Pour la 3e fois, l’entreprise BPCE, groupe coopératif de banque universelle et d’assurance, dresse une étude sur l’économie du sport en France.
Partenaire premium des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le groupe BPCE a présenté jeudi son observatoire sur le poids du sport dans le paysage économique français. L’étude a été menée par Alain Tourdjman et Julien Laugier, respectivement directeur des études et économiste du groupe.
Pour la première fois, BPCE a évalué le poids du sport dans le PIB français. Et ce, à partir des contributions de l’ensemble des acteurs du sport. Pour être les plus précis possible, BPCE a fait le choix d’analyser des chiffres datant d’avant Covid. Ainsi, cette étude constitue « un poste d’observation » pour « évaluer les tendances longues, issues de l’analyse sur la période s’écoulant de 2012 à 2019 ».
Dans ce cas, l’étude s’est penché sur trois éléments majeurs : la pratique du sport en France, la part économique des collectivités territoriales et enfin, l’analyse économique général du sport.
Dans cette analyse très détaillée, BPCE nous apprend que le sport représente 2,6% du PIB en France sur l’année 2019. Pour avoir un ordre d’idée, c’est l’équivalent du poids du secteur « l’hôtellerie et restauration » dans l’économie française. Le sport est donc une filière beaucoup plus importante de ce domaine que ce l’imaginaire collectif peut penser.
Sur ces 2,6%, quelques domaines presque impossible à mesurer comme la part du secteur « non marchand », le bénévolat, mais également la répercussion du sport sur la santé publique et la cohésion sociale sont les facteurs qui limitent l’exactitude de cette part dans le PIB.
Selon cette nouvelle étude, la filière sport en France c’est 128 000 entreprises pour un chiffre d’affaires de 71 milliards d’euros sur l’année 2021.
Le secteur de la vente et de la location d’articles de sport est le plus important de la filière avec un chiffre d’affaires de 19 milliards d’euros (33,5%). Le sport spectacle représenterait lui 14,9% du poids économique de la filière sport.
128 464 entreprises ont été identifiées comme appartenant au secteur « sport ». Parmi celles-ci ; des salles de sport, des magasins d’articles de sport, des entreprises de paris sportifs, mais aussi des médias ou encore des sociétés d’événementiel. Chaque année 10 000 à 15 000 nouvelles entreprises « sportives » voient le jour. Si l’on ajoute à cela, celles qui, au contraire, arrêtent leurs activités, c’est plutôt 5 à 6 000 nouvelles sociétés qui sont créées tous les ans.
Par la suite, l’étude dénombre 101 118 entreprises sans salariés. Elles représentent, pour la majeur partie d’entre elles, des coachs ayant décidés de créer leur propre société. Or, faits intéressants, toutes ces entreprises ne représentent que 10% du chiffre d’affaires total du sport en France. Globalement, ce sont les 3 500 PME (petites/moyennes entreprises), ETI (entreprise de taille intermédiaire) et grandes entreprises présentent dans le commerce, le sport spectacle et la fabrication qui assurent la grosse partie du CA du sport en France. À elles seules, elles représentent 51 milliards d’euros de CA sur les 71 milliards que génère le sport.
À ce jour et avec 12,5 milliards d’euros, les collectivités territoriales sont les premiers financiers publics du sport en France selon BPCE. L’analyse précise même que cet investissement représente « près du double du budget de l’État dans le sport, Éducation nationale comprise ». « Les dépenses publiques annuelles en sport sont 2,5 supérieurs au budget total des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ».
L’étude récence également 318 000 équipements sportifs sur tout le territoire dont 81% appartiennent à des collectivités territoriale. L’élément qui attire l’attention dans ce cas d’étude, est la rénovation. En effet, plus de la moitié des infrastructures sportives construites avant 1985 n’ont jamais été rénovées. On parle là d’environ 50 000 équipements.
D’autant plus que ces infrastructures sont plus polluantes dû à l’ancienneté de leur construction et notamment leur mode de chauffage. On note que depuis 2005, les parcs sportifs sont mieux construits en terme de moyen énergétique. Mais ils sont encore trop peu nombreux si l’on prend l’ensemble des infrastructures sportives en France. Pour les gymnases, par exemple, seulement 15% d’entre eux en France ont été construits après 2005.
L’équipement sportif le plus coûteux dans sa construction est, et de loin, la piscine. Cela s’aggravera certainement avec la crise économique. Avant l’inflation qui touche actuellement la France, construire une piscine coûtait environ 275 000€. Aujourd’hui, ce même procédé coûte 320 000, soit 16% en plus.
D’une manière générale, quelle que soit la structure, en construire une, de nos jours, est plus onéreux qu’il y a 5 ans. Les équipements qui la composent étant plus cher à cause de l’inflation. En 2019, plus de 20 milliards d’euros ont été dépensé pour le financement public du sport.
20% des français pratiquent le sport associatif. Ce qui représente environ 13,1 millions de personnes. « Le sport scolaire et universitaire est la 1re composante de la pratique associative » à hauteur de 16% juste devant le football avec 14%.
Les 5 fédérations qui détiennent le plus licencié sont le football, en première position suivit du tennis (2) et de l’équitation (3), le basket-ball se classe 4e. Plus étonnant, la cinquième position le golf occupe la cinquième position. Au total, ces 5 sports représentent 30% des licenciés français.
Pour revenir au golf, ce sport a connu une forte évolution entre 2012 et 2019, et même pendant le Covid 19. Une autre pratique connaît également un engouement conséquent, les sports de tir. C’est le sport dont l’évolution du nombre de licenciés a le plus augmenté en 2012 et 2019 selon BPCE.
Sur cette même période, le nombre de licenciés de plus de 60 ans a augmenté de 32%. C’est le cas principalement dans les fédérations multisport, mais aussi la randonnée, le golf ainsi que la pétanque.
En 2020, environ 39% des licenciés dans les fédérations sportives étaient des femmes. Soit une hausse d’1,5 point comparé à 2012. Les femmes sont de plus en plus présentes dans les sports notamment ceux typés « masculin », dont les sports de combat. Ainsi, les fédérations de boxe française, de kick Boxing, de rugby, de boxe ou encore de football ont toutes observé une augmentation du nombre de femmes licenciées entre 2012 et 2019. Le pourcentage de leur présence dans le football, le rugby, mais aussi le kick Boxing ont tout simplement doublé sur cette période.
La crise sanitaire aura également eu un impact sur ces chiffres. Depuis 2019, le nombre d’adhérents aux associations sportives a chuté de 22%. Avant la pandémie, on dénombrait environ 16 millions le nombre de licences annuelles enregistrées. Aujourd’hui, on n’en compte qu’environ 13 millions. La proportion des femmes au sein des clubs a aussi chuté. En 2021, elles étaient moins de 38% à être licencié.
Depuis « le retour à la norme », certaines pratiques comme le sport à domicile ont continuées à se développer. La difficulté des fédérations a tiré parti des nouveaux objectifs des français comme les sports de « nature » ou le bien-être, font aussi partie des raisons de cette baisse selon BPCE.
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