Bernard Laporte avec Mohed Altrad en tribunes au Stade de France en février 2022Icon Sport
Une petite surprise. Après avoir indiqué ne pas vouloir quitter la présidence de la FFR, Bernard Laporte annonce ce lundi soir qu’il suit l’injonction du Comité d’éthique de la Fédération, et qu’il va donc se mettre en retrait de ses fonctions, sans toutefois démissionner.
“Dans ses effets, Bernard Laporte demeure Président de la Fédération française de rugby, indique le communiqué de l’instance. Il lui est cependant demandé de se mettre en retrait à titre provisoire le temps de la décision pénale définitive. Ce qui implique notamment que le Président ne participera plus aux différentes instances décisionnelles de la Fédération française de rugby (Bureau fédéral et comité directeur) et ne signera plus aucun engagement au titre de la FFR. Afin de respecter les instances de tutelle de la Fédération, le bureau fédéral souhaite que cette décision soit exécutoire après la rencontre entre le Président et madame la ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques programmée le jeudi 22 décembre.”
La FFR indique par ailleurs qu’un président-délégué va être nommé pendant la mise en retrait de Laporte.
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Dans un entretien accordé au JDD, Bernard Laporte aborde sa condamnation mardi à deux ans de prison avec sursis pour corruption. Prié de quitter ses fonctions de président de la FFR par une partie importante du monde du rugby, l’ancien manager du XV de France assure qu’il ne compte pas partir.
>> La réponse de Laporte à ceux qui demandent sa démission
“Je suis légaliste: je ne vois pas pourquoi je devrais m’en aller. Cela voudrait dire que je reconnais les faits que l’on me reproche. Impossible”, rétorque notamment Bernard Laporte dans l’hebdomadaire à ceux qui le poussent à quitter ses fonctions à la tête de la FFR.
“Ils ont le droit de dire ce qu’ils veulent, moi je suis certain d’être innocent. En outre, il y a des statuts, donc on les respecte. Si 30% des clubs et des voix demandent une assemblée générale extraordinaire, et que deux tiers des inscrits votent pour la démission du comité directeur, alors il peut y avoir de nouvelles élections”, estime-t-il.
La position de Bernard Laporte devient de plus en plus compliquée à tenir. Alors que la ministre des Sports a suggéré sa démission, mardi après l’annonce de sa condamnation, c’est cette fois le comité d’éthique de la FFR qui demande au président de la Fédération de partir.
Condamné à deux ans de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêts et trafic d’influence, Bernard Laporte quitte ses fonctions au sein de la World Rugby, la Fédération internationale. ll reste pour l’instant en poste à la tête de la Fédération française de rugby.
“World Rugby prend note de la décision de la justice française de condamner le président de la Fédération Française de Rugby (FFR) et vice-président de World Rugby, Bernard Laporte, pour des accusations de corruption qui concernent des affaires nationales, avait écrit l’instance internationale ce mardi. Le Comité Exécutif de World Rugby se réunira ce soir pour déterminer les prochaines étapes conformément au Code d’intégrité de la fédération internationale. Une nouvelle communication sera faite à l’issue de la réunion.”
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“La Fédération française de rugby a pris connaissance de la communication du ministère des Sports et de la proposition d’un échange dans un bref délai avec les parties-prenantes de la FFR, fait savoir l’instance dans un communiqué. Nous partageons avec Madame la Ministre la nécessité, qu’à l’approche d’un événement fondamental pour le sport français, le rugby français puisse être conduit par une fédération stable, légitime et opérationnelle. Nous remercions Madame la Ministre d’être attachée au principe d’autonomie des fédérations sportives. La FFR et ses représentants répondront bien volontiers à sa demande d’échange.”
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Via un communiqué publié ce mardi soir, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra réagit à la condamnation de Bernard Laporte. En faisant comprendre qu’elle souhaite que celui-ci quitte ses fonctions à la tête de la FFR.
“Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, prend acte de la condamnation en première instance de Bernard Laporte, qui retient des manquements graves et prévoit, notamment, une interdiction d’exercer toute fonction en lien avec le rugby pendant 2 ans. En droit, la ministre souligne que la situation impose le respect de la présomption d’innocence dont doit bénéficier jusqu’à son jugement définitif Bernard Laporte, qui doit aussi pouvoir organiser sereinement sa défense personnelle”, explique d’abord le communiqué.
Avant de se montrer plus offensif: “En termes de bonne gouvernance, la ministre considère que ce nouveau contexte fait obstacle à ce que Bernard Laporte puisse, en l’état, poursuivre sa mission dans de bonnes conditions à la tête d’une Fédération délégataire d’une mission de service public, à un moment aussi décisif pour le rugby français que la dernière ligne droite avant une Coupe du monde de rugby où la France recevra les nations du monde entier. La ministre appelle donc à ce qu’un nouveau temps démocratique permette aussi rapidement que possible au rugby français de repartir sur des bases suffisamment saines et solides, avec une gouvernance de la Fédération qui aura la pleine confiance des clubs et saura rassembler. Elle est attachée, dans un cadre éthique et de gouvernance clair, au principe d’autonomie des fédérations et à son respect. C’est donc aux instances de la Fédération qu’il revient aujourd’hui de prendre leurs responsabilités.”
Florian Grill, chef de file de l’opposition à la FFR, a réclamé la tenue de nouvelles élections, appelant dans un entretien à l’AFP à ce que le comité directeur de la Fédération démissionne après la condamnation de Bernard Laporte.
