l’essentiel Ce dimanche (15 h 30), Carcassonne et Lézignan se retrouvent à nouveau sur le pré pour un derby bouillant. La mauvaise prestation à Albi, le prochain adversaire, le match aller… Vincent Albert s’est livré.
Samedi dernier à Albi (défaite 20-8), Carcassonne n’a pas montré son meilleur visage ?
C’est vrai que nous avons eu du mal à rentrer dans cette rencontre à Albi. Nous avons tout de même réussi à proposer des choses, mais nous avons manqué de justesse dans la réalisation. Nous n’avons pas été précis dans ce que nous avions travaillé. C’est ce qui nous a fait perdre le match. J’ai l’impression que nous aurions pu jouer pendant deux jours, nous n’aurions pas été plus efficaces.
Comment expliquez-vous toutes ces munitions offertes à l’adversaire ?
Je ne sais pas si c’est un manque d’implication ou de concentration. En fait, nous n’avons pas su relever la tête. Mais, il n’y a pas le feu au lac. Cette semaine nous nous sommes remis dans le bain. Nous avons vu là où nous avons pêché et pourquoi. Ensuite, nous avons analysé le jeu de Lézignan pour être prêts à répondre à ce qu’ils vont nous proposer.
Au match aller, au Moulin, une mi-temps durant, Carcassonne était passé totalement à côté de son sujet. Un pareil scénario peut-il se reproduire ?
Nous apprenons de nos erreurs. Il est clair qu’il ne faudra pas refaire la même première mi-temps que lors du match aller. Nous savons pourquoi nous n’avons pas été assez précis au Moulin. Nous nous sommes ensuite bien repris après la pause mais dimanche nous devrons être présents pendant 80 minutes.
Après un début de saison compliqué, Lézignan semble être revenu à son meilleur niveau. Est-ce, selon vous, l’adversaire le plus dangereux ou du moins le mieux armé dans la course au titre ?
Je pense très honnêtement que Lézignan sera le prétendant au titre vu la qualité de joueurs alignés tous les week-ends. C’est une très belle équipe, avec toujours le même groupe, qui possède énormément d’expérience et des joueurs importants aux postes clés. La mayonnaise est en train de prendre et il est clair qu’il faudra compter avec eux en fin de saison.
Que craignez-vous le plus de cette équipe ?
Ce que je crains le plus, c’est que nous tombions dans leur jeu comme nous l’avons fait en première mi-temps lors du match aller. Nous devons absolument nous concentrer sur nous et imposer notre jeu. Il va nous falloir être plus intelligents.
Quel joueur de Lézignan prendriez-vous les yeux fermés dans votre équipe ?
Lézignan possède beaucoup de bons joueurs mais certains, comme James Maloney, sont de classe mondiale. Ils ont une carrière et un palmarès qui forcent le respect.

Pour ceux qui en doutaient encore, Lézignan intègre en son équipe élite des jeunes issus de sa formation. Arthur Salles, le jeune centre, en est l’exemple même. “J’ai commencé à Ornaisons chez les poussins et rejoint l’école de rugby du FCL l’année suivante sans plus quitter ce club”, explique Arthur. Dans son évolution, il a connu quelques réussites : “J’ai eu la chance d’avoir une génération qui, jusqu’en cadets, a joué des finales”.
Dans cette catégorie, la chance mais aussi son talent lui permettent d’être sélectionné en équipe de France. Un sacré souvenir ! “On a fait deux tournées l’une en France et l’autre en Angleterre. Lors de ma première sélection, on bat les Anglais à deux reprises”. La belle aventure va continuer en juniors.
Arthur Salles est sélectionné pour la coupe d’Europe U19 qui s’est déroulée en Italie. L’équipe de France échoue en finale face à l’Angleterre. “Malgré la déception, cela reste l’un de mes meilleurs souvenirs. Ça a été une expérience riche en émotion qui est ancrée dans ma mémoire”. Depuis ses débuts, il a goûté à plusieurs postes : “J’ai évolué au talonnage, en 2e et 3e lignes, puis mon orientation au centre a été bénéfique et c’est bien là où je m’épanouis le mieux”. Il n’oublie par non plus l’année Covid : “C’est cette année-là que j’ai intégré l’équipe senior”. Il avait tout juste 18 ans.
L’année dernière et surtout cette saison, il a la chance de faire bon nombre de matchs : “La marche entre juniors et élite est haute mais les joueurs de qualité, qui m’entourent, me conseillent. L’adaptation est ainsi plus facile et cela permet de s’améliorer chaque week-end”. Le derby de Domec est un match qui lui tient à cœur : “C’est une rencontre de haut niveau avec, comme toujours, une haute intensité. Je pense qu’on a fourni une grosse semaine de travail. On sait tous où on veut aller. L’équipe est prête à réaliser un match plein et abouti”. Arthur Salles ne pense pas que rugby. Son avenir professionnel, il le construit : “Je suis en train de préparer un BTS assurance en alternance. Je jongle entre Montpellier et l’entreprise Axa de M. Mulero à Lézignan. Je m’y plais et m’y sens bien”. Si côté sport, il a goûté à d’autres disciplines, “en même temps que le rugby, je me suis essayé à la boxe, le tennis et la natation”, c’est bien à XIII qu’il se sent le mieux : “Quand j’ai du temps libre, avec les copains, je pratique le padel, c’est amusant et ça change un peu.” Mais pour l’instant, seul le derby de demain est dans sa tête.
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