L’inflation est de toutes les conversations. Mais si l’automobiliste scrute l’évolution des prix à la pompe ou la valse des étiquettes des constructeurs, il est moins vigilant sur le coût de ses pneus… jusqu’au moment où il doit les remplacer.
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Doit-il s’inquiéter ? Les réponses de L’Auto-Journal.
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Attention, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de neige que les pneus neige sont inutiles.
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Certains refusent de chausser des pneus hiver à cause du prix.
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Sachez que son coût est malgré tout très proche d’un pneu d’été.
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L’idéal est tout simplement de chausser des pneus neige sur l’ensemble de votre véhicule.
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Cela vous aidera notamment sur les plaques de verglas.
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En effet, si cela devrait aller au démarrage, vous vous rendrez rapidement compte que ça ne suffit pas dans les virages ainsi qu’en cas de freinage.
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Si vous souhaitez avec une adhérence correcte, vous devez au moins chausser deux pneus hiver.
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Si vous traversez un des 48 départements français concernés, vous devrez obligatoirement chausser des pneus hiver jusqu’au 31 mars prochain.
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Cela dit, il peut être judicieux d’installer des pneus neige même si vous êtes dans une région non concernée.
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Il existe une dernière astuce afin de faire des économies : les pneus d’occasion.
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L’inflation est de toutes les conversations. Mais si l’automobiliste scrute l’évolution des prix à la pompe ou la valse des étiquettes des constructeurs, il est moins vigilant sur le coût de ses pneus… jusqu’au moment où il doit les remplacer. Doit-il s’inquiéter ? Les réponses de L’Auto-Journal.
Un pneu, pour l’automobiliste, c’est l’objet rond et noir sur lequel est posée sa voiture. Et il ne s’y intéresse que quand il y est contraint, au moment de son remplacement.
Le reste du temps, il fait oublier qu’il est le seul lien entre la voiture et la route, objet industriel complexe, essentiel à la fois à la sécurité, au comportement et même à la consommation de la voiture qu’il porte.
C’est injuste, mais c’est ainsi. La seule exception concerne les amateurs de voitures de sport, qui savent pouvoir transfigurer le comportement de leur machine en fonction des gommes adoptées. L’automobiliste français semble conscient, cependant, que tous ne se valent pas.
En 2021, dernière année référencée, les marques dites premium représentaient 56 % du marché, contre 14% pour les marques “budget” (source Syndicat du pneu). Mais cela ne durera peut-être pas, car les prix ont flambé ces derniers mois.
“Nous avons augmenté nos prix huit fois en dix-huit mois, avoue par exemple Florent Menegaux, le patron de Michelin. Nos clients ne sont pas ravis de ça…”
Les causes semblent conjoncturelles et liées aux différentes crises mondiales : coût des matières premières, du transport maritime et, surtout, de l’énergie, dans une industrie qui en consomme beaucoup.
On peut imaginer que le jour où ces tensions internationales se calmeront, le prix des pneus retrouvera une certaine modération. Rien n’est moins sûr cependant. Car des tendances de long terme vont continuer d’en gonfler le coût.
L’évolution de leur taille, d’abord. En 1996, un Renault Scénic chaussait du 14 pouces en entrée de gamme. Il s’habille désormais en 21 pouces. Une Citroën Saxo de la même époque roulait sur des 165/70×13, quand une C3 actuelle porte des 185/65×15.
Aujourd’hui, selon Michelin, la dimension la plus vendue en Europe est le 205/55×16, la taille d’un pneu de Porsche 911 des années 80 !
Avec les grèves qui vont s’intensifier afin de protester contre la réforme des retraites, les automobilistes pourraient revivre un scénario difficile avec une potentielle nouvelle pénurie de carburant. https://t.co/N1zdAI0Cfe
— AutoJournalMag (@AutoJournalMag) January 18, 2023
La cause de cette évolution? L’inflation… du poids des voitures. “En quarante ans, explique Cyrille Roget, responsable de la communication scientifique et technique de Michelin, le poids des voitures a augmenté de 40% environ. Avec plus de poids à porter, il faut plus d’air, donc des roues plus grandes.”
Cette obésité impose des freins plus imposants, qui jouent aussi sur le diamètre des jantes. Cela ne va pas s’améliorer avec l’arrivée des voitures électriques, encore beaucoup plus lourdes et délivrant un couple qui fait souffrir les pneus.
