon côté. Mais avant de parler de cela, il faut être en position de gagner et cela va être difficile car Brive a beaucoup de qualités.
Vous enregistrez d'importants retours chez les avants, derrière, en revanche, il faut davantage bricoler entre les blessures et les suspensions…
Oui mais c'est comme ça. Nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous-même car les deux cartons rouges (Tilsley et Acebes, NDLR), sont stupides. De temps en temps, c'est la mal chance qui vient semer le trouble, mais, là, nous n'avons rien à dire.
Par rapport à ces cartons rouges, faudra-t-il apporter une attention particulière à la discipline ?
C'est vrai, mais paradoxalement, quand on regarde bien, nous ne sommes pas beaucoup pénalisés. Dans les chiffres nous tournons autour de 10, 12 pénalités, ce sont de bons standards. Par contre nous prenons trop de cartons. Jaunes et rouges. Nous en parlons beaucoup entre nous et il y a un manque de maîtrise par rapport à cela. Mais ce qui me fait le plus râler finalement c'est que nous ne sommes pas tant pénalisés que cela ! Nous sommes assez propres, les arbitres nous le disent… Par contre quand on fait des fautes on en fait des belles.
Est-ce que vous avez en tête que si vous gagnez face à Brive, vous aurez comme nouvel adversaire Pau, que vous recevez dans deux semaines ?
Oui, mais seulement si Pau ne gagne pas face au Racing. Après c'est vrai que nos principaux adversaires, si on veut mettre des noms dessus, ce sont les deux qui sont devants nous au classement, mais nous ne réfléchissons pas comme cela. Nous voulons simplement ne pas avoir de regret. Donc pour cela, il ne faut pas calculer et aller chercher des points à tous les matches.
Sur le plan du jeu, la consigne est-elle toujours la même ?
Il faut prendre des initiatives, oui. Mais je vois que Brive fait pareil. Ils sont rudes, ils s'engagent beaucoup, ils ont une très bonne touche mais ils prennent des initiatives. De toute manière, dans ce rugby moderne, pour saisir sa chance, ce n'est pas possible d'être attentiste. Il faudra donc avoir une dose de prise d'initiatives, avoir une dose de tête froide, d'engagement, de réalisme… Faudra de tout, comme souvent.
Sur les deux derniers matches, vous mettez deux essais de près de 100 mètres. Est-ce cela le visage de l'USAP ?
Oui, cela démontre la prise d'initiatives et la confiance mais nous n'allons pas en marquer tous les week-ends. Mais il faut saisir les opportunités pour marquer ce genre d'essai.
Existe-t-il un esprit de revanche dans le vestiaire après toutes ces semaines difficiles lors desquelles vous vous êtes repliés sur vous-mêmes ?
Nous nous sommes repliés sur nous-mêmes parce que c'est un sprint final, nous savons que c'est dur mais nous avons envie de le réussir ensemble. C'est naturel. Lors de phases finales les équipes se renferment aussi sur elles-mêmes pour ne pas avoir de parasite. Et là, c'est neuf derniers matches sont un peu nos phases finales. Donc oui, nous nous renfermons un petit peu, nous parlons beaucoup, nous avons le vécu de tout le début de saison aussi, donc nous voulons faire en sorte d'être le plus efficace possible.
Vous sentez-vous seuls contre tous ?
Non car cela voudrait dire que nous n'avons pas de soutien, et quand on voit le match du week-end dernier, à Aimé-Giral, nous ne pouvons pas dire cela. Je n'ai pas l'impression que le public sent qu'il ne sert à rien. La direction nous a affirmé son soutien aussi. Donc non, nous n'avons pas ce ressenti, mais les joueurs savent que ce sont les seuls sur le terrain et il faut assumer. Les responsabilités, ce sont nous qui les avons et nous sommes conscients de cela. C'est pour cela que nous avons envie de rendre fiers les gens qui nous aiment.
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il faut gagner tout simplement allez l'usap
Bon dia , faut impérativement récupérer les 4 points perdus a la maison , i fins aviat .