Jusqu’au 18 décembre, la rédaction de « Sud Ouest » vous fait vivre les temps forts de la Coupe du monde de football, retrouvez chaque jour dans ce direct, les principales informations de la compétition, en lien avec nos deux journalistes envoyés spéciaux au Qatar.
Le programme du jour :
16 heures : Équateur 0 – 1 Sénégal (Groupe A)
16 heures : Pays-Bas 2 – 0 Qatar (Groupe A)
20 heures : Iran – États-Unis (Groupe B)
20 heures : Pays de Galles – Angleterre (Groupe B)
La Fifa a ouvert une procédure disciplinaire contre la Fédération croate de football (HNS) en raison d’insultes proférées par des supporters contre le gardien de but du Canada d’origine serbe pendant leur rencontre au Mondial dimanche, a annoncé mardi la HNS. La décision de la Fifa fait suite au « comportement discriminatoire et xénophobe de certains supporters croates pendant le match avec le Canada et en raison de banderoles au même contenu », a indiqué la fédération dans un communiqué. Dimanche, la Croatie a éliminé le Canada du Mondial après sa victoire 4 à 1.
Durant la rencontre à Doha, des supporters croates ont crié des insultes à l’adresse de Milan Borjan, un Serbe né en Croatie qui, enfant, a fui le pays pendant le conflit 1991-1995 et brandissaient des banderoles au contenu semblable à son adresse. L’une d’entre elles se référait à une opération militaire des forces croates en 1995 qui a mis fin à la guerre en Croatie et a entraîné la fuite de plus de 200 000 Serbes du pays. La famille de Borjan était parmi eux. « Knin 95 – rien ne court comme Borjan » lisait-on sur l’une d’entre elles. Le texte était écrit sur un drapeau du producteur de tracteur américain John Deere.
Le texte mentionne la ville de Knin qui était le bastion des rebelles serbes en Croatie, où Borjan est né, et faisait allusion à l’exode de la population serbe. Beaucoup ont fui à bord de tracteurs. Borjan, dont la famille est partie au Canada, n’a jamais caché ses origines serbes et est engagé depuis plusieurs années au sein du club serbe l’Étoile rouge de Belgrade.
2 – Cody Gakpo est seulement le 2e joueur à ouvrir le score 3 fois sur une même phase de groupes (1re et 2nde comprises) de Coupe du Monde après Alessandro Altobelli pour l’Italie lors de la 1re phase de poules en 1986. Diamant💎. #NEDQAT pic.twitter.com/VzFLmW8ooZ
Les deux équipes dominent respectivement le Qatar (1-0) et l’Équateur (1-0). Mais rien n’est fait dans ce groupe. Les formations doivent se mettre à l’abri si elles veulent s’éviter un coup de stress en fin de rencontre.
Avant cette troisième rencontre de poule de la Seleçao, déjà qualifiée pour les huitièmes, le médecin de la sélection Rodrigo Lasmar a indiqué que Neymar et Danilo, blessés chacun à une cheville lors du premier match contre la Serbie (2-0), poursuivent « leurs processus de rétablissement ». « Neymar a présenté un épisode de fièvre qui est sous contrôle et qui n’a pas interféré avec le processus de rétablissement de sa cheville », a précisé le Dr Lasmar dans une vidéo diffusée par la Fédération brésilienne (CBF).
À ces deux absences est venue s’ajouter un troisième forfait, celui du latéral gauche Alex Sandro, blessé à une cuisse lors de Brésil-Suisse (1-0) lundi. « Ces trois athlètes ne seront pas disponibles pour notre prochain match contre le Cameroun », a ajouté Rodrigo Lasmar. Neymar s’est blessé jeudi dernier contre la Serbie au stade de Lusail, sortant du terrain en boitant après un contact avec Nikola Milenkovic.
Victime d’une entorse, l’attaquant du Paris SG a entamé un protocole de soins pour espérer revenir à temps pour la suite de la compétition, les médias brésiliens tablant sur son retour possible lors des huitièmes de finale (3-6 décembre). Lundi, Neymar est resté à l’hôtel de la Seleçao pour soigner sa cheville droite et a diffusé une photo de lui devant un écran de télévision diffusant le match contre la Suisse, son pied enserré dans une botte thérapeutique.