Donc, il va falloir des pneus plus grands, capables d’encaisser le couple dans la durée mais, dans le même temps, offrant moins de résistance au roulement. D’où le développement de pneus spécifiques pour les voitures électriques, qui peuvent faire gagner entre 30 et 50 km d’autonomie par rapport à un pneu normal. Vous vous doutez bien que cette augmentation des exigences se répercute sur les prix…
D’autres facteurs, moins visibles, vont contribuer à renchérir les gommes de nos voitures. Ces derniers temps, des pneus asiatiques très bon marché offraient une alternative aux automobilistes désargentés. Cela ne va pas durer. Les futures normes “fin de vie” vont abréger leur existence commerciale en Europe.
De quoi s’agit-il ? D’une revendication ancienne des grands manufacturiers. Sous couvert de sécurité et de protection de l’environnement, ils ont activement milité pour que les mesures d’homologation sur le marché européen ne soient pas uniquement réalisées sur un pneu neuf, mais également lorsque le témoin d’usure est atteint.
Il est notamment question de distances de freinage sur chaussée humide avec les sculptures résiduelles de 1,6 mm de profondeur. La plupart des pneus “exotiques” s’y montrent catastrophiques.
Pour les grands manufacturiers, il s’agit officiellement de protéger la écurité de l’utilisateur (on ne doit pas se mettre en danger lorsque l’on roule avec un pneu dans les limites légales d’usure), et l’environnement.
En effet, faire durer le pneu jusqu’au témoin d’usure en toute sécurité permet d’en produire moins et donc de préserver les ressources et de limiter les émissions polluantes.
Derrière cet argumentaire tout à fait légitime, se dissimule une raison moins avouable, mais tout aussi puissante dans la mise en place de cette nouvelle norme : elle sera un moyen efficace pour sortir du marché européen ces pneus asiatiques peu coûteux qui, selon les grands manufacturiers, faussaient la concurrence.
Cette nouvelle réglementation entrera en vigueur en 2024 pour les nouvelles homologations, et concernera tous les pneus vendus en 2026, échéance qui marquera donc la mort des pneus très bon marché.
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Les contraintes environnementales vont, elles aussi, contribuer à l’augmentation des coûts. Tous les grands manufacturiers travaillent actuellement à l’intégration de matériaux renouvelables et recyclés dans leurs pneus.
C’est bon pour la planète, mais techniquement compliqué quand il faut remplacer la plupart des 200 composants qui constituent un pneu. En fonction des manufacturiers, un objectif de 40% de matériaux durables avant la fin de la décennie semble envisageable.
“Tous les constructeurs européens nous demandent des engagements sur le durable, reprend Cyrille Roget. C’est moins vrai en dehors de l’Europe. Les clients y sont favorables. Mais cela va générer des coûts supplémentaires et on sait qu’ils ne paieront pas spontanément pour ça. Il faudra donc que se mettent en place des démarches réglementaires.”
Enfin, plus proche de nous, l’instauration de la loi Montagne a contraint ceux qui vivent ou circulent dans ces régions à s’équiper en conséquence. Là encore, c’est un budget. Cette spirale infernale est-elle inéluctable ?
L’évolution du prix des pneus sur le long terme redonne un peu d’espoir. S’ils ont augmenté de 8% entre 2020 et 2021 (source : Syndicat du pneu), c’était pour retrouver le niveau de prix de 2014-2015.
Car en fait, en dépit de l’augmentation des poids et des dimensions déjà à l’œuvre, le prix moyen des pneus n’a fait que diminuer entre 2012 et 2016.
Les gains de productivité en sont certainement à l’origine, de même que le bouleversement du système de distribution, avec le développement des filières Internet pour les pneus de remplacement.
Par ailleurs, le coût du transport devrait, à moyen terme, retrouver un niveau moins délirant, de même que celui de l’énergie.
L’électrification, l’augmentation du poids des voitures, le renforcement des normes et les contraintes environnementales vont durablement peser sur le prix des pneus.
Cependant, par l’effet de gains de productivité et d’un retour à la normale des coûts de l’énergie ou du transport, cette inflation devrait pouvoir se maintenir à un niveau supportable pour l’automobiliste.
Retrouvez notre enquête sur le budget des pneus dans l’Auto-Journal n°1124 du 29/12/2023.
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