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Après la victoire de l’Aviron Bayonnais contre Toulon ce samedi 31 décembre, les déclarations de Pierre Huguet, Guillaume Rouet, Grégory Patat.
Bayonne, bousculé en début de match par une équipe de Toulon pragmatique, a réussi à revenir et à l’emporter (23-18) ce samedi 31 décembre. Une victoire qui permet de préserver son invincibilité à Jean Dauger, pour le compte de la 14e journée de Top 14. Retour sur ce match avec les déclarations du 2e ligne de l’Aviron Bayonnais Pierre Huguet, du demi de mêlée Guillaume Rouet, du manager Grégory Patat.
“Elle fait vraiment du bien. On était mal embarqué dans ce match. On perdait 13-0, on a pris un jaune et malgré ça, on n’a pas baissé devant et on a su marquer avant la mi-temps, ce qui nous a fait du bien. On a su bien attaquer aussi la seconde mi-temps. Et après, on a très bien défendu vers la fin, on a été très solidaires et c’est un peu à l’image de notre saison cette année, on a montré beaucoup de caractère et c’est vrai que c’est quatre points aujourd’hui, ils sont les bienvenus pour bien finir cette année civile […] Quand on voit l’ambiance encore aujourd’hui, notamment des dernières minutes, là, quand il a fallu nous soutenir, je pense que ça nous permet d’aller chercher ce petit truc en plus, qui nous permet de rester invaincus à la maison. Pour autant, les objectifs ne vont pas changer. Sans langue de bois. Tant que mathématiquement ce ne sera pas acquis, on continuera à parler du maintien. Et je pense que c’est aussi notre force de ne pas se voir plus beau qu’on est. On sait que par le passé, ça nous a desservis.”
“On est mené 13-0 mais on tient bon. Après, il va falloir rectifier le tir parce que contre Pau, pareil, on est sur le point de marquer, on perd 14-3… C’est bien, on est en confiance, on revient dans les matches, mais on dépense beaucoup d’énergie et notamment devant. Va falloir quand même qu’on analyse ça et que ça change. C’est vrai que mentalement, on ne lâche rien. Peut-être que dans les années précédentes, on aurait pris 32 points, au final, et là on ne lâche pas, on revient petit à petit, on ne panique pas et ça nous réussit. Tant mieux.”
“Des fois, on n’est pas bon, mais ma foi, ce sont des matches qu’il faut savoir gagner. Aujourd’hui, on a montré du caractère pour pouvoir retourner cette situation. Donc voilà, ça fait deux fois de suite que ça nous arrive, contre Pau et là, ça devient une habitude. On peut être fier de notre état d’esprit, de ce retour qu’on a réussi à faire. Tout le monde avait à cœur de garder cette invincibilité à domicile. C’est quelque chose d’important pour nous. On a été un peu un peu piqués à vif de prendre ce 13 à 0 dès le début. C’est quelque chose qui n’est pas à notre image. Mais on a eu le caractère nécessaire pour revenir dans cette partie et, même si c’est un peu au forceps, gagner ce match.”
“Cet état d’esprit que l’on affiche, je pense que ça ne s’explique pas. Depuis le début, il y a une belle émulation. Je pense qu’on a des capacités, on en est conscient et on sait puiser dans ce qu’on sait faire dans les moments les plus durs. Alors oui, peut-être qu’on est promu. Peut-être qu’on n’est pas attendu là. Mais je pense que nous, on se fait suffisamment confiance et qu’on peut se pardonner aussi quelques erreurs. Au début de saison, on manquait peut-être d’expérience collective. Mais sans être ridicules. De toute façon, je crois qu’il y a des choses qui ne s’expliquent pas et des fois c’est très bien comme ça. Ca se fait naturellement. L’ambiance dans le groupe est magnifique. Ca nous aide. On avait un nouveau groupe, neuf, mais on a su créer un petit historique collectif et des bases sur lesquelles s’appuyer.”
“Parler d’autre chose que le maintien, pour moi, c’est une question d’humilité, de place. On est le seul promu. Il faut savoir s’adapter à cette place. Les gens qui parlent de plus, ce n’est pas nous… Ce n’est pas du tout ce qu’on veut véhiculer. Il faut avancer en toute humilité. Ces situations-là, la dynamique dans laquelle on est, est très bonne. Mais ça peut très vite se retourner aussi. Donc, je pense qu’il faut rester humble et tant que mathématiquement ce n’est pas fait, il ne faut pas commencer à regarder trop haut.”
“Voilà pourquoi on fait ce métier, pour vivre des moments comme ça, tout simplement. Ce soir, il y a eu un partage d’émotions énorme avec notre public. On voulait montrer que la dimension collective de l’Aviron était plus puissante que les individualités toulonnaises. On a Toulon en face quand même ! Tout le monde oublie ça. Donc, on a exulté ce soir parce que parce qu’on savait ce match important pour nous, la symbolique de rester invaincu en ce début de saison pour le 31 décembre avec une atmosphère comme celle-ci. Parce que ce match a été dur. Je trouve que par moment, il a été presque injuste parce qu’on a dominé, on n’a pas marqué et on s’est retrouvé à 13-0. Félicitations aux joueurs, parce qu’ils ont su traverser ce scénario.”
“Et j’ai dit aux joueurs à la mi-temps, que l’on faisait tout, le jeu. Mais on a simplement manqué de réalisme. Donc le contenu était plus que positif pour nous. Mais on était derrière, au score. Et ce scénario, on l’avait vécu contre le Racing, contre Perpignan. Donc il fallait simplement débloquer les choses. Il y a suffisamment de leaders dans l’équipe pour rassurer aussi et suffisamment de mecs, même si on en a parlé des soldats cette semaine, qui sont des leaders, de touche, qui pour certains ont été capitaines dans leur équipe. On savait qu’à un moment ça allait payer. D’autant que j’ai trouvé l’arbitrage, très, très particulier. On dominait, mais on n’était pas récompensé.”
“Il y a eu beaucoup de caractère chez nos avants. On n’a pas pu faire une mêlée de la semaine parce que Facundo (Bosch) et Pascal Cotet avaient des problèmes à une épaule. Et c’est vrai que les joueurs, ils nous surprennent. Ils vont chercher des ressources que l’on n’imaginait pas, avec cet amour du maillot. Ils ont envie de partager et il en tire une reconnaissance. Facundo et Pascal sont sortis dix minutes avant l’échauffement pour se faire infiltrer. Ça, c’était notre réalité.”
“Sur la symbolique, rester invaincu sur ce début de saison à Dauger, avec 25 degrés et 13.500 personnes dans le stade, c’est top. C’est un pas supplémentaire. Les Toulonnais étaient venus pour faire un coup. C’est un message fort qu’on envoie parce que tout le monde nous dit ‘jusqu’à quand vous allez rester invaincu à Dauger’… on retarde l’échéance, tranquillement.”
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