On vous rassure, malgré le titre, le développement du rugby breton n’a rien à voir avec l’astrologie. C’est Fabrice Quénéhervé, président de la Ligue Régionale Bretagne de rugby, qui nous affirme qu’il y a “plusieurs facteurs qui ont permis d’arriver à ce résultat dans la région.” Car, avec la montée du Rennes EC Rugby en Nationale 1, la région compte deux formations au sein des trois premières divisions françaises. Un niveau qui n’avait jamais été atteint jusqu’à présent et qui ne cesse d’évoluer depuis la montée du RC Vannes en Pro D2, il y a 6 ans de cela. Mais alors, quelles sont les causes de cette réussite récente. Selon le président, cela est dû en partie à “un travail de fond sur les différents territoires, mais qui connaît une accélération bien aidée par un alignement des planètes.” Ce dernier nous explique également que “comme toujours, le professionnalisme tire de l’amateur et l’amateur tire du professionnalisme. La formation bretonne et le circuit amateur sont aidés par la visibilité offerte par les grosses formations et, à l’inverse, les équipes professionnelles peuvent s’appuyer sur la formation locale.”
RUGBY AMATEUR. INCROYABLES BRETONS ! Rennes est champion de France de Fédérale 1
Le représentant de l’Ovalie régionale nous explique que le travail pour valoriser ce sport en Bretagne n’a pas été simple. Il décrypte ainsi les racines du rugby breton : “Le rugby existe depuis très longtemps en Bretagne, par contre l’intérêt, lui, est beaucoup plus récent. L’un des principaux problèmes est que le ballon rond domine ici. Pour vous dire, il y a encore quelques années, il y avait plus de licenciés de foot en Bretagne que de licenciés de rugby en France !” Malgré cet écart conséquent avec le football, M. Quénéhervé nous précise que le travail ne partait pas de rien pour autant. Il analyse l’ancienne communauté rugby présente dans la région de cette manière : “Il y a toujours eu beaucoup de passionnés ou d’amateurs de rugby en Bretagne. Par exemple, de nombreux Bretons vont regarder le Tournoi des VI Nations ou le XV de France de manière générale. Cependant, le problème que nous avions avant, c’est qu’on avait du mal à faire connaître l’offre rugbystique dans la région. Ces mêmes amateurs ne savaient parfois même pas qu’il y avait un club à proximité de chez eux.”TRANSFERT. PROD2. Personne n’en parle mais le RC Vannes est en train de claquer un recrutement 3 étoiles
Pour remédier à cette situation, les instances régionales ont travaillé depuis plusieurs années. De la même manière, les axes à améliorer prendront également du temps. Néanmoins, certains axes semblent plus faciles à toucher que d’autres. Ainsi, la fibre de l’attachement à la culture régionale est presque innée, comme le détaille le président : “On est une nation celte, donc il y a une fibre rugby qu’il est assez facile d’atteindre.[…] Peu importe où vous irez, si une équipe bretonne joue, il y aura un drapeau ! Les tribunes des équipes bretonnes mettent en avant l’identité régionale avec des drapeaux et de la musique bretonne.”
Pourtant, tout ne se fait pas seulement au son des binious et aux teintes de l’hermine. Derrière cela, il y a un travail de fond des structures qui se placent derrière :
Le développement du rugby breton a été dopé ces dernières années par le projet fédéral. Il a permis de structurer les démarches de développement dans la région. On nous avait confié la construction d’un plan d’orientation stratégique. On a fait notre travail et là, on ne fait ni plus ni moins que dérouler ce qui avait été imaginé et réfléchi il y a cinq ans. Les réformes des académies fédérales nous ont aussi aidé. Elle a permis, en plus du pôle espoir de Rennes dédié surtout aux pratiquantes féminines, de déplacer celui qui se trouvait à Tours. Avant, on voyait s’évader les meilleures pépites bretonnes… Il faut dire que le fait d’être entouré aux deux tiers par de la mer ne nous aidait pas pour compter sur des pôles voisins. On n’avait pas non plus d’équipe professionnelle ou au haut-niveau en Fédérale. Maintenant, il ne nous manque que le Top 14 (rires), mais déjà l’offre sportive est assez complète pour contenter tout le monde. Désormais, les meilleurs joueurs peuvent aller à Vannes et ne sont plus obligés de quitter la région.”
RUGBY. AMATEUR. La grande réforme de la Fédérale 3 morte dans l’oeuf
En parallèle, le rugby breton doit cependant s’armer également pour ne pas laisser tomber les formations amateurs. Durant l’entretien, Fabrice Quénéhervé nous parle de la réforme de Fédérale 3 qui a fait beaucoup parler et abandonné depuis. Cette annonce qui “a fait les choux gras de la presse spécialisée” comme dit le Président, aurait fortement diminué l’offre sportive aux étages fédéraux inférieurs. Il explique : “Pour la Bretagne, avec cette réforme, il y avait une espèce de plafond de verre qui se créait. On est très content, pour Vannes et Rennes, mais quand on regarde en dessous, il y a des étages à combler. On a une équipe (Rennes EC) qui demande à être remplacée en Fédérale 1, deux formations en Fédérale 2 et ensuite, ça n’aurait laissé que quatre équipes de Fédérale 3… Donc, on avait un problème de pyramide des clubs au niveau fédéral. Ça, il faut qu’on l’alimente quoi qu’il arrive. Mais aujourd’hui, l’offre est de 8 équipes en Fédérale 3, ce qui nous permet d’espérer avoir plus d’équipes en Fédérale 2 dans les prochaines années et pourraient permettre à une autre de monter en Fédérale 1.”
