Le dispositif de sécurité s’annonce hors norme. Après le fiasco du Stade de France en juin dernier lors de la finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid et Liverpool, avec des scènes de chaos avant le coup d’envoi, la France devra prouver qu’elle a tiré toutes les leçons de cet épisode au moment des Jeux olympiques de Paris en 2024. Selon les chiffres dévoilés par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lors d’une audition devant le Sénat début octobre, 30.000 policiers et gendarmes seront mobilisés en moyenne par jour pendant la durée des épreuves du 26 juillet au 11 août.
Pour la seule Ile-de-France, entre 12.000 à 45.000 forces de sécurité intérieure seront nécessaires en fonction des jours. Des chiffres pharaoniques à la mesure du défi : montrer que la France est bien capable d’organiser des événements sportifs de grande ampleur comme les JO. Dans les colonnes de L’Equipe ce samedi, Gérald Darmanin en dit plus sur le dispositif qui sera mis en place pour la cérémonie d’ouverture prévue le 26 juillet 2024, sur la Seine à Paris. Il s’agira de maîtriser une parade fluviale sur six kilomètres en plein centre de Paris.
“Nous pourrions imaginer jusqu’à 600.000 spectateurs physiquement présents, et ça demande beaucoup d’organisation. Il y a les quais bas, où les gens (100.000 personnes) devront acheter des billets chez l’organisateur, et les quais hauts qui seront gratuits. (…) Pour nous, il faut qu’il y ait une forme de billetterie gratuite qui permette de limiter les spectateurs à quelques centaines de milliers. Il y a des problèmes de terrorisme potentiel, de mouvement de foule, d’ordre public, de délinquance qu’il faut pouvoir maîtriser. On ne fait pas la même politique de sécurité pour 600.000 que pour deux millions de personnes”, explique le ministre de l’Intérieur.
Cette billetterie gratuite devrait donc permettre de mieux répartir les spectateurs sur les quais hauts et de maîtriser le flux, et d’éviter qu’ils ne soient pris d’assaut par une foule immense. “C’est la meilleure proposition à notre sens. Nous devons avoir totalement finalisé cette option au plus tard l’été prochain. Je suis sûr qu’on trouvera évidemment un modus operandi avec la Mairie de Paris et le COJO”, indique Gérald Darmanin, alors que beaucoup s’interrogent sur la capacité des autorités françaises à assurer la sécurité de grands événements sportifs internationaux après les incidents survenus lors de la dernière finale de Ligue des champions.
A cet égard, Gérald Darmanin se félicite des mesures prises à la suite de ces violences : “La première est qu’en lien avec la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, on a proscrit l’intégralité de billets papiers à la fois pour la Coupe du monde de rugby et les Jeux. On adapte aussi un dispositif particulier entre les mouvements de foule et les réseaux de transports (…). Le troisième sujet est la délinquance. J’ai demandé un plan zéro délinquance à tous les préfets qui doivent me rendre le 25 novembre leur copie pour expliquer comment ils vont empêcher toute délinquance auprès des stades, dans les transports en commun, dans les lieux festifs, etc.”
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