Twitch sévit face à la haine. Les raids ciblant les streameur·ses de la communauté LGBTQI+ sur la plateforme de livestream de jeu vidéo ne sont pas nouveaux et pullulent malgré les initiatives pour les contrer. “La haine n’a pas sa place sur Twitch”, a déclaré le réseau dans un tweet ce mardi 12 mars dénonçant une nouvelle fois ces attaques. Twitch a annoncé que les auteurs impliqués avaient d’ores et déjà été identifiés et que leurs comptes avaient été suspendus avant d’ajouter qu’elle ne s’arrêterait pas là et envisageait d’intenter une “action en justice”.
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“Notre équipe de sécurité examine activement les rapports et suspend les utilisateurs en violation de nos conditions générales d’utilisation, peut-on lire dans le tweet. Notre équipe juridique est également impliquée et enquête activement. Nous avons intenté des actions en justice contre ceux qui ont harcelé notre communauté par le passé et nous continuons à prendre ces activités au sérieux.” Twitch conseille également aux streamers concernés d’activer les modes “followers-only” et “slow” afin de se protéger au maximum, mais aussi de continuer à bannir, signaler et bloquer les comptes haineux.
Our Safety team is actively reviewing reports and suspending users in violation of our TOS. Our legal team is also involved and actively investigating. We’ve taken legal action against those who’ve harassed our community in the past and continue to take these activities seriously
— Twitch Support (@TwitchSupport) March 12, 2022
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Le média spécialisé Dot Esports rapporte que plusieurs streamers avaient avaient pris en chasse les auteurs de ces raids sur Twitter et étaient remontés jusqu’à la plateforme de streaming conservatrice Cozy.tv. Nick Fuentes, suprémaciste blanc et co-fondateur de cette dernière, s’est volontiers attribué le mérite du phénomène et en a profité pour l’encourager dans un clip. Inutile de dire qu’il a été banni de Twitch, Reddit, ainsi que de YouTube.
L’été dernier, pour protester contre la déferlante de harcèlement homophobe et raciste, des streamers avaient lancé le #ADayOffTwitch, une journée de boycott de la plateforme. Le 30 novembre, la plateforme qui compte plus 30 millions d’utilisateurs avait annoncé la mise en place de “Suspicious User Detection”, en français “détecteur d’utilisateur suspect”. Il s’agit d’un outil permettant d’identifier les harceleurs même quand ceux-ci reviennent sur les lives via d’autres comptes après avoir été bannis.
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Crédit photo : Caspar Camille Rubin/Unsplash