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RécitChanter ou ne pas chanter ? Protester ou rester discret ? Pleurer ou sourire ? Depuis que les compétitions sportives existent, l’attitude des athlètes pendant la diffusion des hymnes est scrutée à la loupe et est sujette à débats.
Chanter ou se recueillir, main sur le cœur ou bras ballants, sourire éclatant ou larmes de joie… Les athlètes connaissent mille façons de se comporter quand un hymne vient célébrer leurs exploits. Mille manières de savourer et de surmonter l’émotion de ce moment tant espéré. Mille moyens, enfin, de profiter de cet instant de gloire en mondovision pour faire passer un message, privé (c’est parfois charmant) ou politique (c’est plus compliqué). Sans doute est-ce d’ailleurs ce que redoutent les autorités chinoises, au moment d’accueillir, du 4 au 20 février, des Jeux olympiques d’hiver 2022 placés sous surveillance depuis que nombre d’athlètes du monde entier ont pris fait et cause pour la minorité ouïgoure et s’inquiètent du sort réservé à la joueuse de tennis chinoise Peng Shuai, qui avait accusé, le 2 novembre, un membre du Parti communiste de l’avoir agressée sexuellement.
Samedi 5 février, la première athlète parée d’or devrait être une skieuse de fond, vainqueure de l’épreuve de skiathlon. Conformément au protocole revisité par le Comité international olympique (CIO) pour contenir la propagation du Covid-19, la championne, comme ses dauphines, sera invitée à ôter son masque au dernier moment, « juste avant de monter sur l’estrade des vainqueurs ». Là-haut, elle pourra contempler la levée des drapeaux et écouter l’hymne à la gloire de son pays – « Les athlètes et le public devront se tourner vers les drapeaux », précise un article du code du CIO. La première championne olympique de 2022 vivra-t-elle cette montée du podium « la boule au ventre et les jambes qui tremblent », comme Carole Montillet, médaillée d’or de la descente à Salt Lake City, en 2002 ? Chantera-t-elle « intérieurement », comme la skieuse française, pour mieux ressentir « très égoïstement le plus beau moment de [s]a carrière » ? Ou osera-t-elle un geste, un regard de défi ?
Depuis les JO de 1932, à Los Angeles, le protocole n’invite plus les champions à se diriger au-devant des personnalités pour courber l’échine et recevoir leur distinction. Les rapports se sont inversés, le médaillé domine la situation depuis son podium. Le pouvoir a symboliquement changé de camp, et les athlètes n’ont pas tardé à s’en saisir, rappelle l’historien du mouvement olympique David Wallechinsky. Dès les JO suivants, en 1936 à Berlin, le Coréen Sohn Kee-chung, vainqueur du marathon, couvre de sa main le soleil levant cousu sur son survêtement et baisse ostensiblement la tête quand retentit l’hymne japonais, à la gloire du pays occupant le sien. En 1968, les sprinteurs américains Tommie Smith et John Carlos ont chacun dressé un poing ganté de noir vers le ciel de Mexico, pour dénoncer le sort réservé aux Noirs américains.
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