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Le sélectionneur tricolore a évoqué, lors de la présentation officielle de la compétition à Londres, la forte attente que suscitent les Bleus, tenants du titre.
Comment abordez-vous ce Tournoi et la défense de votre titre ?
Fabien Galthié : Avec plaisir et beaucoup de bonheur. Nous sommes rassemblés depuis (dimanche) soir, nous avons commencé notre préparation. Nous avons réuni notre sélection et notre objectif est de transformer très vite cette sélection en équipe. Réapprendre à parler le même langage. Réapprendre à parler la même stratégie. Réapprendre aussi notre culture de base. Refixer notre mission, qui est sacrée.
Vous allez avoir trois déplacements cette année (l’Italie, Irlande et Angleterre). Ressentez-vous la forte attente qu’il y a derrière les Bleus ?
On commence en Italie et on enchaîne six jours plus tard à Dublin. On aura vite un aperçu de cette compétition. C’est clair qu’on se concentre sur notre rassemblement et notre préparation. Il faudra se préparer à nos adversaires. Focus particulier sur ces deux matches qui arrivent. L’Italie s’est imposé au pays de Galles lors du dernier Tournoi et a battu l’Australie en novembre. Ensuite, on ira chez le numéro 1 mondial qu’est l’Irlande. Ce sera très dense.
L’équipe de France peut-elle encore s’améliorer d’ici à la Coupe du monde ?
Depuis notre prise en main de l’équipe de France, on a disputé trente matches en trois ans. D’ici la Coupe du monde, il y aura cinq matches du Tournoi, quatre de préparation et sept jusqu’à la finale de la Coupe du monde, ce qui fait seize. Donc c’est presque la moitié de la totalité des matches que l’on a joués en trois ans. On a vraiment la possibilité de grandir, de se développer. Notre équipe est encore développement, de par son âge déjà. Elle est en train d’acquérir de la maturité. Mais aussi de par le nombre de matches joués, on a développé de l’expérience collective. Mais, à l’intérieur des matches que l’on a disputés et gagnés, on a identifié très clairement des points d’amélioration.
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Se prépare-t-on spécialement pour jouer le Tournoi puis enchaîner avec la Coupe du monde ?
D’abord, on écoute les joueurs, on leur demande ce qu’ils ressentent. On essaie d’avoir depuis trois ans une relation d’adulte avec eux. On a besoin d’avoir leur retour et leurs sensations. Ils savent mieux que quiconque leur état physique et psychologique. On fait une forme d’audit. Il y aura aujourd’hui (lundi) dix entretiens, le temps d’écoute est important. Après on s’ajuste. On a déjà un indicateur de performance, il y a neuf points que l’on doit attendre à l’entraînement. Le tout est de préparer l’équipe le mieux possible en fonction de l’état actuel des joueurs. C’est la quatrième saison et la neuvième compétition que l’on va disputer de la sorte. À chaque fois, on a ajusté notre protocole. On est plus juste et précis après chaque compétition. Les joueurs et le staff ont évolué. Après, la question est de savoir si on défend un titre ou si on va chercher un titre. C’est une question que l’on va se poser. Cela donnera une vision collective.
En cas de nouveau Grand Chelem, la France égalerait le record mondial de victoires d’affilée (18, par les All Blacks). Est-ce que vous y pensez ?
Quand je vous entends parler de ce record, cela me touche, cela m’émeut. Pourquoi pas… Mais chaque match international est tellement particulier. On le prépare comme un morceau de vie à part entière. Avec un adversaire qui représente une culture et des valeurs. On plonge la tête dans l’eau et on ressort de l’eau après chaque match. C’est vrai que l’on est sur une belle série. On a encore envie de vivre ces matches aussi intensément…
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Le rugby a fait parler de lui à cause des affaires ces dernières semaines. L’idée est-elle que, désormais, on parle enfin du rugby de manière positive ?
Cela a toujours été notre ambition. Au commencement, on a posé trois mots que l’on a proposés aux joueurs : rassembler – le rugby français mais aussi ceux qui veulent nous accompagner -, partager et fédérer, autour de nous. Cela nous anime toujours. Ce que les joueurs peuvent ressentir, c’est qu’on est suivi, accompagné. On sent autour de nous beaucoup de passion, d’énergie et beaucoup d’amour. Notre mission est de continuer à jouer de la meilleure des façons possibles.
Que pensez-vous de l’application de la règle concernant l’abaissement des plaquages ?
Cela va dans le sens de la politique de World Rugby. Moins d’accidents graves, plus de sécurité. Apprendre techniquement à acquérir des réflexes défensifs, ce qui est tout aussi compliqué que les réflexes offensifs. On considère par erreur que le geste défensif est un geste de courage. C’est aussi très technique. Le dernier carton jaune que l’on a pris, c’était contre l’Argentine il y a presque deux ans (contre Julien Marchand pour avoir poussé Marcos Kremer, NDLR). Il y a un gros travail de la maîtrise de la règle.
Propos recueillis à Londres
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ENTRETIEN – Candidat au poste de président-délégué pendant la mise en retrait du patron de la FFR, le dirigeant doit obtenir l’approbation des clubs amateurs la semaine prochaine.
Selon une information de Canal+, Emmanuel Meafou ne pourra pas jouer avec le XV de France avant Novembre 2023. Il devrait donc rater le tournoi des VI Nations 2023 et la Coupe du monde en France avec les Bleus.
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Fabien Galthié avant le Tournoi : «On sent beaucoup de passion et d’amour autour du XV de France»
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