Merci pour cet article de fond! C’est très complet est intéressant
L’engouement populaire est là et tous les ingrédients sont réunis pour que ça marche. Les gens viennent de toute la Bretagne pour assister aux matchs et c’est hyper fédérateur
Ha si Nantes avait été en Bretagne…
Jusqu’en 1942 elle l’a été et depuis cette date administrativement elle ne l’est plus.
mais elle s’en revendique : le drapeau breton flotte sur la mairie de Nantes (NAONED e brezhonneg)
D’ où son allusion , peut être…
Deux sous pavillon RCV qui piquent au truc. Un qui dit que oui, un qui dit que non…
Un vrai canon de marins !
C’est le cas.
C’est incroyable de ne même pas mentionner l’équipe du Stade Rennais rugby, qui est en Élite 1 = la première division féminine.
Pourtant ça ne fait que confirmer le développement du rugby breton.
Dommage que le journaliste n’ait pas pensé à le mentionner, et c’est une honte que le président de la région Bretagne n’ait pas pensé lui même à glisser un mot sur ce Club féminin.
Il en parle
« Elle a permis, en plus du pôle espoir de Rennes dédié surtout aux pratiquantes féminines, de déplacer celui qui se trouvait à Tours »
Donc évoquer les “pratiquantes féminines”, c’est suffisant pour comprendre de quoi il parle ?
Vous vous contenteriez de cela si vous étiez une joueuse de haut niveau du SRR et que vous lisiez le peu qui est mentionné dans un article venant la Bretagne comme une nouvelle terre de rugby ?
Gros potentiel troisième mi-temps chez les Bretons, ça aussi faut en parler.
A quand un stade à Carnac?
Y’a déjà les piliers pour accrocher la tribune.
Avec le réchauffement climatique, le rugby, comme la vigne, a migré vers le nord et s’est mieux enraciné en Bretagne qu’en Alsace car il y a une culture celte. Et que les bretons ne s’inquiètent pas, François ou Vincent ou les deux viendront bien un jour mettre quelques euros dans un club, comme Mourad ou Mohed l’ont fait. Et nous aurons un club breton Champion du top 14, de la Champions Cup, voire de la coupe du monde des clubs 🏆😇
c’est plutôt le boulot que le réchauffement climatique (dont on ne parlait pas à l’époque) qui nous a fait venir du Sud-Ouest en Bretagne et donner un coup de main à quelques fanas. Depuis, un sacré boulot a été fait au niveau fédéral et de tous les clubs.
D’autre part, contrairement à ce que croit quasi tout le monde y compris beaucoup de bretons, la Bretagne n’est pas celtique car les Celtes n’y sont jamais venus et a fortiori installés. La raison est simple : la Bretagne est une péninsule et les envahisseurs ont des territoires moins contraignants à conquérir. La celtitude de la Bretagne a été inventée au 18ème siècle mais sert bien pour la pub et l’image : festival Interceltique de Lorient par ex
Les plus anciens se souviennent des fameuses installations de menhirs du 18ème siècle, impulsé par les syndicats d’initiatives régionaux
Par contre les Menhirs étaient déjà la AVANT l’arrivée des Celtes en Armorique
N’importe quoi comme quoi la Bretagne n’est pas Celtique…
@Nicolas Sans Chaise
Archéologue spécialiste de la préhistoire du Massif armoricain, Yannick Lecerf tord scientifiquement le cou à quelques idées bretonnantes reçues :
“Les recherches archéologiques démontrent que les Celtes sont venus d’Europe centrale et se sont partagés en deux groupes, l’un remontant vers l’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande par la Belgique et la Normandie ; l’autre descendant vers la péninsule, ibérique par le centre de la France en évitant la Bretagne. » 25 nov. 2014
Oui, La Bretagne celtique, c’est un mythe !
Dans la préhistoire du Massif armoricain, les Celtes ne sont qu’une anecdote qu’on a cherché à monter en épingle à partir du 18ème siècle, en partie, pour des raisons politiques, Bonaparte voulant recréer une Nation sur des bases identitaires très fortes, lançant la fameuse académie celtique qui a attribué aux Celtes le mégalithisme. Alors que celui-ci date de 5.000 ans avant J.-C. dans le Massif armoricain.
Les Celtes qui sont allés s’installer en GRANDE BRETAGNE, ils ont ensuite fuit la Grande Bretagne pour descendre en Armorique sous la pression des Anglo Saxon qui s’installeront dans ce qu’on appellera plus tard l’ANGLETERRE.
Donc les Celtes de Grande Bretagne, nommés BRITONS, sont descendus en Armorique, se sont mélangés avec la population locales et sont devenues les BRETONS.
Donc oui la culture Bretonne est à 50% CELTE, il suffit de voir les enormes similitudes de la langue Bretonne avec la langue des Gallois, deux langues Britonniques de la même origine.
Puis, même avant l’arrivée des BRITONS en Bretagne, les différentes tribus Armoricaine dont les Vénetes par exemple était très largement influencé par la culture Celte mais côté Gaulois.
C’est dingue de vouloir faire croire des bêtises aux gens…
ils croient déjà que le Mont St Michel est en Bretagne…
peu importe : allez le RCV !
Le rugby breton est boosté par rien du tout, les mecs ont juste bien bossé.
Contrairement à d’autres qui voulaient commencer par le sommet et se sont plantés eux ont commencé par les fondations, c’est plus long mais sa augmente grandement les chances de réussite. Même si Vannes se plante et se retrouve en fédérale il y aura toujours une base solide ce qui fait que le club disparaitra jamais, et un autre club sera en mesure de prendre la place.
Le président parle d’alignement des planètes, je pense surtout que au moins 2 personnes ont bien utilisé leur cerveau en même temps
21h00
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