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Le à 10:50 par Sylvain Trinel
Modifié le à 11:19
La position de Bernard Laporte était jugée difficile à tenir après le désaveu lié à l’élection du président délégué, qui devait le remplacer le temps de sa mise en retrait.
Après la Fédération Française de Football, qui doit faire face dans quelques jours au grand déballage d’une enquête sur des dysfonctionnements internes et sur des accusations de harcèlement sexuel, c’est une autre Fédération qui est au cœur d’une nouvelle débâcle. On apprenait ce vendredi la démission de Bernard Laporte de son poste de président de la Fédération Française de Rugby, quelques jours à peine après sa mise en retrait, révèle Le Monde.
Le dirigeant et ancien sélectionneur avait d’abord subi un premier revers en décembre en étant condamné pour corruption en première instance – il a depuis fait appel et demeure donc innocent. Mais quelques semaines plus tard, c’est une garde à vue dans une autre affaire qui a fait basculer le dessein de Bernard Laporte, qui a alors été contraint de se mettre en retrait. Mais le coup de poignard définitif lui a été infligé par les associations de clubs amateurs, qui avaient, jeudi soir, refusé purement et simplement d’adouber celui qu’il proposait comme président-délégué, l’un de ses très proche, Patrick Buisson. Un remplaçant qui n’a pas fait l’unanimité, les clubs amateurs étant ainsi 51,06 % à dire à cette nomination. Ce désaveu grinçant, qui montre la défiance du monde du rugby français contre son désormais ancien président, et qui a scellé définitivement ses désirs de maintien, déjà mis à mal après avoir été lâché jeudi par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui appelait à la “stabilisation rapide d’une gouvernance claire et légitime.”
Si la Fédération Française de Rugby n’est pas aussi puissante que celle dédiée au football, elle n’en demeure pas moins attendue au tournant à quelques mois à peine de la Coupe du Monde de Rugby, qui aura lieu en France du 8 septembre au 28 octobre. Si les grandes lignes sont tracées, la compétition va néanmoins devoir poursuivre son organisation, et ce, sans l’aide d’un président de Fédération, et alors que l’Équipe de France, le XV, est tenante du titre. La ministre des Sports souhaite de son côté des élections sous six semaines et des modifications plus globales dans l’effectif du comité directeur, annonce Rugbyrama, et a officialisé la démission de Bernard Laporte, la “saluant”, et indiquant que l’ex-dirigeant “a tiré toutes les conséquences” du désaveu de la veille.
🔴 DÉMISSION BERNARD LAPORTE
🗣️ Première réaction de la Ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra :
« C’est une bonne chose pour le rugby français et ses valeurs »#FFR @SudRadio pic.twitter.com/eXPZD46FpX
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