Souvent dans l’ombre de ses partenaires, le Canadien fait l’unanimité dans le vestiaire, mais aussi sur le terrain, où ses performances sont de plus en plus élevées.
Il y a des joueurs peu médiatisés, dans l’ombre, dont l’importance est capitale au sein d’un groupe. À Agen, Evan Olmstead en fait partie. Assurément. Peut-être la meilleure recrue du SUA cette saison, le Canadien est devenu un incontournable dans l’esprit de Bernard Goutta. « C’est un joueur d’une grosse expérience, d’un très bon niveau, et capable de s’adapter à la troisième ligne, ou à la seconde ligne », précise le Catalan, avant de poursuivre : « C’est un joueur qui nous apporte énormément. C’est un gros-porteur capable aussi de contester les ballons, malgré sa taille. Il a un profil terrien et aérien, et c’est ce qui fait sa force ».
Avec sa bonne humeur ambiante, l’ancien joueur de Biarritz a conquis tout le monde, comme le reconnaît Antoine Erbani. « C’est agréable de l’avoir avec nous. Il ne lâche rien, et fait énormément de boulot. En plus il a une capacité à ne pas baisser en énergie durant tout le match ». À 31 ans, Olmstead est un vieux routier. Né à North Vancouver, l’international aux 36 sélections avec le Canada est un homme épanoui. « Il y a un bon projet ici. La salle de musculation ou le stade, c’est du très haut niveau. C’est la même chose que les Waratahs à Sydney. C’est mieux qu’à Biarritz. On a tout ce dont on a besoin », sourit l’intéressé, dont le français « n’est pas tout à fait parfait ». « On a des cours une ou deux fois par semaine ».
Au Canada, le sport roi est le hockey sur glace. Mais Evan Olmstead s’est mis au rugby, dans le sillage de son père, « rugbyman au Canada ». Pas une grande surprise, quand on sait que le grand blond a grandi en Australie, à Sydney, dans un pays où le ballon ovale a une grande place. « J’ai joué au foot quand j’étais jeune, au basket et au rugby. Mais j’aime le contact, le physique. J’étais mieux au rugby qu’au basket. Vers 16-17 ans, j’ai fait le choix d’aller vers le rugby ». Avec réussite donc. Pourtant, tout ne fut pas simple. En Australie, le géant se rappelle de ses débuts difficiles. « À 16 ans, je faisais 80 kg et j’étais avec des Polynésiens plus grands que moi. Mais mon père m’a appris quand j’étais jeune à travailler dur, et il fallait que je trouve des solutions ».
Et visiblement, Olmstead les a trouvés, jusqu’à percer au plus haut niveau. Après plusieurs saisons en Australie, le Canadien découvre l’Europe en 2015, évoluant en Angleterre durant une saison avec les London Scottish, puis avec les Newcastle Falcons pendant deux ans. S’ensuit alors quelques mois en Nouvelle-Zélande, un retour en Angleterre, avant une arrivée à Biarritz en octobre 2019, et sa venue en Lot-et-Garonne l’été dernier. « Il y a un bon groupe ici. Lorsque je suis arrivé, Vincent Farré m’a tout de suite accueilli, et m’a souhaité la bienvenue. C’est bien quand le capitaine prend le temps de te connaître avant d’arriver. J’aime cela ».
Depuis, le joueur brille, que ce soit dans la « cage », ou comme flanker. « Je suis très content, mais je veux toujours gagner, il faut gagner chaque match. Je voudrais encore m’améliorer », explique l’intéressé. « J’aime la touche. C’est un jeu avec l’autre équipe. J’aime aussi les ballons portés, le combat, les rucks… C’est bon pour l’équipe de récupérer un ballon dans un ruck ». Bien intégré sur le terrain, Olmstead l’est aussi dans la vie de tous les jours, et ce n’est pas Antoine Erbani qui dira le contraire. « Il est très bavard… Il est aussi actif sur le terrain qu’en dehors, et il me fatigue un peu parfois ». « C’est ma personnalité », se justifie le Canadien, dont le stéréotype du bûcheron pourrait lui être appliqué. « Cameron Pierce, ancien joueur de Pau, a une grande maison à côté de Bordeaux. On coupe le bois de temps en temps. Avec Matt Beukeboom, nous sommes trois Canadiens seconde ligne qui coupons le bois, et nous avons la chemise à carreaux ! »
Si Evan Olmstead ne passe pas inaperçu dans les rues d’Agen, ce n’est pas seulement à cause de sa carrure, mais aussi de son look. « Je ne valide pas. Il faut voir à l’applaudimètre, mais je ne suis pas sûr que beaucoup de gens applaudissent son look. Mais il essaye de se démarquer et je comprends tout à fait qu’il se cherche encore à 31 ans », sourit Erbani. Si, par bonheur, le SUA voyait grand en fin de saison, Olmstead pourrait-il changer de look ? La réponse est non pour le Canadien. « Non, j’aime mon look ! Cela fait longtemps que j’ai les cheveux et la barbe. Des fois, je coupe court, mais si tu vois la photo sans barbe, tu préféreras avec la barbe toi aussi ! » Un dernier sourire, et Olmstead prend la route de son cours de français hebdomadaire. Avant de penser à l’objectif du SUA, « le Top 6 » en fin de saison. « On en a parlé en stage avant la saison. Si on y est, ce sera bien ».
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