À neuf mois de l’événement, le patron du comité d’organisation de la Coupe du monde de rugby, Jacques Rivoal, veut partager son optimisme malgré le climat pesant.
Depuis que Claude Atcher a été écarté cet été à cause de son management, Jacques Rivoal, 64 ans, est le visage du Groupement d’intérêt public (GIP) chargé d’organiser la Coupe du monde en France (8 septembre-28 octobre).

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À neuf mois du Mondial, vous dormez bien ?
Les nuits sont courtes car les journées sont longues. 2023, c’est notre année et on espère tous la victoire de l’équipe de France. À notre tour de vivre l’engouement observé au Mondial de foot en décembre. Et souvenons-nous des émotions que nous avons vécues en 1998… Présider le comité d’organisation d’un tel événement, c’est fantastique à vivre. Notre engagement est de livrer une Coupe du monde au plus haut standard en matière de qualité. La notoriété de notre événement est déjà très bien établie : tous les ­Français ont envie d’y participer. Deux mots ressortent pour la qualifier :la fête et la fraternité, un terme riche de sens.

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Le rugby français traverse une crise de gouvernance inédite.En quoi cela vous atteint ?
Malgré cet environnement agité, le comité d’organisation a continué à travailler avec les membres fondateurs, essentiellement l’État [actionnaire à 37 %] et la Fédération [62 %]. Les conseils d’administration se sont tenus, les sujets qui devaient être validés l’ont été… On n’a pris aucun retard. Tous les indicateurs sont au vert avant d’entrer dans la phase opérationnelle.

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Franchement, j’en ai marre de toutes ces histoires
Mais une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet national financier sur la gestion du GIP, les locaux ont été perquisitionnés…
L’expérience que je tire du monde de l’entreprise, c’est qu’il peut y avoir des crises, mais quand la marque est forte, elle les traverse sans être profondément affectée. Ces enquêtes concernent des faits datant du précédent directeur général [Claude Atcher]. Je constate que l’événement avance. On n’a jamais vendu autant de billets que lors des dernières phases d’ouverture en septembre et octobre, le nombre de licenciés augmente, les sponsors [37] nous ont rejoints.

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La semaine passée, des soupçons d’irrégularités de billetterieont été révélés, notamment au profit de Sébastien Chabal.Ça ne fait pas très sérieux…
Ce sont des faits que l’on a découverts récemment, là encore datant du précédent directeur général, qui fait l’objet d’un licenciement pour faute grave. Des enquêtes sont en cours, je ne peux pas en dire davantage.
Sébastien Chabal restera-t-il ambassadeur de France 2023 ?
Il s’est exprimé dans les médias, on l’a pris en compte. Je suis aussi sensible à l’émotion suscitée par cette affaire : le bon sens veut qu’on ne l’expose pas plus que ça.
Craignez-vous de découvrir de nouveaux cadavres dans les placards ?
Franchement, j’en ai marre de toutes ces histoires. C’est le passé, je suis focalisé sur la préparation de la Coupe du monde que les amoureux du rugby attendent.
 
Il y a encore des fans qui n’ont pas pu acquérir un billet et on va en proposer sans surenchère sur le prix initial
Le climat social était anxiogène. Est-il apaisé ?
Bien sûr. Les équipes sont motivées, avec un management très professionnel. On a mis en place une gouvernance plus collégiale avec un président [lui-même] qui est désormais opérationnel à plein temps, et deux directeurs généraux apportant des compétences ­complémentaires [Julien Collette et Martine Nemecek].
Quelles sont les prochaines échéances ?
On va ouvrir notre plateforme de revente le 24 janvier à 18 heures. Il y a encore des fans qui n’ont pas pu acquérir un billet et on va en proposer sans surenchère sur le prix initial. Au Japon [en 2019], 100 000 billets avaient ainsi été revendus. On sera peut-être sur ces bases : plus de 10 000 billets ont déjà été déposés jeudi, quand on a ouvert la plateforme aux revendeurs. Et il reste encore des opportunités sur les hospitalités. On pense qu’on arrivera à remplir tous les stades de la compétition à 100 %.
Financièrement, où en êtes-vous ?
On est en plein travail de revue budgétaire en vue du conseil d’administration du 2 février. Il y a des paramètres à prendre en compte, comme l’inflation qui n’était pas prévue. Mais l’événement sera très profitable. Le résultat sera au niveau de celui des meilleures Coupes du monde. Et il sera redistribué au rugby français.
À neuf mois de l’événement, le patron du comité d’organisation de la Coupe du monde de rugby, Jacques Rivoal, veut partager son optimisme malgré le climat pesant.
Outrepassant la limite de billets fixée par les conditions générales de vente, Sébastien Chabal et Henri Mioch sont soupçonnés d’avoir acquis des centaines de billets pour la Coupe du Monde de Rugby 2023, « détournés » par l’ancien directeur général du comité d’organisation, Claude Atcher.
INTERVIEW – Triple champion d’Europe de rugby avec Toulon, Mourad Boudjellal raconte ses débuts dans le football au Hyères 83 FC, avant de retrouver l’OM en 32e de finale. 
Le patron de la Fédération française de rugby s’est résolu à ne plus y exercer le moindre rôle jusqu’à l’appel de sa condamnation pour corruption. 
Condamné mardi 13 décembre à deux ans de prison avec sursis pour corruption, Bernard Laporte a accepté de se mettre « en retrait » de ses fonctions de président de la Fédération française de rugby (FFR), sans pour autant démissionner.
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a réagi à l’interview du président de la FFR, Bernard Laporte, dans les colonnes du JDD. Ce dernier refuse de quitter son poste jugeant que cela voudrait dire qu’il reconnaîtrait les accusations de corruption à son encontre.

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