En ce moment, je passe ma dernière semaine à Capbreton pour finaliser ma récupération. Je m’étais cassé le biceps à l’entraînement à la mi-novembre avec une opération le 10 décembre. J’espère pouvoir postuler pour le prochain bloc. Je vois le bout du tunnel… Du coup, j’ai regardé le match dans la salle de vie avec des copains athlètes que je me suis fait ici et d’autres rugbymen que j’ai retrouvés dont Gaëtan Pichon de Carcassonne avec qui j’avais joué chez les espoirs à Perpignan. Au final, il y avait une bonne ambiance, sachant que plus le match avançait, plus des gens s’arrêtaient pour regarder car c’était un match agréable avec un suspense qui tenait en haleine, même si j’étais le seul Italien.
Je connais beaucoup de joueurs de cette équipe. Pour la plupart, ce sont des copains, voire des frères pour certains. Et comme je sais le travail qu’ils effectuent au quotidien, ce qu’ils vivent. Ce groupe va dans la bonne direction et la victoire a été la cerise sur le gâteau. Nous avons passé quelques années difficiles mais, maintenant, je vois une équipe d’Italie différente, avec de la qualité et qui arrive à mettre en difficulté ses adversaires. Malheureusement, dans les autres matchs (du Tournoi des Six nations) il y a toujours eu des erreurs qui nous ont parfois coûté les matchs. Finir sur une victoire dans un des temples du rugby – Cardiff -, c’est quelque chose de très important, gratifiant.
Depuis que le nouvel entraîneur Kieran Crowley est arrivé, il y a eu pas mal de changements avec une ossature de l’équipe de Trévise (où Crowley avait entraîné précédemment avec de bons résultats) et surtout pas mal de jeunes qui ont été incorporés. Nous sommes dans une bonne dynamique, nous progressons. Là, il s’agissait d’un exploit. Il va falloir confirmer avec d’autres succès.
Etant rugbyman, malheureusement, le sport majeur, national, en Italie, c’est le football. Et le rugby en souffre. Nous étions entrés dans le Six Nations (2000) grâce à de bons résultats qui avaient déclenché un bel engouement et de belles affluences dans les stades. Mais les dernières années, le manque de victoires n’a pas aidé à la fidélisation du public. Bien sûr, cela a été relayé par tous les médias sportifs et ça donne de l’espoir. Pour le monde du rugby, c’est génial mais si cela ne reste qu’un résultat, cela n’aura pas grande influence sur l’Italien moyen. Ça n’a pas la même résonance qu’en France. Il faut enchaîner pour intéresser…
Après, le dimanche, l’équipe U20 a également battu le pays de Galles (20-27) pour prendre la troisième place avec le même nombre de points que l’Angleterre. Depuis plusieurs années, on commence à avoir de bons résultats chez les jeunes. C’est très important dans le développement. Ils seront bientôt le moteur de l’Italie…
Oui c’était une très belle journée de rugby que j’ai suivi du matin au soir en regardant les trois matchs du Six Nations et le Top 14 entre-temps. En étant favorite, la France a fait un superbe Six nations. Et on ne peut pas ne pas aimer cette équipe : elle est jeune, joue bien, que l’on voit se souder, qui est pro positive dans le jeu, qui est correcte, consistante, qui marque beaucoup d’essais et qui défend bien. On voit qu’elle s’amuse sur le terrain. Franchement, j’étais très contente pour elle. Après, je suis en France depuis six ans et ma compagne est française. Donc, je ne suis plus tout à fait objectif concernant la France…
Oui. Pfff… On l’a bien entraîné pour qu’il le refasse avec l’Italie (rires). C’est un très très bon joueur. Ça fait maintenant un an et demi qu’il performe week-end après week-end avec Grenoble. C’est un facteur X qui arrive à faire la différence dans des situations un peu mortes. Recevoir le ballon sur la ligne des 22 m à la 78’et remonter le terrain seul face à la belle montée du pays de Galles qui était bien en place… Il a réussi à voir, à trouver, le petit trou de souris dans la défense…
J’ai été intégré dans toutes les sélections de jeunes (U17, U18, U20 avec deux Six Nations et deux Coupe du monde). Il me manque le dernier pas. Je dois continuer à performer avec mon club. L’année dernière, j’ai fait une très bonne saison. Mais cette saison, les résultats négatifs du club, n’ont pas aidé. Puis cette opération… Pour l’instant, je me focalise sur mon club. La sélection, on verra. J’aurai l’objectif de mettre le doute aux entraîneurs. Mais le rugby va très vite et, le plus important, c’est de jouer des matchs à haut niveau.

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