“C’est inédit dans le rugby, c’est un tremblement de terre: on n’a jamais vu un président de Fédération condamné à deux ans de prison, même si c’est avec sursis. C’est un choc. On est à des années-lumière du rugby du quotidien, du rugby des villages, du rugby des clubs… A Ovale Ensemble, on pense que les quarante membres du comité directeur doivent en tirer les conclusions et démissionner”, a expliqué Grill. “La justice a parlé mais il faut maintenant que les clubs parlent, qu’ils donnent leur avis pour permettre à une gouvernance, quelle qu’elle soit, de retrouver une légitimité par une élection”, a ajouté l’opposant.
Le président de la FFR Bernard Laporte a été condamné mardi à deux ans de prison avec sursis et 75.000 euros d’amende, ayant été reconnu coupable de cinq des six infractions pour lesquels il était poursuivi, dont la corruption passive et le trafic d’influence au profit de Mohed Altrad, président du club de Montpellier. Il sauve toutefois à ce stade sa tête à la FFR: le tribunal a bien décidé de l’exclure de toute fonction dans le rugby pendant deux ans mais cette peine complémentaire n’est pas exécutoire et sera donc suspendue le temps d’examiner son appel du jugement, aussitôt annoncé par ses avocats.
“Tout le monde semble s’oublier mais l’instance qui dirige le rugby français, c’est le comité directeur. Et ce comité directeur a failli: il a fait une partie civile fantomatique, il a signé une lettre de soutien alors que la FFR était partie civile, il a avancé les frais d’avocat de Bernard Laporte, il a très mal piloté France 2023 avec les conséquences qu’on connaît… Les erreurs sont extrêmement lourdes et extrêmement régulières. Il faut que le comité directeur se regarde dans les yeux et prenne la décision qui s’impose: démissionner pour permettre aux clubs de s’exprimer et d’avoir le dernier mot”, a poursuivi Grill.
“La démission du comité directeur pourrait permettre de faire une élection fin février-début mars. C’est ce qui est nécessaire aujourd’hui parce que, sinon, on va être dans un climat délétère, un peu la chienlit, jusqu’à la Coupe du monde. Une élection aurait le mérite de remettre tout le monde d’accord et de donner de la légitimité à l’équipe qui l’emporterait. On en besoin à tout prix de ça pour préserver la Coupe du monde et le XV de France”, a-t-il encore expliqué.
Condamné à 2 ans de prison avec sursis et 75 000 euros d’amende, Bernard Laporte devrait faire appel, selon son avocat. Il restera ainsi président de la FFR le temps de son appel, cette décision de justice n’étant pas exécutoire.
Antoine Vey l’avocat de Altrad, a également indiqué que son client pourrait faire appel. Une décision définitive sera prise dans les deux ou trois jours à venir.
Le président de la FFR est condamné à deux ans d’interdiction d’exercer toute fonction en lien avec le rugby. Bernard Laporte va faire appel de cette décision. L’exécution provisoire n’ayant pas été prononcée, Laporte restera président de la Fédération le temps que son appel soit examiné.
>> Le récap des décisions à l’issue du procès Laporte/Altrad
Mohed Altrad a lui été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 55.000 euros d’amende pour corruption active, trafic d’influence et abus de biens sociaux. Quant à Serge Simon, vice-président de la FFR, il a lui été relaxé pour prise illégale d’intérêts.
Bernard Laporte a été condamné à deux ans de prison avec sursis, plus 75.000 euros d’amende. Le président de la FFR a été déclaré coupable de prise illégale d’intérêts sur la signature au nom de la FFR du contrat avec AIA, mais également coupable du délit de trafic d’influence, de corruption passive dans quatre interventions*, “chacune de ses interventions guidée par un parti pris envers Mohed Altrad”, selon le tribunal, délit de recel d’abus de biens sociaux.

*Vote en faveur du rachat de Gloucester, contrat partenariat France 2023, report du match MHR-Racing 92, signature du contrat du maillot XV de France
Bernard Laporte est arrivé. Aux questions “dans quel état d’esprit êtes-vous? Êtes-vous confiant?”, le président de la FFR est resté muet, tout sourire. 
Jugement rendu à 13h30 par la présidente du tribunal correctionnel de Paris Rose-Marie Hunault. Serge Simon, vice-président de la FFR, vient d’arriver dans la salle.Mohed Altrad, patron du groupe éponyme de BTP et président de Montpellier, lui ne sera pas là. Claude Atcher sera bien présent en revanche.

A l’encontre des deux dirigeants, qui contestent les faits, l’accusation a requis trois ans d’emprisonnement, dont un ferme, et a appelé à interdire pendant deux ans à Bernard Laporte d’exercer une fonction dans le rugby et à Mohed Altrad, PDG du géant éponyme du BTP, de gérer une société. Poursuivi au total pour six infractions, Bernard Laporte avait dû s’expliquer sur une série d’arbitrages rendus en faveur de son ami Mohed Altrad dans ce que l’accusation considère comme un pacte de corruption. Le présient de la Fédération française de rugby aurait favorisé l’homme d’affaires en attriubant au groupe Altrad le tout premier sponsoring maillot du XV de France et serait également intervenu pour alléger des sanctions disciplinaires qui visaient le club de Montpellier, propriété de Mohed Altrad.
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