Dans ce choc du haut de tableau de cette poule 3 de Fédérale 2, Prades est sorti vainqueur de ce duel face au dauphin (29-27). Un duel intense où les défenses ont laissé beaucoup d'énergie dans la bataille, notamment en seconde période. Mais le pied gauche de Julian Malé a permis, sur le gong, à la Jeunesse pradéenne de s'offrir une victoire de gala.
Après le leader de cette poule 3, Gaillac, voilà deux semaines, c’est le dauphin, Balma, qui foulait le pré de la Jeunesse pradéenne, ce dimanche 29 janvier. Et les joueurs de Vincent Roigt et Frédéric Massotte leur ont réservé le même sort, faisant ainsi tomber les deux premiers.
Rapidement mis sous pression par les Haut-Garonnais, Prades commettait beaucoup de fautes. Beaucoup trop même. Avec sept pénalités concédées en moins d'un quart d'heure. Preuve, sans doute, que ces Catalans étaient surmotivés à l'idée de pouvoir se rapprocher du trio de tête. Et, il serait compliqué de leur en vouloir car Balma, face au vent, n'a inscrit que trois points suite à une faute conflentoise. Leurs deux essais aplatis en première mi-temps étant la conséquence de deux turnovers bien négociés.
Malgré l'énergie laissée par les deux défenses très agressives, obligeant l'homme au sifflet à sortir six cartons, Prades était plus clinique. D'abord avec un essai dès la première incursion des joueurs de Clément-Padrixe dans les 22 mètres adverses, sur une percée dans l'axe du terrain de l'ailier Martin Avellaneda Caballero (7e). Puis, une seconde fois, à la suite d'une touche à cinq mètres, bien trouvée après un coup franc, conclu en filou par le demi de mêlée Bastien Prieu (34e).
Toujours aussi précieux, le pied gauche de Julian Malé a permis aux Catalans de virer en tête à la mi-temps (23-17). La seconde était beaucoup moins agitée. Elle a laissé le spectacle aux vestiaires et privilégié le combat. Trois points ont été inscrits de chaque côté en début de période avant cinq dernières minutes plus rudes. La tramontane et le soleil couchant n'étaient plus les seuls à faire trembler les tribunes garnies de l'antre conflentois. Les groupés pénétrants dans les 22 mètres pradéens masquaient les sourires des supporters une première fois, mais les Haut-Garonnais ont fait preuve d'imprécision en commettant un énième en-avant dans cette seconde mi-temps. Mais, à 14 contre 15, le danger est revenu de la même façon quelques secondes plus tard, car un avantage était en cours. Ainsi, le talonneur remplaçant balmanais, Peytavi, a aplati à une minute de la sirène.
Sauf que, même en boitant, la botte de Julian Malé n'a pas tremblé. Dans un dernier rush offensif sur le renvoi, le quinze de Prades a récupéré le ballon et enchaîné les temps de jeu. Balma est pénalisé. Pénalité à 25 mètres, le buteur local a passé ce coup de pied qui offre la victoire à Prades (29-27), revenant à cinq longueurs de son adverse du jour, bien installer dans le haut du tableau. Et, qui puis est, en conservant Clément-Padrix invaincu.
Jean-Baptiste Llavanera (pilier gauche de Prades) : "Balma était une équipe joueuse, nous le savions. Mais nous avons su avancer devant et les prendre dans ce secteur de jeu. C'est ce que nous nous étions dit dans les vestiaires : faire le travail devant dans un premier temps pour mettre de la vitesse derrière. À la fin, cela s'est joué dans la tête. Pour revenir après cet essai (26-27, 79e), il fallait être solide dans la tête, et nous l'avons été !"
Vincent Roigt (co-entraîneur de Prades) : "C'était un match de bon niveau, cela s'est vu car les deux équipes auraient pu gagner. Mais je pense que celle qui en voulait le plus l'a emporté. Après avoir vécu une semaine difficile, à cause de la météo et de certaines absences, il fallait vraiment un gros mental et une force collective pour aller chercher cette pénalité à la fin. Je pense aussi que nous avons été agressifs en défense et cela les a fatigués. Nous les avons usés. Maintenant, nous voulons assurer notre qualification le plus vite possible en continuant à construire."
Olivier Baragnon (entraîneur de Balma) : "Prades mérite amplement sa victoire. Cette pénalité à la fin prouve qu'il y a une justice… Nous avons manqué de tout : de maîtrise, d'intelligence, d'engagement et de sérénité. Prades a su nous prendre comme il fallait. Je ne dirai pas qu'on a fait un mauvais match, mais simplement que Prades nous a pris, il faut féliciter leurs joueurs."
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