L’ancien joueur et dirigeant du club de rugby de Rodez a été séduit par le nouveau visage du stade, qu’il a découvert dimanche 15 janvier, à l’occasion de la victoire contre Vallée du Girou (44-10).
Dimanche, avant la rencontre entre Rodez et Vallée du Girou, le maire a annoncé la possibilité que le nouveau salon de réception de Paul-Lignon porte votre nom. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?
C’était inattendu. Je suis très attaché au club et à la ville, donc j’ai ressenti cela comme un honneur, auquel je suis particulièrement sensible. D’autant que je pense que d’autres personnes auraient mérité cela. Mais cette décision doit encore être validée en conseil municipal.
Vous avez dû être d’autant plus touché que ce stade a compté dans votre vie…
Paul-Lignon est un lieu qui m’a profondément marqué dans ma jeunesse. C’est là où j’ai appris à jouer, à regarder et à aimer le rugby. En tant que joueur, j’y ai vécu des aventures humaines exceptionnelles. Je pense notamment au parcours avec la génération 1970 (avec un titre de champion de France de deuxième division, NDLR), autour de l’entraîneur Marcel Dax et du président Jacques Séguret. Cela a été l’une des meilleures périodes de ma vie, j’en garde des souvenirs profonds. J’ai bien sûr connu de très bons moments avec le Stade toulousain (où il a été joueur et président) et en équipe de France, mais dans sa ville natale, ça prend de l’ampleur. Je me souviens aussi que j’allais voir, enfant, des matches à Paul-Lignon avec mon père et ma mère. Les couleurs sang et or m’ont marqué profondément.
Qu’avez-vous pensé du nouveau visage de Paul-Lignon, que vous avez découvert dimanche ?
Je le trouve exceptionnel. Et beau. Il y a une grande proximité entre les spectateurs et les joueurs. Et ce sera un stade fermé, en plein centre-ville, ce qui n’est pas banal.
Je suis convaincu que ce sera un moteur pour les clubs résidents. Même si cela ne se mesure pas, l’environnement est souvent majeur dans les résultats. J’étais président du Stade toulousain quand le club a quitté le stade des Ponts-Jumeaux, après une expropriation, pour s’installer aux Sept Deniers (en 1980). Ce changement avait opéré un déclenchement : le Stade toulousain n’avait remporté aucun titre lors des 40 années précédentes, et lors de sa première décennie dans son nouveau stade, il a été trois fois champion de France et a gagné plusieurs fois la coupe de France et le challenge Yves-du-Manoir. Avec le nouveau stade, qui comprenait une brasserie, des salles de réunion, etc., nous avions pu bâtir un véritable projet de club. Et les joueurs étaient fiers d’évoluer dans des infrastructures nouvelles. Je suis convaincu que le nouveau Paul-Lignon jouera un rôle pour le Raf et le Rodez rugby.
Est-ce que ce stade rénové arrive au meilleur des moments pour accompagner la renaissance du rugby à Rodez ?
Je sais que les dirigeants actuels sont prudents mais je considère que Rodez a les infrastructures pour avoir un club en Nationale 1 ou Pro D2. Ils ont eu le courage de reprendre un club en péril et ont réussi à le faire repartir sur des bases saines. Ils sont revenus à des choses synonymes de succès ici : une équipe basée sur la jeunesse et des entraîneurs de grande qualité, avec Jérôme Broseta et Patrick Furet. Tout est en place pour grandir. Ce n’est pas simple, mais je pense qu’ils franchiront un échelon, cette année ou la prochaine. En tout cas, je suis derrière eux comme supporter. Je suis très attentivement les résultats et je trouve que ce qui est fait actuellement est très bien.
J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?