Le sélectionneur brésilien Tite s’est montré optimiste en déclarant que selon lui, « Neymar rejouera dans cette Coupe du monde ». Sans « Ney », son équipe s’est qualifiée lundi pour la phase à élimination directe de la Coupe du monde et un nul ou une victoire contre le Cameroun lui assurera la première place du groupe G.
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Le Sénégal démarre sans l’un de ses récupérateurs attitrés, Nampalys Mendy, pour tenter de battre l’Équateur, où le capitaine Enner Valencia est bien de la partie, mardi au stade Al-Khalifa de Doha pour une place en 1/8 de finale du Mondial-2022. Habituel titulaire, Mendy est remplacé par le Marseillais Pape Gueye au milieu de terrain dans un match capital : les Lions doivent gagner pour se qualifier, un nul suffit à l’Équateur. Par ailleurs, Aliou Cissé a choisi Ilimane Ndiaye en attaque plutôt que Krépin Diatta. Le jeune attaquant de Sheffield United (22 ans) va vivre sa quatrième sélection. Le sélectionneur mise sur un autre débutant, Pathé Ciss (28 ans), qui a lui aussi découvert la sélection en septembre, pour remplacer au milieu de terrain Cheikhou Kouyaté, toujours convalescent. Ndiaye et Ciss étaient entrés en jeu contre lors de la victoire contre le Qatar (3-1).
Côté équatorien, le capitaine et co-meilleur buteur du tournoi (3 buts, comme Kylian Mbappé) Enner Valencia, touché au genou, est bien présent pour arracher une deuxième qualification pour les 8e, après celle de 2006 lors de la première participation de l’Équateur. Au milieu, l’expérimenté Carlos Gruezo, déjà là au Mondial-2014, comme Valencia, remplace Jehgson Mendez, suspendu après avoir reçu deux cartons jaunes.
🇪🇨 Équateur ⚔ Sénégal 🇸🇳 les compos!#ECUSEN #CoupeDuMondeFIFA
L’attaquant néerlandais Memphis Depay, en phase de reprise après une blessure à une cuisse, va disputer son premier match du Mondial-2022 en tant que titulaire contre le Qatar mardi (16 h 00 françaises) au stade Al-Bayt, pour décrocher la qualification pour les huitièmes de finale. Pour être assurés de progresser dans le tournoi, les Pays-Bas doivent gagner ou faire match nul. Mais « nous serons concentrés sur la victoire dans le but de se qualifier premiers du groupe, comme ça a toujours été notre objectif », a annoncé le milieu de terrain Frenkie de Jong.
S’ils trébuchent, ce qui semble improbable face des Qataris déjà éliminés après avoir perdu leurs deux premiers matches (0-2 contre l’Équateur et 1-3 contre le Sénégal), le sort des Néerlandais dépendra de l’issue de l’autre rencontre du groupe A entre l’Équateur et le Sénégal, à la même heure. Depay, associé en attaque à la révélation Cody Gakpo, a disputé la deuxième période de la précédente rencontre contre l’Équateur (1-1). Avant cela, il était entré en jeu à la 62e minute contre le Sénégal (victoire 2-0).
Du côté du pays hôte, le sélectionneur Félix Sanchez n’a pas effectué de changement majeur, conservant dans les cages le gardien Meshaal Barsham, titulaire depuis le deuxième match.
🇳🇱 Pays-Bas ⚔ Qatar 🇶🇦 les compos!#NEDQAT #CoupeDuMondeFIFA
L’Italien qui a traversé la pelouse vêtu d’un T-shirt de soutien à l’Ukraine et aux femmes iraniennes lundi lors d’un match du Mondial-2022 au Qatar a assuré qu’ « enfreindre les règles pour une bonne cause n’est jamais un crime ».
