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Top départ ce samedi dans la nuit pour la Coupe du monde féminine de rugby, et c’est la France qui ouvre le bal (samedi à 3h15 du matin, heure française). Laure Sansus, la star du XV de France et demie de mêlée du Stade Toulousain nous a accordé une interview depuis la Nouvelle-Zélande.
On la compare souvent à Antoine Dupont. Laure Sansus, 28 ans, demie de mêlée du XV de France Féminin et du Stade Toulousain a été élue meilleure joueuse du Tournoi des six nations cette année. Ce samedi 8 octobre, à 3h15 du matin, heure française, elle affrontera avec les Bleues l’Afrique du Sud pour son premier match en Coupe du monde féminine de rugby.
Le premier sentiment, c’est l’excitation. Ça fait longtemps qu’on attend ça et là, ça y est, la compétition va démarrer. Donc je pense que c’est l’excitation qui prime.
Oui, on a eu le temps de s’acclimater. C’est bon, on est sur les bons fuseaux maintenant. Mais on a eu quelques jours un peu dans le mal où on était complètement décalés. Là, ça y est, on est adaptés à l’heure locale.
Oui, il y a une appréhension. C’est un format que je n’ai jamais joué. C’est quelque chose de nouveau pour moi. Donc oui, c’est excitant. Je suis curieuse de voir comment ça va se passer. Après c’est quand même le but ultime dans une carrière, donc j’ai hâte que vraiment ça commence.
Non, je n’ai pas la sensation d’avoir un statut particulier. La saison, c’est vrai, a été complète pour moi, que ce soit avec ces récompenses ou avec le titre de championne de France avec le Stade. Mais non, je n’ai pas la sensation d’avoir un statut particulier. Je suis au service de l’équipe et si je peux faire de bonnes performances, ça servira à l’équipe. J’espère réitérer les mêmes performances pour qu’on puisse aller le plus loin possible dans cette compétition.
On se connaît plutôt de loin. On joue dans le même club, mais bon, on se voit pas souvent. On a eu un peu le même parcours, parce qu’il est passé par Jolimont comme moi. C’est vrai que cette année, cette comparaison a été faite de nombreuses fois et je la prends toujours avec plaisir. Quand on voit l’envergure d’Antoine et les prestations qu’il fait, c’est toujours flatteur d’être comparé à lui.
Je pense qu’on a toutes un rôle à jouer, que ce soit le collectif ou individuellement. Et si moi je peux permettre au rugby féminin d’évoluer, je le fais avec plaisir. Mais je pense que ça va des plus jeunes aux plus anciennes, au collectif. Voilà, on a toutes un rôle à jouer pour que le rugby féminin explose le plus possible.
Je pense que comme beaucoup, je n’aurais jamais imaginé en être là aujourd’hui. J’ai commencé le rugby, je jouais avec les garçons. Je ne connaissais quasiment rien du rugby féminin. Bizarrement, je ne voulais pas jouer avec des filles, je voulais rester avec mes copains, donc ça a été dur pour moi de passer avec les filles. Et après, le cheminement s’est fait petit à petit. J’ai toujours essayé de faire mon maximum et sans forcément me fixer l’objectif de faire une carrière en équipe de France ou quoi que ce soit. Pour moi, l’essence, ça a été de prendre du plaisir, le maximum, de m’éclater le plus possible. Et je suis fière de ça parce qu’aujourd’hui, en gardant cet état d’esprit là, j’ai réussi à faire une belle carrière.
Franchement, je ne l’ai jamais envisagé. Parce que le rugby n’était qu’un passe-temps, on n’avait pas de contrat quand j’ai démarré, c’était vraiment un amusement et ça ne fait que trois ans que je suis sous contrat avec la Fédération. Donc c’est vrai que je me suis toujours protégée de la déception et du fait que la vie normale soit obligée de prendre le dessus. Et je me suis toujours empêchée de rêver à plus : les contrats, je les voyais de loin et je me suis dit ‘si un jour ça m’arrive, tant mieux’. Mais j’ai toujours assuré mes arrières et préparé mon à côté.
Je suis un peu partagée. Je pense qu’aujourd’hui on va avoir la nécessité de rentrer dans un monde professionnel, même dans les clubs. Si on veut aller encore plus loin, si on veut réussir à médiatiser le championnat, si on veut réussir à faire que les filles se préparent de mieux en mieux, que les structures soient adaptées, je pense qu’on sera obligé d’arriver au monde professionnel. Mais comme Audrey, je pense que le côté amateur, famille, c’est quelque chose qui nous tient à cœur, à toutes, en tout cas, à notre génération. Mais je pense qu’à terme, il faudra arriver à professionnaliser un peu tout ça pour que le championnat devienne attractif, que les sponsors arrivent, que les clubs se jettent dedans. Donc je pense que le côté familial nous va bien et on s’y retrouve, mais que les générations qui arrivent le connaîtront peu.
Oui, moi j’ai la chance d’avoir une famille où depuis que je suis toute petite, je joue au rugby et ça n’a jamais réellement été une question. Ça a toujours été comme ça. Depuis que je suis toute petite, je joue au rugby. Toute ma famille tourne autour du rugby, donc ça ne les a jamais choqués. J’ai joué avec des garçons, ça n’a jamais posé de problème. Ils m’ont toujours suivi sur tous les matchs, que ce soit en club ou en équipe de France. Et c’est vrai que ça n’a jamais été un débat. Finalement, que je joue au rugby, en étant une fille, ça a toujours été normal.
Oui, c’est ça. Ce sera mon premier, mon dernier du coup.
Non, non. Moi, c’était ma dernière saison. J’ai eu la chance de finir sur un titre donc je laisse la place aux petites jeunes. Pour moi, c’est terminé, que ce soit en club ou en équipe de France.
Ce sera une vie normale. C’est-à-dire que je reprends mon contrat en temps plein au Stade Toulousain, dans la logistique. Et après, je vais tranquillement voir pour basculer sur de l’entraînement. Mais ce n’est pas l’objectif premier. L’objectif premier, c’est d’avoir du temps pour moi et d’en profiter.
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