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A l’approche de la demi-finale du Mondial contre la Nouvelle-Zélande, la deuxième ligne des Bleues a accordé un entretien à l’AFP lors duquel elle se confie sur ce choc mais également sur l’évolution du rugby féminin.
«Ça avance oui, mais c’est long (…) il reste encore beaucoup de travail à faire»: reconnaît dans un entretien à l’AFP la deuxième ligne des Bleues Safi N’Diaye, témoin privilégiée de l’évolution du rugby féminin qui devrait honorer sa 90e sélection samedi (07h30 françaises) en demi-finale du Mondial contre la Nouvelle-Zélande.
Pensez-vous que ce groupe est capable d’aller en finale, ce qu’aucun XV de France féminin n’a encore jamais accompli?
Arrivées dans le dernier carré, toutes les équipes sont fortes et méritent d’être championnes. Celle qui le deviendra sera la plus fraîche mentalement et physiquement, la plus apte à gérer les temps faibles et les temps forts, à marquer quand il faut, à ne pas faire de fautes… Donc c’est dans la tête que ça va se passer et ce groupe est prêt.
Que représentent pour vous ces 90 sélections?
Déjà, c’est passé hyper vite! J’ai vécu dix ans incroyables avec l’équipe de France, je me sens hyper chanceuse d’avoir duré aussi longtemps. Et quel honneur de pouvoir honorer ma 90e sélection à l’Eden Park, en demi-finale contre les championnes du monde… Que rêver de mieux? Je ne réalise pas encore, je crois, mais je suis reconnaissante pour tout ce que le rugby m’a apporté. C’est toujours un honneur pour moi de porter ce maillot. (Le record de 92 sélections détenu par Laëtitia Salles) n’est pas un objectif que je me suis fixé. Quant à la retraite, je n’ai encore rien dit dessus, j’ai envie de profiter du moment présent et on verra pour la suite.
Quels souvenirs gardez-vous de ces dix ans en sélection?
J’ai du mal à ressortir quelque chose en particulier car il s’est passé tellement de choses. Il y a eu de très belles victoires, contre les Black Ferns à Grenoble, contre les Anglaises à Twickenham, la Coupe du monde en France qui restera incroyable, les Grands Chelems en 2014 et 2018… J’ai vécu des moments fabuleux mais demain (samedi), ce sera incroyable aussi.
Et votre première, c’était comment?
Rien à voir! (rire) C’était en Ecosse, pour le Tournoi 2012: on gagne, il y a cent personnes dans les tribunes, le match n’est pas diffusé, avec un vent et un froid… Mais c’était magnifique, l’hymne écossais avec la cornemuse…
Comment le rugby féminin a-t-il évolué en dix ans?
Avant, les filles faisaient du judo, du basket, du foot ou du hand puis découvraient le rugby à l’université. Aujourd’hui, elles commencent à 4-5 ans, font tout le cursus des moins de 20 ans, des pôles régionaux… Elles arrivent avec un niveau technique, un bagage physique et mental différents. Aujourd’hui, les staffs travaillent sur du concret, du détail: que ce soient l’hygiène de vie, le sommeil ou l’alimentation, et sur le terrain, avec la data, les GPS, la récupération, la vidéo, etc. Et cette évolution n’est pas finie, il reste encore beaucoup de travail à faire, notamment dans les clubs.
Par où commencer?
On est arrivé aux limites de ce qu’on peut demander à une joueuse de rugby: s’entraîner deux fois par jour en plus de son travail, de sa vie personnelle ou de ses études. Si on veut être performante sur le terrain, il faut avoir des plages de récupération, sans avoir à courir partout. On a mis en place des commissions pour créer des cahiers des charges permettant aux clubs de se structurer, d’avoir un staff compétent et complet, des centres d’entraînements avec des salles de muscu, un calendrier adéquat… Pour que les filles puissent s’épanouir pleinement.
Que manque-t-il au rugby féminin?
Économiquement déjà, il faut que le championnat puisse rapporter de l’argent afin de le reverser aux clubs. Et politiquement, le sport féminin a toujours été mis de côté et a donc été plus lent à se développer. Donc, ça avance, oui mais c’est long. Le fait que le rugby à VII soit devenu olympique et que les filles aient gagné une médaille d’argent, déjà, ça a fait changer les choses. Et si nous, on a un résultat dans cette Coupe du monde, ça fera aussi évoluer les choses.
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La centre ou demie d’ouverture des Bleues a rappelé que l’objectif des Bleues était d’atteindre la finale du Mondial, ce qu’aucun XV de France féminin n’a encore réalisé.
Sélectionné à 63 reprises de 1964 à 1972, il fit partie du premier XV de France à boucler un Grand Chelem, en 1968.
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Mondial féminin de rugby: «le sport féminin a toujours été mis de côté», estime N’Diaye
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