« La Fifa a interdit les brassards de capitaine arc-en-ciel et les drapeaux des droits de l’Homme dans les tribunes, ils ont bloqué tout le monde, MAIS PAS MOI, comme un Robin des Bois », a écrit Mario Ferri sur son compte Instagram, estimant qu’« enfreindre les règles pour une bonne cause n’est jamais un crime. »
« SAUVEZ L’UKRAINE. J’ai passé un mois dans la guerre à Kiev en tant que volontaire et j’ai vu à quel point ces gens souffrent », a-t-il également écrit. Mario Ferri a déclaré vouloir faire passer des « messages importants », notamment pour l’Iran « où j’ai des amis qui souffrent, où les femmes ne sont pas respectées. »
Une publication partagée par Mario Ferri il Falco (@marioferrifalco)
1 – Kylian Mbappé est le joueur qui a été impliqué sur le plus de séquences dans le jeu amenant à un tir (23) et à un but (5) dans cette Coupe du Monde, ainsi que celui qui affiche le meilleur total d'Expected Goals (4.3). Catalyseur. @equipedefrance #FIFAWorldCup pic.twitter.com/hu21DeHwUD
En 2018, l’ancien latéral des Girondins et les Lions avaient vu s’échapper la qualification en 8es de finale, avec une défaite contre la Colombie lors du dernier match de poule
Il est resté près de 40 minutes en zone mixte, discutant ici et là maillot toujours sur le dos, prenant au passage des nouvelles des Girondins. « Je regarde, j’ai vu qu’ils étaient en haut du classement. J’espère qu’ils vont remonter ». Vendredi après-midi, après le succès sur le Qatar (3-1) lors de la deuxième journée du groupe A, Youssouf Sabaly a longuement savouré, profitant aussi de cette respiration pour sortir de la routine du camp de la Fédération qatarienne de handball, là où la délégation sénégalaise a posé ses sacs à Doha.
En battant la sélection du pays hôte – « plus forte sur le terrain que l’impression qu’elle donne » -, l’ancien défenseur bordelais et les Sénégalais se sont offert un match couperet pour la qualification en huitièmes de finale : une victoire contre l’Équateur ce mardi (16 heures) les y enverrait. Tout autre résultat les condamnerait. Une donne plus simple qu’il y a quatre ans en Russie. Cliquez ici pour la suite de l’article de notre envoyé spécial.
Après sa prestation solide défensivement, la logique voudrait que Jules Koundé, qui n’a disputé que 13 matchs avant le Mondial avec Barcelone et n’avait pas débuté une rencontre depuis le 29 octobre, enchaîne mercredi contre la Tunisie pour prendre rythme et repères. Problème : il a été averti contre le Danemark (2-1). « Si je joue, je ferai peut-être un peu plus attention mais je ne lèverai pas le pied pour autant » répondait ce lundi le Barcelonais. Il n’est pas sûr que le sélectionneur Didier Deschamps, qui n’a déjà plus qu’un seul latéral gauche, prenne le risque de perdre un de ses latéraux droits sur suspension avant le 8e de finale. Il redonnerait ainsi une opportunité à Benjamin Pavard, après son match raté contre l’Australie (4-1).
Sauf surprise, Deschamps permettra, comme en 2018, à Steve Mandanda, que tous les joueurs décrivent comme le « grand frère » du groupe, d’honorer une 35e sélection quand Hugo Lloris attendra le 8e de finale pour égaler Lilian Thuram comme le plus capé de l’histoire (142).
Pour le reste, Raphaël Varane, qui revient de blessure et souhaite monter en puissance, Antoine Griezmann, qui a participé aux 69 derniers matchs des Bleus, ainsi que Kylian Mbappé et Olivier Giroud, à la chasse aux records, devraient débuter. Autour de cette colonne vertébrale, un turnover est attendu : Eduardo Camavinga, latéral gauche de dépannage lors des oppositions amicales des remplaçants, Youssouf Fofana et Mattéo Guendouzi, au milieu, ainsi que Kingsley Coman, auteur d’une bonne entrée samedi.
