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La Colombe a pris pour habitude de bien terminer ses matchs. Un coup d’accélérateur tardif, qui est souvent dû à l’apport du banc mais aussi au mental des Columérins lucides.
Cette saison, lors de la moitié des matchs de Colomiers, la victoire s’est jouée en fin de rencontre. Et sur ces cinq matchs au total, l’USC en a remporté quatre. Preuve que les fins de partie, ça connaît aux hommes de Julien Sarraute. Contre Provence Rugby, Agen, Béziers et Nevers, les Columérins l’ont emporté dans les dernières secondes grâce, à chaque fois, à une pénalité de la gagne. Face à Vannes, si nous allons encore plus loin, un essai de Valentin Saurs à une minute de la fin de match avait permis aux Hauts-Garonnais d’empocher le point de bonus défensif. «Cela ne s’explique pas forcément. Les joueurs sont juste des compétiteurs, décrivait l’entraîneur des avants de la Colombe, Fabien Berneau. Ils jouent à fond jusqu’à la fin du match et cela nous a réussi plusieurs fois cette saison.» Ce mental d’acier, il est d’abord amené par le collectif, fort de son expérience. Les Columérins sont des habitués du haut de tableau de Pro D2 et sont désormais coutumiers des qualifications aux phases finales. Une expérience de groupe qui fait forcément la différence. «C’est une maturité qui ressort parce qu’on n’a pas eu trop de changement au sein de l’effectif depuis deux trois ans, observait Berneau. Cette maturité nous permet d’être lucides jusqu’à la fin pour aller chercher une dernière pénalité et après, c’est le rôle du buteur.»
Les artilleurs, parlons-en justement. Lors des différentes victoires à l’arraché citées plus haut, ils sont trois buteurs différents à avoir réussi une pénalité de la victoire : Thomas Girard, Maxime Javaux et Romuald Séguy. D’ailleurs, avec trente-cinq tentatives réussies, Colomiers est la deuxième équipe à avoir passé le plus de pénalités cette saison, derrière Mont-de-Marsan (trente-six pénalités réussies). «On a des buteurs qui sont plutôt très performants avec notamment Thomas Girard qui est quelqu’un de très lucide, décryptait Beneau. Jusqu’à la 80e, il a la tête sur les épaules pour tenir face à la pression et passer la pénalité de la gagne. Mais c’est un travail de groupe, pas seulement de celui qui réussit la dernière pénalité.» D’autant plus que cette dernière tentative, il faut aller la chercher. Et ça, c’est souvent grâce au fait que les Columérins dominent physiquement leurs adversaires en fin de partie. «On a des préparateurs physiques qui font un travail de qualité, appuyait Berneau. Ils nous permettent de maintenir la condition physique des joueurs pendant quatre-vingts minutes et cela s’est vu sur les derniers matchs.» 
Enfin, le staff fait aussi beaucoup confiance à un banc de qualité, doté de joueurs capables de faire basculer le match. À l’heure où Fabien Galthié a mis à la mode le terme de «finisseurs», les remplaçants ont de plus en plus d’importance. Berneau coupait : «On en parlait bien avant que Fabien Galthié n’en parle ! Ils ont un rôle hyper important dans le rugby moderne. C’est aussi quelque chose de stratégique pour une équipe : le niveau est tellement élevé et le temps effectif de jeu est tellement long depuis le début de la saison, ça demande à ce que les remplaçants fassent le travail. Pour nous, c’est une force et on essaie de la cultiver. Adepte des fins de matchs à suspense, Colomiers voudra tout de même s’éviter quelques sueurs froides face à Montauban vendredi.
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