C’est une statistique que Patrick Milhet ignorait… et dont il se serait bien passé : après avoir raté à deux reprises l’accession en Top 14 face à Bayonne puis Perpignan, les Montois sont devenus les premiers leaders de D2 à ne pas accéder à l’élite (de 2001 et à 2017, le premier était automatiquement promu à l’échelon supérieur). « Je pense que le leader de la saison régulière devrait avoir le bouclier, juge l’homme fort du staff stadiste. À l’arrivée, on n’est pas récompensé alors qu’on a manqué deux matchs sur 32. C’est la loi…
C’est une statistique que Patrick Milhet ignorait… et dont il se serait bien passé : après avoir raté à deux reprises l’accession en Top 14 face à Bayonne puis Perpignan, les Montois sont devenus les premiers leaders de D2 à ne pas accéder à l’élite (de 2001 et à 2017, le premier était automatiquement promu à l’échelon supérieur). « Je pense que le leader de la saison régulière devrait avoir le bouclier, juge l’homme fort du staff stadiste. À l’arrivée, on n’est pas récompensé alors qu’on a manqué deux matchs sur 32. C’est la loi du sport… » Mais ses hommes ont tout de même de quoi nourrir une frustration légitime à l’entame de leur dixième saison de rang sur les pelouses de l’antichambre de l’élite.
Plus de deux mois plus tard, cette douloureuse issue semble pourtant oubliée. « Si on est revanchard ? Non, pas du tout, répond Milhet. C’est derrière nous, on a vraiment basculé. On veut continuer à faire progresser le club, dans nos résultats et dans la formation. » Sportivement, la progression reste un objectif ambitieux. Champion honorifique de saison régulière avec 106 points, invaincu à domicile avec 15 succès sur 15 dont 10 bonifiés, champion d’automne, meilleure défense de Pro D2… Le Stade Montois a affolé les chiffres – et ses adversaires – durant neuf mois, sans parvenir à réaliser son rêve de Top 14. Alors peut-il vraiment faire mieux ?
« Ça va être compliqué, reconnaît Thibault Tauleigne, longtemps blessé l’an dernier et repositionné en n° 8 cette saison. Mais ce n’est pas impossible… » « Je n’ai pas de boule de cristal, sourit son manager, mais dire que l’on fera mieux serait un manque d’humilité. L’objectif, c’est de rester invaincu à la maison, pratiquer un rugby agréable et garder cet engouement avec nos supporters. Et pourquoi ne pas être dans les 20 meilleurs clubs français ? Mais faire mieux, je ne pense pas que cela soit possible. » D’autant que le budget de 7,5 M€ des jaune et noir les place financièrement dans le ventre mou de cette Pro D2.
Cela n’a pas empêché le Stade de réaliser un mercato intéressant. Les 13 départs de l’intersaison (Coly, Laval, Gouzou, Doubrère, Goneva…) ont été compensés par les arrivées d’éléments expérimentés (Curie, Hart, Curtis) ou de jeunes prometteurs (Doan, Pialot, Obatoyinbo). Le staff (Prosper, Tastet, Talès, Mareuil) a lui été reconduit dans son ensemble, à l’exception du préparateur physique Pierre Lassus – qui a rejoint le LOU – remplacé par l’ancien recordman d’essai en D1 (100) Laurent Arbo. Une base solide pour consolider les fondations de la saison passée.
« Je ne pense pas qu’il faille se mettre la pression. Il faut se servir de ce que l’on a fait l’an passé pour mûrir cette année, reprend Tauleigne. Pour l’instant, on ne s’est pas concerté au sein du groupe pour parler des objectifs, mais on aimerait tous faire la même saison que l’an passé. Entre les résultats et la cohésion, c’était vraiment incroyable ! »
Difficile de se projeter dans cette Pro D2 indécise, où « 12 équipes peuvent prétendre au top 6 », selon Milhet. Mais les Montois devraient être rapidement fixés sur leur capacité à (re)jouer les premiers rôles au cours d’un premier bloc relevé (réceptions d’Aurillac et Oyonnax, déplacements à Béziers, Biarritz et Montauban). « Ce bloc-là nous permettra de nous projeter un peu plus sur la saison, confirme Thibault Tauleigne. Bien sûr, on aurait aimé être champion l’an dernier. Il faut savoir passer à autre chose… et tenter de faire mieux cette saison ! » Défi relevé ?

source

Catégorisé:

Étiqueté dans :

, ,