7️⃣ 𝗕𝗨𝗧𝗦 𝗘𝗡 2️⃣ 𝗖𝗢𝗨𝗣𝗘 𝗗𝗨 𝗠𝗢𝗡𝗗𝗘 🤯@KMbappe se hisse déjà à la 2e place du classement des buteurs français dans cette compétition 💪#FiersdetreBleus pic.twitter.com/nyA8H490j6
La France, le Portugal et le Brésil sont les trois seules nations qui ont déjà validé leur ticket pour les huitièmes de finale. Il reste donc 13 places que devront se départager les autres pays dès aujourd’hui, 16 heures.
Already qualified…. 😎#Budweiser #BudweiserWorldCup #YoursToTake pic.twitter.com/siVJVFB7JY
9 – Quel point commun ont ces sélections: Costa Rica, Qatar, Maroc, Australie, Pays-Bas, Mexique, Ghana, Suisse et Belgique ?
Ce sont les 9 sélections qui ont touché moins de ballons dans la surface adverse que le seul Kylian Mbappé à la Coupe du Monde 2022 (28). Menace. pic.twitter.com/nnW2G2ySIE
Lloris probablement au repos, Varane passé devant les médias dimanche, l’ancien Girondin a accompagné le sélectionneur Didier Deschamps pour la conférence de presse d’avant-match. À l’aise et « espérant enchaîner » ce mercredi
Le sélectionneur Didier Deschamps, passé sur l’estrade après lui, l’a précisé : Aurélien Tchouameni ne portera pas le brassera de l’équipe de France, ce mercredi pour le troisième match de poule, sans enjeu, contre la Tunisie. « Il n’y a pas l’obligation que ce soit le capitaine qui vienne. Ça prend de l’énergie. Il faut peser ses mots selon les questions. »
Mais dans la montée en puissance de l’ancien Girondin chez les Bleus, ce n’est pas anodin : Hugo Lloris au repos, Raphaël Varane passé devant les médias dimanche au stade Jassim Bin-Hamad, l’Artiguais a accompagné son entraîneur, ce mardi, pour la conférence de presse de veille de match au centre des médias internationaux de Doha, devant une centaine de journalistes présents. Et il s’est montré à l’aise, comme à son habitude, entre réponses maîtrisées et touches d’humour. « Ce que ça change ? Je n’avais jamais répondu à des questions posées en arabe », souriait le milieu du Real Madrid, choisi aussi pour son aura à l’international. Le détail de la conférence ici.
👀 Tchouaméni et Camavinga préparent un concert au piano ? 🎹 pic.twitter.com/NVmSyl6Hch
Les Bleus sont déjà qualifiés pour les huitièmes de finale et le onze de départ devrait être largement remanié face à la Tunisie mercredi (16 heures en France), mais Didier Deschamps espère « le meilleur résultat possible »
Attendez-vous une confirmation de votre dynamique malgré le turnover dans votre équipe de départ ?
La dynamique vient avec les résultats. Cette tranquillité (d’être qualifiés) nous laisse un peu plus de marge. Mais ça ne signifie en aucun cas qu’on doit galvauder ce match. Il faut faire en sorte d’obtenir le meilleur résultat possible. Même sans obligation, la dynamique est importante en interne, de par ce qu’on fait et à travers les matchs. Ça reste un match de Coupe du monde. Il n’est pas décisif, mais important. Il l’est aussi pour les joueurs.
Selon quels critères allez-vous décider qui tourne ou non ?
On a l’assurance d’être en huitièmes sans nécessité d’aller chercher un point en plus, même si je reste vigilant face aux probabilités, face à un adversaire qui joue sa qualification. Cette situation me permet d’être dans la gestion, j’ai beaucoup plus d‘éléments que vous sur les situations des uns et des autres. Il n’y a pas de risques à prendre. J’ai des discussions avec les joueurs pour avoir leur ressenti. J’ai encore du temps aussi. Je prendrai les décisions demain mais c’est l’objectif du groupe. Des changements, il y en aura. Après, combien… Vous ne le saurez pas et l’adversaire ne le saura pas. Parfois, il y a des changements une heure et demie avant le match.
