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L’initiative du club Manly-Warringah Sea Eagles est à saluer. Mais la réaction de certains de ses joueurs, elle, crée des remous. Selon la BBC, mardi 26 juillet, sept joueurs du club basé au nord-est de Sydney ont décidé de boycotter purement et simplement un match clé pour permettre à l’équipe de se qualifier à la finale de la ligue nationale de rugby. Le motif ? Les instances du club ont décidé de modifier le maillot de l’équipe pour promouvoir la cause LGBT, alors que les faits d’homophobie restent très nombreux dans le secteur sportif, au niveau mondial. Or, les rugbymen n’auraient pas été consultés sur cette décision, affirment les joueurs concernés. Ils invoquent des raisons religieuses et culturelles pour expliquer leur boycott.
Rapidement ébruité par les médias locaux, ce boycott a suscité l’indignation en Australie. Pour autant, l’entraîneur de l’équipe, Des Hasler, n’a absolument pas condamné l’attitude de ses joueurs. Lors d’une conférence de presse, il a évoqué une « erreur importante » commise par le club. En l’occurrence, celle de ne pas avoir associé les joueurs à cette décision. Selon lui, cette gestion a causé « de la confusion, de l’inconfort et de la douleur chez de nombreuses personnes, en particulier les groupes dont nous essayions en fait de soutenir les droits ».
Et ce, avant de présenter ses excuses à la communauté LGBT… mais également aux joueurs impliqués. « Ils n’ont été inclus dans aucune des discussions, et au minimum, ils auraient dû être consultés », a-t-il déclaré ce mardi 26 juillet. Dans un communiqué, les responsables du club se sont excusés « pour la gestion de la situation », relate la BBC.
Sur le plan sportif, ce boycott est une terrible nouvelle. En effet, selon les règles édictées par la Ligue nationale de rugby australienne, il est impossible que les joueurs d’une même équipe portent un maillot différent. Or, avec sept réfractaires, l’équipe est en très mauvaise posture pour aborder un match, prévu jeudi, capital pour permettre au club d’accéder à la finale de la Ligue.
« Ce qui me rend furieuse, c’est que les joueurs boycotteront un arc-en-ciel, mais ne boycotteront jamais un coéquipier s’il a été accusé de violence contre les femmes ou de tout autre comportement moralement répréhensible que ces mêmes joueurs seraient tous d’accord pour ne pas tolérer », a écrit la journaliste sportive Pam Whaley sur Twitter. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont dénoncé l’attitude des joueurs.
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Face à ce boycott, l’ancienne figure du club Ian Roberts a pris la parole. Au Daily Telegraph de Sydney, il s’est dit « triste » en affirmant que la décision des joueurs « lui brisait le cœur ». Une réaction d’autant plus compréhensible qu’il a été le tout premier joueur de la ligue australienne à annoncer son homosexualité. « Ne pouvez-vous pas comprendre la douleur infligée aux homosexuels qui, quoi qu’ils fassent, ne sont pas respectés simplement parce qu’ils sont homosexuels ? » a-t-il écrit dans une tribune publiée par un autre journal australien.
En 2021, une joueuse de football australienne, Haneen Zreika, avait également refusé de porter un maillot arc-en-ciel. À l’époque, elle avait évoqué des raisons religieuses, comme pour les sept joueurs de Manly. Aujourd’hui encore, l‘homosexualité est un tabou dans le sport australien. Selon Ian Roberts et d’autres observateurs, l’homophobie est encore prégnante tant du côté des supporteurs que des sportifs. Ainsi, en 2019, le joueur de rugby à XV Israel Folau a été licencié par la fédération australienne. Il avait posté, sur les réseaux sociaux, plusieurs messages anti-gay entre 2015 et 2019. Par la suite, menacée par des poursuites judiciaires, la Fédération s’excusera auprès du joueur.
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Ils ont raison
Tout comme ceux qui refusent de mettre un genou à terre. On n’a pas à être enrôlé de force par la police de la morale pour défendre une cause qui, au mieux, nous indiffère
L’homosexualité
C’est comme les poissons volants, ce n’est pas la majorité de l’espèce !
Par Timéo Danaos le 27/07/2022 à 16 : 35
Chacun est libre dans son pré carré…
Commentaire exceptionnel d’intelligence, à relire sans modération, merci.
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