Publié le 10/09/2022 à 17h37
Pascal Bourgeais
Le RCO est là où il voulait être depuis quelque temps déjà : en Fédérale 1. Pour autant, dans cette division ni tout à fait professionnelle ni complètement amateur, les rugbymen orléanais ne savent pas trop où ils poseront les crampons à partir de ce dimanche 11 septembre.
Mais ainsi vont les reprises, davantage assaillies de questions qu’emplies de certitudes. Le RCO sera-t-il à la hauteur et dans le jeu et devant l’enjeu ? Pour se maintenir, le seul objectif qui vaille pour un promu aux moyens accrus, certes, mais bien inférieurs à d’autres, comme Chartres et Genève, deux de ses trois premiers adversaires, il devra laisser derrière lui deux équipes, sur douze. Ça semble peu, mais qui sait si ça ne sera pas beaucoup ? “La réception du PUC, lors de la deuxième journée, sera très importante”, pointe déjà David Pénalva. Pour gagner en confiance. Et en imposer aussi à distance.
Nouveau manager général du RCO, associé à Jimmy Belouet dans l’entraînement, David Penalva sait que la préparation n’a pas été optimale. Il considère que l’équipe a encore besoin de deux ou trois semaines pour être prête.
Les points d’interrogation sont d’autant plus nombreux dans les fins de phrases orléanaises qu’en Fédérale 1, certaines règles changent, semblables à celles appliquées au plus haut niveau : ainsi, faudra-t-il désormais pousser en mêlée. Aussi, sera-t-il permis de plaquer jusqu’à l’épaule.
“On a encore une belle marge de progression.”
David Penalva (Manager du RCO)
Si, “dans l’idéal”, il l’aurait aimée “de huit semaines, avec un effectif complet”, David Pénalva compose avec une préparation limitée à un mois et demi, et pénalisée par des arrivées étalées, sinon tardives. Mais le nouveau manager du club, venu cet été du sud-ouest après une longue carrière de joueur pro, et qui est associé au quotidien à Jimmy Belouet, l’entraîneur des dernières années, distingue de réelles raisons d’espérer.
Le calendrier
Septembre. Le 11. À Chartres (à Outarville, à 15 h 30). Le 17. Contre Paris UC. Le 25. À Genève.
Octobre. Le 8. Contre Drancy. Le 16. À Annecy. Le 23. Contre Gennevilliers.
Novembre. Le 6. À Beauvais. Le 10. À Sarcelles. Le 26. Contre Bourges.
Décembre. Le 4. À Saint-Denis. Le 11. Contre Nuits-Saint-Georges. Le 17. Contre Chartres.
Janvier. Le 15. Au Paris UC. Le 22. Contre Genève. Le 29. À Drancy.
Février. Le 11. Contre Annecy. Le 19. À Gennevilliers.
Mars. Le 5. Contre Beauvais. Le 12. Contre Sarcelles. Le 26. À Bourges.
Avril. Le 2. Contre Saint-Denis. Le 16. À Nuits-Saint-Georges.
Hormis Saint-Denis et Gennevilliers, tous les adversaires du RC Orléans ont donné leur accord, formel pour quelques-uns, oral pour les autres, pour évoluer le samedi soir au stade Marcel-Garcin.
“L’état d’esprit” démontré sur le premier cycle de travail, défensif, l’a rassuré, comme l’apport des jeunes et la profondeur du banc. “Mais deux, voire trois joueurs vont encore nous rejoindre“, avise cependant Sébastien Moine, le directeur général du club.
Xander Kruger, un ouvreur sud-africain, devrait être le premier, qui s’entraîne déjà à Garcin. “Mais le gros noyau dur restant (seul, parmi les joueurs majeurs, Eliot Alric est parti) est un atout”, insiste David Pénalva. De par son vécu et l’enthousiasme généré par la montée.
Son accession a permis au RCO de doubler ses partenaires (ils sont 95), et de porter son budget de 560.000 à 850.000 euros.
“On va chasser des points match après match”, vise David Pénalva, qui tient à ce que son équipe “ne sous-estime ni ne surestime” personne. “
“Il faudra être intelligent, malin, pour ne pas jouer tous les matches de la même façon, même si l’on sait être très attiré par l’attaque. Mais il faudra aussi être résilient.“
David Penalva (Manager du RCO)
Après avoir souvent gagné, le RCO va sans doute devoir apprendre à perdre davantage. C’est le propre des grands sauts que de mener haut, mais d’écorcher aussi les genoux et d’égratigner les esprits…
Les arrivées. Pénalva (manager, Castanet, Fédérale 1), Chirgadze (Mirande, F2), Ratavo (Bourges, F1), Deleplace (retour au club), Walch (Nevers, espoirs), Mehrez, Luez (Nîmes, F1), Gassama (Nevers, espoirs), Claes (Soignies, Belgique), Matoudidi (Vichy, F2), Dihumba Elimo (Montélimar, F2), Desmettre (Rieumes, F2), Kruger (Saint-Denis, F1), Enrique (Céret, F1), Delai (Bourges, F1). Le départ. Alric (Genève, F1).
LE GROUPE
Première ligne. Piliers gauches : Andrei Cretu (25 ans), Olivier Ibaka (26 ans), Louis Gabillaud (20 ans), Belkacem Chergui (31 ans), Xavier Boulebsal (22 ans). Piliers droits : Kévin Lebrun (31 ans), Luka Chirgadze (30 ans), Pio Ratavo (21 ans), Mateo Galuola (20 ans), André Deleplace (25 ans). Talonneurs : Alexandre Grelet (25 ans), Fynn Walch (20 ans), Victor Guillegault (20 ans), Adelin Mehrez (24 ans), Luca Crovato (20 ans), Thomas Delpivar (22 ans).
Deuxième ligne. Alexis Luez (24 ans), Kaman Gassama (21 ans), Adams Makolo (27 ans), Eliot Claes (25 ans), Jérémy Mourrut (31 ans), Victor Clech (22 ans), Lucas Trinques (22 ans), Jude Matoudidi (22 ans).
Troisième ligne. Christian Dihumba Elimo (26 ans), Léo Pécille (27 ans), Bryan Pinsard (22 ans), Baptiste Desmettre (24 ans).
Demis de mêlée. Martin Junquet (34 ans), Mathis Ribault (20 ans), Mathias Prévost (20 ans).
Ouvreurs. Victor David (26 ans), Martin Duchamp (22 ans), Xander Kruger (24 ans).
Trois-quarts centre. Vincent Enrique (25 ans), Edwald Marchais (31 ans), Romain Lambert (26 ans, capitaine), Adriu Delai (38 ans).
Ailiers. Ludwig Nasso (29 ans), Bastien Pingot (20 ans), Samy Bourhano (24 ans), Maxime Bouissou (25 ans), Théo Parena (24 ans), Rémi Doisne (22 ans).
Arrières. Cyril Billard (28 ans) et Jérémy Lemoyne (30 ans).
Entraîneurs. David Pénalva (avants) et Jimmy Belouet (arrières).
Pascal Bourgeais
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