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Retrouvez l’intégralité de la conférence de Didier Deschamps en cliquant ici.
Lundi, des médias espagnols évoquaient un retour imminent de Karim Benzema à l’entraînement, alors que l’attaquant français a dû déclarer forfait le 19 novembre pour la Coupe du monde en raison d’une blessure à un quadriceps. Non remplacé, il fait toujours officiellement partie du groupe des Bleus et apparaît toujours sur les feuilles de match (en grisé, comme les joueurs blessés ou suspendus).
Ce mardi, veille de France-Tunisie, Didier Deschamps a été interrogé sur un éventuel suivi de la blessure de Benzema dans la perspective d’un possible retour au Qatar plus tard dans la compétition. « Ce n’est pas quelque chose qui occupe mon esprit. Je ne sais qui dit quoi et comment. Vous connaissez la situation et le délai pour qu’il se rétablisse. J’ai échangé avec Karim après son départ. J’ai vingt-quatre joueurs et ce sont eux dont je m’occupe. Je vous laisse en parler, débattre, imaginer. Je ne vais pas commenter des trucs qui ne concernent pas notre quotidien. » Benzema, de son côté, vient de commencer des vacances à La Réunion. Ce qui exclut tout retour à l’entraînement cette semaine.
L’homme qui a pénétré sur la pelouse du match Portugal-Uruguay au Mondial-2022 lundi, avec un drapeau arc-en-ciel et un tee-shirt de soutien aux femmes iraniennes et à l’Ukraine, a été rapidement relâché. Aucune mesure ne semble avoir été prise à l’encontre de cet Italien nommé Mario Ferri et surnommé « Le Faucon », selon cette source.
Ferri, né en 1987, est un habitué de ce type d’intrusion dans les stades. Lors du Mondial-2014 au Brésil, il était entré sur le terrain pendant Belgique-Etats-Unis avec un tee-shirt portant les inscriptions « Sauvez les enfants des favelas » et « Ciro Vive », en hommage à un supporter de Naples tué peu de temps auparavant, selon l’agence italienne AGI. Sur son compte Instagram, il a posté des images depuis l’intérieur du stade de Lusail, à Doha, la dernière étant prise à la mi-temps. C’est la première fois qu’un match est marqué par une telle intrusion depuis le début de la compétition organisée au Qatar, en butte aux critiques occidentales concernant le traitement des personnes de la communauté LGBT +. Dans le petit émirat, l’homosexualité est passible de poursuites pénales.
À la 52e minute du match, après avoir traversé le terrain en courant pendant une trentaine de secondes devant les joueurs sans réaction, l’homme a été plaqué au sol par un stadier puis escorté calmement par la sécurité hors de la pelouse. Il portait un tee-shirt frappé sur l’avant du logo de Superman avec une inscription de soutien à l’Ukraine, « Save Ukraine » («Sauvez l’Ukraine »), et dans le dos un message en faveur des femmes iraniennes («Respect for Iranian Woman »). La scène n’a été montrée que furtivement à la télévision. « Nous savons ce qui se passe autour de cette Coupe du monde. Bien sûr, nous sommes avec eux, avec l’Iran aussi, les femmes iraniennes. J’espère qu’il n’arrivera rien à ce garçon parce que nous comprenons son message, et je pense que le monde le comprend aussi », avait commenté le Portugais Ruben Neves après le match. Si la Fifa a assuré que drapeaux ou habits aux couleurs de l’arc-en-ciel seraient acceptés dans les stades, dans les faits ceux-ci ont été confisqués à plusieurs reprises par les forces de sécurité.
Contrairement au rugby, où le bilan des confrontations est relativement équilibré avec 66 victoires anglaises pour 60 galloises, la domination des Three Lions au football est écrasante. En 143 ans et 103 confrontations entre les deux équipes, ils comptent 68 victoires pour 21 nuls et 14 défaites. En matches officiels, que ce soit éliminatoires ou phases finales, à l’Euro comme au Mondial, on en est même à dix victoires et un nul pour l’Angleterre. La plus large victoire des Gallois est un 4-1 en 1980, lors du British Home Championship qui opposait annuellement les quatre nations du Royaume-Uni, alors qu’ils ont été battus 16 fois par quatre buts d’écart ou plus, dont un 9-1, mais qui remonte à 1896. Les Gallois, du moins les plus anciens, se remémorent tout de même avec nostalgie la victoire 1-0 de 1977, la première à Wembley, qui avait mis fin à 22 ans et 23 matches sans succès rouge. Les Anglais, qui n’ont plus perdu depuis 38 ans, ont remporté les six dernières confrontations en n’encaissant qu’un but sur toute cette période.
Nation de football de second plan, le pays de Galles a pourtant produit quelques très bons joueurs, mais qui ont eu du mal à s’illustrer face à leur puissant voisin. Le mythique avant-centre de Liverpool et des Dragons, Ian Rush, deuxième meilleur buteur de l’histoire en sélection, derrière Gareth Bale, n’a qu’un but à son actif, sur les 28 qu’il a inscrits. Il n’a connu qu’un seul succès contre l’Angleterre, lors de la dernière victoire galloise en 1984 (1-0), mais la vedette du jour avait été Mark Hughes, auteur du but décisif à la 17e minute pour sa première sélection. Sa carrière à Manchester United, à Barcelone et au Bayern, avant de revenir à Old Trafford, aura été l’une des plus brillantes pour un Gallois, mais lui non plus n’a jamais regoûté à pareil bonheur. Depuis lors, un seul « Welshman » a fait trembler les filets anglais, et c’est Gareth Bale, le meilleur buteur de l’histoire de la sélection avec 41 réalisations. Dans une équipe où ne figurait déjà plus Ryan Giggs, qui n’a laissé aucune trace dans cette affiche, Bale avait ouvert le score en poule à l’Euro-2016 juste avant la pause, mais Jamie Vardy et Daniel Sturridge, dans le temps additionnel, avait rétabli la suprématie anglaise (2-1).
La joie avait cependant été de courte durée pour les Anglais qui avaient fini deuxième du groupe derrière les Gallois, pour chuter en huitième de finale contre l’Islande (2-1). Une vidéo de 30 secondes montrant Bale, Aaron Ramsey et consorts célébrant la victoire des Nordiques comme s’ils avaient eux-mêmes remporté le match avait eu un certain succès sur internet. Elle avait été fort peu au goût des Anglais qui avaient dû, en outre, assister au joli parcours de leurs rivaux jusqu’en demi-finale. « Est-ce que cela nous donne encore plus de motivation ? Je pense qu’on peut le dire », avait reconnu Luke Shaw dans un entretien au Mirror, dimanche. Autant dire que le pays de Galles ne doit espérer aucune mansuétude de la part de son puissant voisin qui ne sera que trop content de le voir plier bagage dès le premier tour.
L’affiche ne s’annonce pas comme un sommet footballistique, mais le match Iran – États-Unis mardi sera un moment fort du Mondial-2022 au Qatar, avec pour enjeu bien plus qu’une qualification en huitième de finale. Jusqu’à ce duel (20 h 00), les sélections des deux pays, qui n’entretiennent pas de relations diplomatiques, ne se sont affrontées que deux fois dans l’histoire du football.
Si un nul en amical en 2000 (1-1) fut oublié aussi vite que joué, l’autre opposition reste dans les mémoires : le « match de la fraternité », remporté lors du Mondial-1998 en France par l’Iran 2 à 1 dans une ambiance incandescente à Lyon. Jouée dans un contexte de dégel entre l’Occident et la République islamique, un an après l’élection à la présidence du modéré Mohammad Khatami, la rencontre avait été l’occasion de gestes de fraternisation entre les deux équipes qui s’étaient mélangées pour poser ensemble sur la photo officielle du match, s’offrant fleurs et fanions.
Le contexte est autrement plus tendu cette année, avec en toile de fond le mouvement de contestation inédit réprimé dans le sang par le régime islamique. Pour en savoir plus, lire l’article.